Article paru dans le quotidien Sud-Ouest (source : http://www.sudouest.fr/2018/01/01/retour-aux-sources-pour-henri-duhau-4076549-4395.php?xtmc=historien&xtnp=1&xtcr=5) :

Retour aux sources pour Henri Duhau

Publié le par Thierry Jacob.
Retour aux sources pour Henri Duhau
Pour son vingt-deuxième ouvrage Henri Duhau revient chez lui, du côté de Briscous.

Photo T. J.

Henri Duhau connaît l’histoire. la grande bien sûr mais aussi la petite, celle qui peuple ou a peuplé son quotidien à Briscous jusqu’à ses vingt-six ans puis du côté de Saint-Pée après son mariage.

Chercheur infatigable, historien en perpétuel questionnement, l’écrivain jamais satisfait de lui-même signe là son 22e livre et propose l’histoire des salines de Briscous, une parenthèse de près de cent ans dans la vie de ses habitants dont il s’étonne toujours qu’elle se soit estompée dans la mémoire collective.

Deux ans après ses premières recherches, il se dit vidé par l’énergie qu’il a dû mettre en œuvre pour terminer l’ouvrage. C’est vrai qu’il a de quoi dire et raconter. Les sources salées de Briscous c’est napoléon III, c’est la famille De Grimaldi, c’est Biarritz et ses eaux, c’est le

jambon de Bayonne, c’est les débuts de l’industrialisation, c’est 500 salariés qui travaillaient sur un quart du territoire de la commune. La liste n’est pas exhaustive.

La polémique enfle

L’aventure du sel a commencé en 1831. S’ensuivront soixante ans d’exploitation d’un minéral de première qualité puis soixante ans pour tirer parti des eaux salées qui feront à l’époque la renommée de Biarritz. Une époque qui coïncide avec l’arrivée du Palois Charles Hézard qui a rapidement compris tout l’intérêt que représente le thermalisme. Les eaux locales déroutées au profit de la grande ville… Il n’en fallait pas plus pour que la polémique enfle.

Témoignages

« Encore aujourd’hui dit l’auteur, on accuse la mairie de l’époque d’avoir soldé le patrimoine communal alors qu’il s’agissait d’une tractation entre privés. La rumeur a la peau dure. C’est peut-être pour cela que le sujet est encore aujourd’hui tabou et que personne ne donne vraiment son avis. »

Le Beskoitzar a déjà donné une conférence sur place ou anciens et nouveaux habitants l’ont écouté ressusciter une partie de leur histoire, celle chère à sa jeunesse, chère à son grand-père, chère à toutes ces familles qu’il a pu interviewer pour bâtir un livre très documenté préfacé par Fabienne Ayensa, maire de Briscous, et salué, entre autres, par Michel Veunac, celui de Biarritz.

« Les Sources salées de Briscous » (Beskoitezeko ur gaziak) aux éditions Etxeko au prix coûtant de 20euros .

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