« C’est notre cadre de vie et notre héritage »

Publié le 21/06/2014 à 06h00 par

hervé chassain

Laurent Delfour est le nouvel architecte des Bâtiments de France de la Dordogne. Il évoque son rôle.

« C’est notre cadre de vie et notre héritage »

Laurent Delfour a pris la direction du service territorial d’architecture et du patrimoine. © Photo

photo H. C.

hervé chassain

h.chassain@sudouest.fr

Il arrive de Martinique, son précédent poste, mais connaît bien la Dordogne d’où est originaire sa famille. Laurent Delfour, l’architecte des Bâtiments de France, ABF, est arrivé depuis un mois en Dordogne. Il a déjà commencé à découvrir les gros dossiers patrimoniaux : Lascaux, le grand site Vallée Vézère, la cathédrale de Périgueux… Sur ce dernier site, les travaux en cours et les études sont bien avancés, ce qui doit permettre d’ouvrir l’an prochain un circuit de visite des coupoles et du trésor.

Laurent Delfour a bien intégré la richesse patrimoniale du département, exceptionnelle. Elle se lit dans les chiffres. La Dordogne compte 924 monuments protégés, 143 sites inscrits et 42 classés, trois secteurs sauvegardés (Sarlat, Périgueux et Monpazier), 31 zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP), 16 jardins remarquables… Et 84 000 hectares d’espaces protégés, soit 10 % du territoire départemental (la moyenne nationale est entre 2 et 3 %). « On y trouve aussi un patrimoine important de toutes les époques : préhistoire, gallo-romain, médiéval et même des bâtiments industriels autour du tabac. »

Surveillance et contrôle

L’architecte des Bâtiments de France est aussi toujours très attendu sur ses interventions réglementaires. Laurent Delfour tient à faire de la pédagogie sur ce rôle de surveillance et de contrôle : « Le patrimoine, c’est notre cadre de vie et notre héritage.

Il a aussi une fonction mémorielle et touristique. Il ne faut pas le gâcher. » Voilà pourquoi il intervient aussi bien sur les paysages que sur le bâti. « Un monument historique ne se considère pas seul. Il s’intègre dans un environnement. Lui porter atteinte, c’est porter atteinte au monument. » Il remarque aussi qu’avec la multiplication des offres de matériaux de construction, « les techniques traditionnelles qui s’intégraient parfaitement sont plus souvent délaissées ».

Le Périgord y perd parfois de son charme et donc de son attrait. Laurent Delfour est également trésorier de l’association nationale des ABF, qui édite la très belle revue « La Pierre d’angle ».

source de l’article : http://www.sudouest.fr/2014/06/21/c-est-notre-cadre-de-vie-et-notre-heritage-1592473-1980.php

On pourrait croire le patrimoine industriel absent dans les Landes, voire invisible. Il n’en est rien, il suffit juste d’observer. La production de résine, aujourd’hui suspendue pour raison de concurrence des produits pétroliers (et de résine moins chère venue d’Asie) possède déjà son écomusée dans la petite commune du nord des Landes Luxey. Le travail de la forge, indissociable du gré ferrugineux appelé localement garluche (et non alios qui n’est qu’un ciment de grains de sable agglomérés par la décomposition des acides humiques), peut être découvert à Brocas-les-Forges, village bien nommé, à une dizaine de kilomètres au nord de Mont-de-Marsan. On y admirera le haut fourneau encore partiellement conservé et toujours impressionnant, en bordure d’un étang agréable propice à la flânerie. C’est justement cette métallurgie jadis florissante dans les Landes de Gascogne qui a les honneurs de Sud Ouest. En effet, le quotidien rapporte une initiative collective dédiée à la valorisation de ce Patrimoine un peu oublié et qui n’existe que parce que des associations se battent pour le sauvegarder et le faire vivre. Voici l’article (source :http://www.sudouest.fr/2014/06/23/les-forges-une-activite-industrielle-qui-a-marque-les-landes-1594105-3318.php) :

Les Forges, une activité industrielle qui a marqué les Landes

L’association Born Interactif organise « l’Eté des Forges » dans quatre communes : Brocas, Castets, Pissos et Pontenx. Expositions et activités diverses sont prévues

Les Forges, une activité industrielle qui a marqué les Landes
A Pontenx-les-Forges © Photo

Michel Delboy

Pour célébrer le souvenir d’une activité industrielle qui a marqué le territoire des Landes de la fin du 18e et la Première Guerre mondiale, l’association Born Interactif organise « l’Eté des Forges » dans quatre communes : Brocas, Castets, Pissos et Pontenx. À tour de rôle, elles proposeront expositions et activités autour des forges. Pontenx ouvre le bal ce lundi (jusqu’au 4 juillet).Ce lundi, jusqu’à 16 heures, Jean-Louis Bernède aura remis en marche l’atelier de charron (quartier de La Barde) afin que les visiteurs puissent se familiariser avec l’art du feu. De 16 à 20 heures, la Compagnie des Landes les accueillera dans le parc du château des Forges. L’opportunité de découvrir l’histoire des Forges, de leur création en 1762 par le comte Rolly, grâce à une exposition sous forme de photos et de fiches explicatives.

Des animations seront proposées pour mieux comprendre le travail du fer. Des œuvres inspirées de la métallurgie seront également exposées. À 22 h 30, le feu d’artifice de la Saint-Jean sera tiré sur le lac.

Les groupes scolaires ont l’accès exclusif à l’exposition jusqu’à 15 h 30.

Par ailleurs, du 27 juin au 4 juillet, les visiteurs pourront découvrir l’exposition « Fil de féerie » Au Bonheur du jour, 74 rue des Tilleuls à Pontenx.

La ville d’Oloron, riche d’un patrimoine bimillénaire mis régulièrement au jour par des fouilles préventives ces 15 dernières années, structure ses services en vue d’une valorisation et d’une médiation à la hauteur. Le quotidien Sud-Ouest s’en fait l’écho aujourd’hui (source : http://www.sudouest.fr/2014/06/18/au-service-exclusif-du-patrimoine-de-la-ville-1588531-4321.php) :

Oloron : au service exclusif du patrimoine de la ville

Publié le 18/06/2014 à 06h00 par

Marcel bedaxagar

Virginie Arruebo sera chargée du patrimoine. Une mission jusque-là confiée à la CCPO .

Oloron : au service exclusif du patrimoine de la ville

Virginie Arruebo, devant l’église Sainte-Croix, avec le maire Hervé Lucbéreilh, son délégué à la culture, Didier Corbin, et Charles Vaast, directeur général des services. © Photo M. B.

L’heure est au regroupement des compétences dans un objectif de réduction des dépenses. Pour autant, Oloron a décidé de se doter de son propre service patrimoine. Rappel : le service municipal du patrimoine avait été transféré à la Communauté de communes du Piémont Oloronais (CCPO), après l’obtention par cette dernière du label Pays d’art et d’histoire. Compensations financières à la clé, bien sûr. Et c’est là que le bât blesse pour Hervé Lucbéreilh. « On donne 70 000 euros à la CCPO pour ce transfert. Sur cette somme, 14 600 euros sont destinés à financer les actions que ce service est censé assurer pour nous. Or, on n’arrive pas à l’avoir quand on lui demande d’intervenir. » Le nouveau maire entend donc récupérer ces 14 600 euros pour financer son nouveau service.

Une guide conférencière

Sites et musées, avec actions de revalorisation des collections, animations événementielles, mise en place de parcours culturels d’interprétation, recherche scientifique : les missions confiées au nouveau service sont vastes. Virginie Arruebo, 29 ans, en sera chargée. Spécialisée en valorisation des patrimoines, licenciée en histoire de l’art spécialité patrimoine, titulaire d’un master culture et société, cette jeune Oloronaise a complété sa formation en 2011 par l’obtention de la carte de guide conférencier.

Virginie Arruebo a déjà assuré plusieurs missions à l’office de tourisme du Piémont oloronais, à l’écomusée de la vallée d’Aspe et pour le Pays d’art et d’histoire Pyrénées béarnaises. Une expérience qui ne sera pas de trop pour assurer la tâche qui lui sera confiée. « Elle devra s’occuper des monuments historiques, par exemple de celui de la guerre de 1870 de la place Mendiondou que nous voulons réhabiliter parce que c’est peut-être le seul sur cette guerre dans le département », commente le maire.

Musée béarnais

Attirer les touristes et sensibiliser le public local à la richesse de son patrimoine sera également dans le cahier des charges de la recrue. « Nous avons un fonds très ancien d’archives communales, administratives mais aussi historiques. Virginie sera chargée de les étudier pour exposer les plus intéressants », poursuit Hervé Lucbéreilh qui imagine qu’un musée béarnais créé à la Maison du Sénéchal à Sainte-Croix pourrait accueillir cette exposition. « Nous avons aussi des gens qui travaillent sur l’archéologie, comme Daniel Ortega, sur le patrimoine, comme Pierre-Louis Giannerini ou sur la culture identitaire. Virginie devra mettre tout cela en musique avec le futur Conseil économique et social », espère le premier magistrat.

C’est tout bonnement incroyable! A l’occasion des Journées Nationales de l’Archéologie 2014, une découverte archéologique exceptionnelle et pour le moins inattendue a été réalisée dans les Landes, dans le petit village chalossais de Brassempouy. Celui-ci est connu dans le monde entier pour son site préhistorique qui livra la fameuse Dame à la capuche, sculpture du Gravettien en ivoire de mammouth.

Mais venons-en aux faits.

Le week-end dernier, des visiteurs de l’expo locale ont dégagé une structure faite de planches assemblées de telle sorte qu’elles forment à la fois un quadrilatère et permettent le maintien d’un substrat sableux sur la partie centrale (photo ci-dessous). Dans celui-ci, pierres et ossements d’animaux se côtoient, soit de manière anarchique, soit a priori de manière presque ordonnée. Après consultation d’avis experts, il semblerait que nous soyons là face  aux restes d’un authentique module de fouille des années 70 ! La communauté archéologique régionale reste sans voix tant la persistance de nos jours de ce type de structure fut pendant longtemps sujette à caution. Les chercheurs se perdent en conjectures quant à la signification profonde d’une telle réémergence : dépôt votif ? fonction apotropaïque ? manque de moyens ? méconnaissance des moyens actuels de médiation en archéologie ? tout cela à la fois? Nous ne nous permettrons pas de trancher ici, laissant à d’autres le soin de le faire.

brassempouyouillouille(crédit photo : page Facebook de l’espace muséographique de Brassempouy)

😉

Paru ce jour dans le quotidien Sud Ouest (source : http://www.sudouest.fr/2014/06/03/journees-nationales-de-l-archeologie-quatres-sites-ouverts-en-gironde-1574511-2733.php):

Journées nationales de l’archéologie : quatre sites ouverts en Gironde

On remonte le temps grâce aux Journées nationales de l’archéologie. Elles se déroulent les 6,7 et 8 juin

Journées nationales de l'archéologie : quatres sites ouverts en Gironde
L’archéopôle de Pessac proposera deux animations sur la préhistoire © Photo

archives thierry david

 

 

Les Journées nationales de l’archéologie se déroulent les 6,7 et 8 juin, quatre sites girondins participent à l’événement.

Découverte du patrimoine archéologique local à travers les coulisses du musée. L’exposition retrace notamment l’histoire des fouilles archéologiques de la villa gallo-romaine à travers une série de photos de 1903 et des courriers échangés par les protagonistes des fouilles. On y trouve une partie des nombreux objets qui furent retrouvés : poteries sigillées, statue, bijoux, colonnes, mystérieuse plaque de marbre gravée…

Visite gratuite vendredi de 14 heures à 16 heures. Maison Louis-David, 14 avenue Pasteur. Tél. 05 56 82 02 95.

  • Sadirac, sites potiers

Circuit en vélo des sites potiers de Sadirac : fours et maison du XVIIe au XIXe siècles. Circuit guidé, 10 km, 2 h 30. 6 € à partir de 13 ans. Départ 15 h Musée de la Poterie de Sadirac. Possibilité de louer un vélo sur place Norbert Audoin 06.50.02.41.64. Réservation obligatoire 05.56.23.23.00 et 05.56.30.60.03.

Vendredi, samedi et dimanche de 15 h 30 à 17 heures.

Présentation des vestiges récemment restaurés de la villa gallo-romaine de Plassac et visite virtuelle du site en 3D. Visite du musée ( mosaïque, peintures murales, céramiques, monnaies,etc.).

Vendredi, samedi et dimanche de 10 heures à 12 h 30 et de 14 heures à 18 h 30. Entrée : 4 euros.

  • Archéopôle d’Aquitaine

Conférence : « L’importance du Sud-Ouest de la France dans l’histoire de la préhistoire liées aux fossiles humains » par Bruno Maureille, directeur de recherche au CNRS et Directeur de l’UMR PACEA, jeudi 5 de 18 h 45 à 20 h 15. Gratuit. Exposition « Histoire de préhistoire », tous les jours sauf le week-end, à partir du 5 juin de 9 heures à 12 h 30 et de 14 heures à 17 h 30. Vendredi 6 juin de 9 heures à 17 h 30. Gratuit.

Archéopôle d’Aquitaine, Université Montaigne, Maison de l’Archéologie, 8 esplanade des Antilles, Pessac

toujours dans Sud Ouest (http://www.sudouest.fr/2014/06/03/l-archeologie-des-fouilles-a-l-exposition-1573980-2729.php) :

L’archéologie, des fouilles à l’exposition

L’archéologie, des fouilles à l’exposition
Marie-France Comte, Maud Nicolas et Roxane Meyrand préparent l’exposition de ce week-end. © Photo

Photo C. E.

 

Au musée municipal d’ Andernos-les-Bains, Maud Nicolas, responsable du musée, aidée de Roxane Meyrand, en stage, sous l’œil avisé de Marie-France Comte, élue en charge de la culture, mettent la dernière main à la scénographie que proposera le musée ce week-end au public.Le musée d’Andernos-les-Bains participe en effet cette année aux Journées nationales de l’archéologie, projet proposé par le ministère de la Culture et de la Communication et mis en œuvre par l’Institut national des recherches archéologiques préventives (Inrap). Déclinée dans plus de 500 lieux en France, cette manifestation a pour objectif de faire découvrir au grand public les différentes facettes de l’archéologie.

Inventaire et recherches

Au musée municipal, ce week-end, à partir de vendredi 6 et jusqu’au dimanche 8 juin, les visiteurs pourront découvrir les étapes du travail qui régissent la vie du musée mais aussi les objets inédits des collections.

« Il s’agit de présenter le travail de recherche et de compréhension effectué autour des objets, en amont de leur exposition », explique Maud Nicolas, « une exposition expliquera la collaboration scientifique mise en place par le musée avec le Département des recherches archéologiques sous-marines et l’Institut national de recherches archéologiques préventives ».

Un espace sera également dédié à la présentation des résultats des premiers travaux de recherches sur les formes et décors des céramiques gallo-romaines et sur les récentes découvertes faites autour d’objets très anciens.

Vendredi 6 juin, de 14 heures à 16 heures, un échange sera proposé avec le public pour présenter plus en détail les différentes étapes du travail autour des collections : comment est réalisé l’inventaire des 2 300 objets, quelles recherches scientifiques sont à mettre en œuvre pour connaître ces objets, quels sont les objectifs d’une exposition.

À cette occasion, le musée municipal d’Andernos-les-Bains occupera également la salle du premier étage de la Maison Louis-David.

Christian Esplandiu