Lu ce jour dans le quotidien Sud Ouest (source: http://www.sudouest.fr/2014/07/03/le-centre-va-quitter-les-lieux-1604210-3452.php) :

Mont-de-Marsan : le Centre d’art contemporain va quitter les anciennes halles aux grains

L‘association des amis de Despiau et Wlérick, qui gère le centre d’art contemporain, ne sait pas trop de quoi sera fait son avenir. Forte de 1 20 adhérents, elle craint ne plus avoir assez de moyens pour continuer son œuvre. Le loyer pour occuper le superbe local qu’elle habite a fortement augmenté – il est de 1 000 euros mensuels – ce qui avec les impôts fonciers devient une charge difficile à assumer. Et comme des travaux vont sans doute devoir être entrepris, elle songe à quitter les lieux pour trouver un espace plus adapté.« Nous sommes en discussion avec la municipalité pour voir ce qu’elle peut nous proposer, révèle la présidente Marie-Jo Lesgourgues. Un local qui soit vraiment dédié à l’art contemporain, qui permette d’accueillir aussi des classes, un jeune public. » Aucun site n’est pour l’instant choisi, mais l’association a fait ses calculs : à condition de trouver un bien qui ne dépasse pas les 200 000 euros, avec un emprunt sur 25 ans, faire un achat ne lui coûterait pas plus cher que la location actuelle. Le projet est en pleine réflexion.

Actuellement
Exposition « Intérieurs » d’Abraham Hadad, jusqu’au 20 septembre : 1 bis et 3, rue Saint-Vincent-de-Paul, ouvert tous les jours de 10 à 18 heures, sauf le samedi matin, les dimanches et jours fériés.
D’un point de vue bassement pragmatique et très extérieur à la question, nous nous posons la question de l’intérêt de bénéficier aujourd’hui, plus de 30 ans après les querelles qui ont entrainé la création de ce Centre (et bien après la disparition ou le départ des protagonistes d’une guéguerre qui aura contribué à couler le Musée Dubalen, victime collatérale de ce conflit, malgré les tentatives de sauvetage par A.-H. Amann puis Ph. Camin), de deux lieux dédiés à l’art contemporain à Mont-de-Marsan. Le Musée Despiau-Wlérick ne suffit-il pas?

Lu dans le quotidien La Semaine du Pays Basque (source : http://www.lasemainedupaysbasque.fr/2014/03/12/20837-un-passe-halieutique-au-musee-de-guethary)

Un passé halieutique au Musée de Guéthary

Publié le Le 20/03/2014, dans Guéthary/Getaria, Culture | par Anne de La Cerda

Un passé halieutique au Musée de GuétharyL’épitaphe du musée de Guéthary © Photo d’Anne de La Cerda

Branle-bas de combat à l’ancienne villa Saraleguinea dont émane au parfum d’Antiquité romaine. La directrice du Musée Danièle Serralta-Hirtz secondée par l’adjointe au patrimoine Anne Deliart et le président des amis du musée Yves Marie-Guerlach, aidés de bénévoles, réaménagent en ce moment les salles du rez-de-chaussée pour installer la maquette et les objets du site gallo-romain de Guéthary.

La villa Saraleguinea avait été construite à Guéthary en 1908, dans un style néo-labourdin, par l’architecte François-Joseph Cazalis. Ses commanditaires étaient Jacques Hippolyte Lesca, un basque d’Amérique et son épouse, Magdalena Saralegui, fille d’un riche éleveur originaire de Navarre.

Suite à la donation dans les années 50 du sculpteur d’origine polonaise Georges Clément de Swiecinski (1878-1958) comprenant ses sculptures, céramiques et dessins art-déco et orientalistes japonisants, augmentée du legs des éditions originales de son ami le poète Paul-Jean Toulet (1867-1920), la demeure se métamorphosa en musée. Labellisé « musée de France » en 2007, l’établissement acquiert le fonds du site gallo-romain entre 1984 et 2009.

C ‘est en 1984, plusieurs années après la création du Musée, que lors de travaux de terrassement, la municipalité découvrit par hasard un site gallo-romain constitué d’environ trois bassins de construction typiquement romaine enfouis sous les remblais de la voie ferrée près de la gare de Guéthary et datant du milieu du 1er siècle après JC. Qui aurait jamais soupçonné un passé halieutique à cet endroit ?

Des gourmets, ces Romains !

Guéthary, en basque « Getaria », proviendrait de l’étymologie latine « cetaria » signifiant « endroit de salaison ». Un nom qui rappelle celui de Getaria sur la côte guipuzcoane et qui pourrait également faire l’objet de recherches…

En 1985, d’autres informations permirent de reconstituer le puzzle de cette histoire antique. Dans les bassins de Guéthary, les romains avaient construit une usine de traitement de poissons. En 2009, Brice Ephrem poursuivit les recherches en vue de sa thèse sur le thème de la pêche dans cette zone du littoral aquitain romain.

L’archéologue étudia la relation entre les techniques de pêche selon les espèces à la saison de leur capture et l’usine de salaisons. Toutes sortes de poissons locaux tels que les anchois, les sardines, le thon, les baleines, y étaient préparés pour la confection du « garum ». Cette sauce au goût de nuoc-mâm était réalisée à partir de la décomposition de morceaux et d’entrailles de poisson jetés dans une saumure puis filtrés, très prisée des romains de l’Antiquité augustinienne.

Les Romains ne restèrent que cinquante années à Guéthary et laissèrent une épitaphe funéraire gravée (pour le tombeau d’esclaves affranchis) ainsi qu’une trentaine d’objets : hameçon, amphore et tête de fibule dont l’effigie sera l’emblème utilisé pour la communication du site ainsi que des milliers de tessons (débris d’objets).

Ces objets seront placés spécialement dans les vitrines de la salle gallo-romaine accompagnés de panneaux, diaporamas didactiques et tablettes numériques pour les adultes et les enfants favorisant ainsi des partenariats avec les écoles avoisinantes.

Une autre salle intitulée « la salle du Patrimoine et des traditions » sera aménagée pour l’histoire de l’architecture locale, la pelote et les écrits tel le legs du poète Paul-Jean Toulet.

A proximité, une galerie attenante sera consacrée aux expositions temporaires en relation avec l’œuvre du sculpteur Georges Clément de Swiecinski.

Prévues également au programme, une vitrification des parquets ainsi que l’installation d’un chauffage afin que le musée puisse ouvrir pour les scolaires pendant la saison hivernale.

Le sous-sol sera destiné aux réserves. A l’entrée du rez-de-chaussée, un comptoir d’un noir design, dessiné par la société Blunt,  servira à l’accueil des visiteurs et à la vente éventuelle de garum et de toutes sortes d’objets d’inspiration antique imaginés entre autre par l’atelier Eshop.

A la suite d’une première souscription destinée à financer ce beau projet, Danièle Serralta-Hirtz a réussi à obtenir 35 000 €. Cependant, pour mener à bien ce projet, il reste encore à trouver 75 000 €. La dynamique directrice projette d’établir des partenariats avec des entreprises pour des réceptions et salles de réunions et contacter des institutions privées et publiques de mécénat qui souhaiteraient faire un don pour la mise en valeur de cette histoire extraordinaire et méconnue du Pays Basque. Le garum  ? Une bonne idée à cuisiner pour nos « chefs » régionaux !

A partir du 8 mai, le musée ouvrira ses portes pour l’exposition « De siècle en siècle  , la mer du garum de Cetaria au readymer du sculpteur Claude Viseux ».

Lu dans le quotidien La Semaine du Pays Basque (source : http://www.lasemainedupaysbasque.fr/2014/06/26/23411-decouverte-d-un-parcours-botanique)

Découverte d’un parcours botanique

Publié le Le 01/07/2014, dans Abense-de-Haut/Onizegaine | par Gilles Choury

Trois parcours découvertes ont été créés par la Communauté des communes.
Découverte d’un parcours botaniqueC’est Jean François Etchepare, ancien de l’ONF qui a servi de guide pour découvrir le sentier botanique de la saligue à Abense de Haut. © Gilles Choury

La mousse pousse-t-elle toujours du côté nord des troncs d’arbres ? Y-a-t-il des plantes aux baies toxiques pour l’homme dans la forêt souletine ? Pourquoi le peuplier noir disparait-il?

Ce sont autant de questions, auxquelles Jean-François Etchepare, ancien cadre à l’Office National des Forêt, a pu répondre lors d’une balade dans la saligue à Abense-de-Haut.

Une balade organisée par la Communauté des communes de Soule Xiberoa et la commune d’Alos-Sibas-Abense pour fêter la réalisation du parcours botanique créé au bord du gave, juste à droite du pont d’Abense-de-Haut.

Avec le concours des menuisiers de l’atelier de réinsertion Interface et de Audrey Elgoyhen et Pette Jaragoyhen, en service civique à la Communauté des communes et au panier souletin, le site a pu voir le jour. De petits panneaux indiquent ici un arbre, là une fleur et des lieux de repos jalonnent le parcours : tables de pique-nique, bancs et même canapés (en bois !).

Cette réalisation à Abense-de-Haut n’est pas la seule lancée par la Communauté des communes. Du côté de Camou-Cihigue, ce sont les alentours de la source d’eau chaude, Lamiñen ziloa, qui ont été aménagés. Et à Trois Villes, c’est une boucle autour du village qui a été créée avec là aussi une aire de pique-nique.

Pour pourvoir repérer les sites de ces trois balades, une petite brochure a été éditée et est disponible dans les offices de tourisme de Mauléon et Tardets.

Et pour revenir à la balade le long du gave effectuée en compagnie de Jean-François Etchepare, on donnera quelques réponses aux questions posées plus haut. Non, la mousse ne pousse pas que du côté nord des arbres parce que le climat est tellement humide qu’elle peut se plaire partout dans les forêts de Soule. Il existe d’ailleurs des fougères que l’on ne trouve que dans certains canyons de Ste-Engrace et nulle part ailleurs sauf en… Amérique du sud !

Autre réponse, celle concernant le peuplier noir. S’il est en voie de disparition c’est parce qu’il est mal perçu par l’homme. Contrairement aux autres peupliers plus longilignes, le noir a le tronc déformé et marqué par de nombreux nœuds. Du coup, il est souvent remplacé par des peupliers blancs ou croisé naturellement alors qu’il est parfait pour le maintien des berges autour du gave.

Enfin, nos forêts regorgent-elles de plantes toxiques pour l’homme ? Il ne faut pas exagérer, mais rien que dans la saligue d’Abense-de-Haut, Jean-François Etchepare a relevé quelques baies et plantes toxiques. Et c’est suffisant pour être convaincu de suivre son conseil : « avant de toucher une plante ou une baie, il vaut mieux la connaître ! Et ça vaut aussi pour les champignons ».

Lu dans le quotidien Sud Ouest ce jour (source : http://www.sudouest.fr/2014/07/02/l-acheteur-mystere-1603081-4018.php) :

Pays basque : qui est l’acheteur mystère du Château d’Ilbarritz ?

Mise en vente en 2011, l’ex-demeure d’Albert de L’Espée aurait changé de mains

Pays basque : qui est l'acheteur mystère du Château d'Ilbarritz ?
Le château d’Ilbarritz, vu côté Bidart, reste aujourd’hui fermé et fantomatique. © Photo

photo O. B.

 

Qui a acheté le Château d’Ilbarritz ? Trois années après sa mise en vente par la Chaîne thermale du soleil et les héritiers d’Adrien Barthélémy, Christine et Michel Guérard, la demeure sans doute la plus fascinante et fantasmée de la Côte basque refait parler d’elle. Les copropriétaires de la résidence voisine croient savoir que la vente aurait été conclue ce printemps pour 6 millions d’euros, soit moitié moins que le prix initial de présentation, mais treize fois plus que le prix d’achat payé par Adrien Barthélémy en 1986 (1).Un mystérieux Suisse allemand s’est présenté comme le nouveau maître des lieux il y a quelques jours au restaurant du golf voisin. D’autres sources évoquent l’arrivée d’un investisseur dans la presse et d’un opérateur de l’hôtellerie de luxe. On a même évoqué la piste François-Henri Pinault, PDG du groupe Kéring, ou celle de Bernard Arnault, propriétaire de LVMH.

Interrogés ces derniers jours, le maire de Bidart, commune sur laquelle est située l’ex-demeure d’Albert de L’Espée, est très réservé sur ces hypothèses. « J’ai effectivement reçu il y a plusieurs semaines Michel et Christine Guérard avec un investisseur qui souhaitait ouvrir un hôtel de luxe de dix chambres dans le château réhabilité. Les époux Guérard semblaient confiants. Depuis, plus de nouvelles », témoigne Emmanuel Alzuri.

Au Siazim (Syndicat intercommunal d’aménagement de la zone d’Ilbarritz Mouriscot, cogéré par Bidart et Biarritz), on tombe également des nues. « Personne ne s’est manifesté depuis un an, et la pose d’une clôture sur deux places de parking du golf, qui occupaient par erreur un bout du terrain du château », souligne un responsable.

Une annexe du Palais

Le nouveau maire de Biarritz, Michel Veunac, ignore lui aussi l’identité de l’éventuel nouveau propriétaire. « Si c’est un acheteur privé qui souhaite faire du château une résidence secondaire, nous ne serons pas forcément alertés. »

Du temps de son prédécesseur, Didier Borotra, un projet d’acquisition avait été étudié par la Ville, afin de transformer le château soit en lieu d’exposition, soit en annexe exclusive de l’Hôtel du Palais, à l’adresse de golfeurs fortunés. « Il y avait trop de contraintes pour que ce projet soit viable », reconnaît une personne proche du dossier. « Entre le ravalement complet de l’extérieur, le confortement des structures et de la toiture, les mises en conformité, 6 à 10 millions d’euros de travaux de rénovation sont à prévoir. »

Au grand regret des amis du château, qui se disent scandalisés par l’immobilisme des collectivités pendant presque trente ans sur ce dossier, Didier Borotra a préféré d’autres projets coûteux, dont Biarritz Océan.

Sévères contraintes

Soazick Le Goff-Duchâteau, architecte des Bâtiments de France, confirme que les contraintes peuvent décourager les acquéreurs potentiels du fait du classement du château et de sa vaste salle des orgues. Du fait aussi qu’il dispose d’un très petit terrain soumis à des protections particulières au titre de la loi littorale.

« L’état sanitaire des lieux nécessite néanmoins en urgence un projet de restauration. Les décors intérieurs ont été pillés, la proximité de la mer altère tout, notamment la charpente métallique extérieure, si particulière à cet édifice. Cela énumère un ensemble de contraintes relativement lourdes que devra affronter l’acquéreur potentiel. Le site en vaut la peine, avec une vue panoramique sur la mer dans un contexte exceptionnel », conclut l’architecte.

(1) En 1986, la propriété avait été adjugée 350 000 francs, puis 3 millions de francs en appel, soit 450 000 euros actuels.