Un chantier de fouilles est ouvert sur le Carreau du marché de La Teste-de-Buch depuis jeudi, et intrigue et questionne beaucoup, notamment sur leur durée.Lundi, le responsable pour le secteur du littoral atlantique Léopold Maurel du service régional de l’archéologie était présent sur le site et a apporté sa réponse : « C’est un chantier qui va durer jusqu’à la fin de la semaine normalement». « Ces fouilles sont logiques puisqu’on se trouve là sur l’emplacement d’un ancien château, à proximité de l’église paroissiale. Des recherches archéologiques ont déjà été menées antérieurement et ont démontré la présence de vestiges du Moyen Âge et même de la protohistoire. »
Pas de retard
Le chantier archéologique se situe précisément sur une partie de l’ancien cimetière de La Teste qui date de 1850-1900. « On travaille aussi sur des choses plus anciennes notamment sur le fossé qui entourait la ville, explique Philippe Jacques. Le chantier va se déplacer à l’ouest de l’église pour trouver l’autre partie du fossé et confirmer son positionnement et sa structuration. Peut-être qu’on pourra toucher à la tour médiévale. »
Ossuaires, squelettes, clous…
Est-ce que cela va retarder les travaux de réhabilitation du Carreau du marché ? Le maire Jean-Jacques Eroles précise : « un très bon travail a été réalisé avec la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), nous mettons le matériel nécessaire pour que le travail de l’équipe archéologique se déroule dans les meilleures conditions. Le calendrier des travaux de la réhabilitation du Carreau ne subira donc aucun retard ».
Philippe Jacques, responsable du chantier et archéologue bien connu à La Teste pour y avoir mené de nombreuses fouilles, ajoute : « Ces fouilles font partie d’une démarche logique dans le dossier des travaux du Carreau car on est sur le toit du site archéologique. » L’équipe qui travaille à ses côtés a reçu l’autorisation officielle du ministère de la Culture. Une équipe de bénévoles qui se compose de Guy Ligot et Pierre Bordes, deux fervents archéologues amateurs, et de Bernard Chieze, un archéologue à la retraite : « je suis réserviste comme les militaires, je veux défendre ce patrimoine archéologique ». Caroline Lantart est quant à elle la benjamine du groupe. étudiante en archéologie à Bordeaux, elle habite à Arcachon et vient en voisine…
Pour l’instant les recherches ont mis à jour, un ossuaire, un squelette, des restes de cercueil, des clous, des poignées. Des morceaux de céramique qui permettent de dater les différentes phases du comblement du fossé. Les morceaux de tuiles en ardoise retrouvées proviennent, par exemple, de l’ancien clocher de l’église qui a été détruite lors d’un incendie au XIXe siècle. Les fouilles achevées, les sites seront recouverts immédiatement. Lundi, toute trace aura normalement disparu.