A une époque où l’on voit pulluler sur des sites internet bien connus des annonces de vente d’objets archéologiques par milliers et où dans le même temps, des forums de discussion soutiennent que l’on peut impunément se servir dans les archives du sol (avec ou sans détecteur de métaux, ne pas oublier le pillage récurrent des sites préhistoriques) pour en arracher des objets destinés au mieux à orner des vitrines, au pire à être revendus pour arrondir des fins de mois difficiles, il n’est jamais inutile de rappeler la loi. Chercher des fibules, des pointes de flèches, des monnaies romaines, des bifaces ne sera jamais un « loisir » pratiqué sans autorisation des SRA et sans comptes à rendre (déclarations, rapports). Le Patrimoine appartient à la collectivité et n’a pas à être privatisé sans contrôle, sans garantie sur son devenir, en dehors de tout cadre légal, de tout inventaire et de toute étude scientifique.

La fouille
Code du Patrimoine – Livre V – Titre III
– Article L.531-1
– « Nul ne peut effectuer sur un terrain lui appartenant ou appartenant à autrui des fouilles ou des sondages à l’effet de recherches
de monuments ou d’objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie, sans en avoir au préalable obtenu l’autorisation ».
– Article L.542-1.
« Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d’objets métalliques, à l’effet de recherches de monuments et d’objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie ».

Le trafic, le recel, la vente
Article L.544-4 du code du patrimoine

– « Le fait, pour toute personne, d’aliéner ou d’acquérir tout objet découvert en violation des articles L. 531-1, L. 531-6 et L. 531-15 ou dissimulé en violation des articles L. 531-3 et L. 531-14 est puni d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende de 4 500 euros. Le montant de l’amende peut être porté au double du prix de la vente du bien. La juridiction peut, en outre, ordonner la diffusion de sa décision dans les conditions prévues par l’article 131-35 du code pénal. »
Art.321-1 du code pénal
Le recel est le fait de dissimuler, de détenir ou de transmettre une chose, ou de faire office d’intermédiaire afin de la transmettre, en sachant que cette chose provient d’un crime ou d’un délit. Constitue également un recel le fait, en connaissance de cause, de bénéficier, par tout moyen, du produit d’un crime ou d’un délit. Le recel est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 375000 euros d’amende.

Voir aussi ce très instructif blog où l’on découvre toute l’ampleur du pillage archéologique en Europe : http://agir-contre-le-pillage.over-blog.com/

Une association veille sur le Patrimoine ancien d’Agen et c’est tant mieux : aujourd’hui dans le quotidien Sud Ouest, un article traite de l’association La Mirande (source : http://www.sudouest.fr/2014/04/23/la-mirande-joue-les-sentinelles-de-l-urbanisme-1533271-3603.php). Espérons que certains de leurs combats se soldent par une victoire (nous pensons notamment à l’oppidum de l’Ermitage). Quand il y a défaillance des collectivités territoriale dans ce qui constitue pourtant une de leurs missions (et parfois pour des raisons peu avouables), heureusement que le tissu associatif prend le relais dans beaucoup de régions. Las, toutes les associations n’ont ni les mêmes moyens (notamment humain), ni le même écho, certains manquant même de sérieux ou de respectabilité (il y a des combats d’arrière-garde aux relents nauséabonds). Mais toutes doivent assumer à la fois le rôle de garde-fou et celui de témoin pour que dans le pire des cas, la mémoire des lieux, des terroirs puisse être transmise pour les générations futures.
Aperçu de l’article :

La Mirande joue les sentinelles de l’urbanisme

L’association veille au grain ou plutôt aux coups de pelleteuse qui ne respecteraient pas le patrimoine.

La Mirande joue les sentinelles de l’urbanisme
Si l’association se satisfait que le jardin de l’hôtel Hutot de Latour ait été préservé, elle reste dubitative quant à la réalité du projet. © Photo

photo archives « so »

valérie deymes

v.deymes@sudouest.fr

Elle vient régulièrement faire entendre sa voix sur les projets d’aménagement d’Agen et plus largement du Pays de l’Agenais. Une voix qui amène souvent la contradiction, qui pose des mises en garde et qui avance des préconisations. Elle, c’est l’association La Mirande. Certains décideurs peuvent la regarder de travers, voyant dans cette structure associative attachée au patrimoine, un spectre passéiste prompt à s’opposer à tout projet de modernité. Une ambition dont se défendent Michel Couderc, président de La Mirande et Chantal Dutrey, secrétaire. « La Mirande n’est pas l’association qui défend les vieilles pierres ! Mais une association qui défend un patrimoine inséré dans un environnement vivant modelé et respecté par les hommes. C’est donc un message futuriste que nous donnons et non passéiste. Nous nous battons contre les faux modernes. »

Mais trêve de justification… Quelles sont les préoccupations actuelles de la Mirande ?

1 L’accessibilité de la gare d’Agen

« Bon, c’est fait, on ne va pas revenir dessus : la verrière construite en prolongement de la façade de la gare d’Agen est ratée d’un point de vue architectural car inadaptée et trop volumineuse. Par contre, ce qui était capital dans l’aménagement, c’était l’adaptation de la gare. Or, elle a été agrandie à un moment où l’on va réduire sa fonction à une simple gare TER. Et le plus aberrant, c’est la non-accessibilité des quais », souligne Michel Couderc qui « craint que RFF et la SNCF ne tiennent pas leurs promesses en la matière. » La Mirande a proposé des solutions, à commencer par un accès aux quais côté canal latéral « en bloquant deux voies qui ne servent à rien et sur lesquelles peut être envisagée la construction d’une plateforme ». Parallèlement, c’est à la zone englobant le quartier de la gare jusqu’au Pin qu’elle s’intéresse. « Nous demandons la requalification de cette zone hors ZPPAUP (Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager) afin d’aménager un quartier moderne mixte avec bureaux et habitat. »

2 Le plateau de l’Ermitage

La Mirande le redit : « On continuera de se battre pour ce plateau. » En voici les raisons.

La première invoquée par l’association, c’est que l’Ermitage est le berceau de la ville d’Agen. Et l’on reparle de l’oppidum qui a été l’objet ces derniers mois, au lieu-dit Tibet, de fouilles archéologiques préventives.

Fouilles ordonnées alors que la Ville et Agen Habitat ont un projet de lotissement sur le site. « Avant même d’avoir les résultats officiels de ces fouilles, la conservatrice régionale de l’archéologie a souligné le caractère exceptionnel du site tant au niveau du potentiel archéologique qu’au niveau patrimonial. Nous avons donc demandé à ce qu’il n’y ait aucune construction », poursuit Michel Couderc qui avance comme autres raisons de sauvegarde du plateau, « son caractère naturel appartenant à un ensemble du Pays de Serres dont les deux vallons à protéger sont Monbran et l’Ermitage » et son caractère agricole « dont les terres ne peuvent être déclassées d’un claquement de doigts pour être transformées en terrains à bâtir. »

3 L’hôtel Hutot de Latour

Bon là quand même la Mirande devrait avoir un motif de satisfaction. Le projet a été revu et corrigé et est sur les rails. « Oui nous sommes contents qu’il y ait eu une avancée mais nous continuons à croire que le programme engagé est disproportionné au regard du monument lui-même surtout lorsqu’on parle de la construction de deux bâtiments sur le site. La copie revue par l’architecte a été acceptée par le ministère et par la commission nationale des Monuments historiques. On a évité le pire à savoir que le jardin soit supprimé. Maintenant nous serons très attentifs à la protection de ce qui est classé à savoir la toiture, le bâti de l’hôtel, les terrasses et à l’intérieur, le grand salon, l’escalier et le salon de musique dans la tour de la poudre. On attend de voir si ce projet verra vraiment le jour… »

Paru ce jour dans le quotidien Sud Ouest, un article traite de la sortie d’un nouvel ouvrage de l’archéologue basque Jacques Blot. Un évènement en soi! Pour la petite histoire, Jacques Blot, conscient de son âge avançant, a légué au SRA Aquitaine l’ensemble des données archéologiques par lui compilées, le travail de toute une vie. Un blog est par ailleurs consacré à ses repérages : http://jacquesblot.over-blog.com/ Concernant l’article, il nous est difficile d’être d’accord avec le journaliste lorsqu’il prétend que Jacques Blot « est le plus grand archéologue du Pays Basque’ : premièrement, nous ne sommes pas convaincus que Jacques Blot lui-même accepte cette dénomination; secondement, quid des archéologues très actifs sur les terrains basques comme Christian Normand? Morgane Dachary? Benoît Duvivier? Argitxu Beyrie? Gilles Parent? etc. Ils ont apporté beaucoup à la connaissance du passé d’Iparralde et continuent de le faire. L’archéologie, la vraie, celle qui unit aussi bien Jacques Blot que les éminentes personnes précitées, n’est pas un concours de popularité. Bref.

Voici donc l’aperçu de l’article (source : http://www.sudouest.fr/2014/04/19/une-vie-de-fouilles-1529896-4018.php) :

 

 

Une vie de fouilles

L’archéologue des montagnes basques Jacques Blot présente son nouveau livre

Une vie de fouilles
Jacques Blot est le plus grand archéologue du Pays basque, du côté nord des Pyrénées. © Photo

PH B. Lapègue

Arnaud Dejeans

a.dejeans@sudouest.fr

Combien de kilomètres a parcourus Jacques Blot dans les montagnes basques depuis son arrivée à Saint-Jean-de-Luz dans les années 60 ? Difficile à dire. Mais si les chaussures de randonnée de ce médecin à la retraite pouvaient se transformer en machine à remonter le temps, l’archéologue aurait déjà marché sur l’âge de fer, le néolithique et peut-être même rencontré des hommes de Néandertal.

Pendant quarante-cinq ans, l’équivalent d’une période glaciaire à l’échelle d’une vie humaine, le Luzien a parcouru les Pyrénées occidentales de long en large pour faire parler les pierres. « Je suis parti marcher dans la montagne pour draguer », aime à répéter ce passionné d’histoire, (surtout celle qui débute 4 000 ans avant notre ère et qui s’étend jusqu’à la Renaissance). Dans la bouche d’un archéologue, « draguer » signifie creuser le sol.

Une quête sans fin

Toute sa vie, Jacques Blot a traqué des monuments funéraires pour mieux remonter aux racines du Pays basque. Il faut le reconnaître, les archéologues de sa trempe sont des alchimistes capables de transformer les pierres tombales en anecdotes vivantes. « Pour mieux comprendre comment vivaient les bergers de la protohistoire, il faut analyser les structures funéraires qu’on retrouve dans les montagnes. Elles nous donnent une idée de leur mode de vie », résume-t-il.

Selon ses calculs méticuleux, glanés lors de ses prospections et de ses fouilles archéologiques, « le Pays basque nord comptait en 2013, 233 dolmens, 403 cromlechs (pierres levées disposées en cercle), 108 monolithes (un bloc de grande dimension) et 1 054 tertres d’habitat (éminences de terre) ».

Un chiffre en constante évolution : « J’en découvre encore. Il y a quelques années par exemple, je suis retourné au col des Morts (Ilharreko lepoa). Je m’étais souvent arrêté en ce lieu, et n’avais jamais vu le moindre vestige qui puisse justifier une pareille dénomination. Sauf qu’un soir d’été, par soleil couchant, j’ai pu voir sur un petit relief les vestiges de trois tumulus et d’un cromlech. Personne n’avait jamais vu ces tombes protohistoriques. » La source est intarissable.

Une grande partie de l’œuvre de Blot, disciple de Barandiaran et d’Arambourou, est compilée dans l’ouvrage « Archéologie et montagne basque », aujourd’hui épuisé. C’est pour éviter que le travail du Luzien ne tombe dans l’oubli que Philippe Velche, un enseignant de Haute-Vienne, originaire de Bayonne, a réussi à convaincre Jacques Blot de publier un nouveau livre.

Pour le grand public

« Parcours d’un archéologue dans la montagne basque », rédigé sous forme de questions-réponses, est une belle occasion de découvrir les bases de l’archéologie basque. « C’est vrai que les résultats de mes travaux avaient été jusque-là diffusés en majorité dans les publications spécialisées. Ces entretiens pouvaient me permettre de rendre la connaissance accessible au grand public », se réjouit Jacques Blot qui dévoile une des belles anecdotes du livre : « J’ai découvert il y a quelques années qu’une fouille clandestine avait été réalisée. J’ai mené l’enquête auprès des bergers qui m’ont confirmé que c’était un gendarme du coin qui en était l’auteur. Je suis allé porter plainte, en faisant l’innocent, à la brigade où travaillait cet homme. Il a fini par avouer que c’était lui. Pour se faire pardonner, il m’a aidé sur plusieurs chantiers archéologiques par la suite. » Ses belles histoires sont comme les dolmens. Elles méritent de traverser le temps.

Le livre d’entretiens avec Philippe Velche, « Jacques Blot : parcours d’un archéologue dans la montagne basque » (15 euros), éditions Elkar, sera présenté lundi au Biltzar des écrivains de Sare.

Régulièrement égratigné par les CIRA ces dix dernières années (pour des raisons qu’il ne nous appartient pas de développer ici), le CRESS a trouvé un nouveau souffle avec la promotion du jeune archéologue Guillaume Parpaite au rang de coordinateur scientifique de l’association sanguinétoise. Ce dernier, très impliqué dans l’archéologie expérimentale, fait régulièrement montre de ses talents dans des opérations de médiation, soit au nom du CRESS, soit en partenariat avec l’inusable Tessonnade.

Le quotidien Sud Ouest annonce aujourd’hui la confrontation avec un partenaire inattendu, mais logique tant les compétences de celui-ci seront précieuses pour les recherches subaquatiques à venir. Il s’agit de Jean-François Mariotti, archéologue au SRA Poitou-Charentes. On se souviendra qu’il fut celui qui étudia en profondeur les berges et profondeurs de la Charente et y mit en évidence des restes portuaires remontant au Haut Moyen Age et diverses épaves médiévales. On se souviendra aussi de quelques échanges vigoureux entre lui et l’archéologue Jean Chapelot, principalement autour de l’identité du site de Taillebourg…

Fort de méthodes et d’une technologie de pointe dans le domaine des repérages et enregistrements subaquatiques, J.-Fr. Mariotti apportera sans doute beaucoup au CRESS qui entrera définitivement dans le 21e siècle grâce à ses enseignements (entrée déjà en partie amorcée avec la promotion de Guillaume Parpaite).

On remarquera toute les attentes liées à la question de la mise en place d’un SIG des sites repérés ces 30 dernières années par le CRESS. Il est dommage que le CRESS, ayant pendant longtemps fonctionné un peu en vase clos (ce qui est en train de changer depuis 2 ans semble-t-il), ne se soit pas renseigné : Benjamin Caule, un jeune archéologue originaire de Mimizan, doctorant à Pau, travaille depuis sa première année de Master sur l’utilisation d’un SIG en archéologie (notamment un SIG des sites de l’Age du Fer dans les Landes et dans les Pyrénées). Ils auraient pu bénéficier de tout son talent dans leur démarche.

Ceci étant dit, voici l’article paru dans Sud Ouest (source : http://www.sudouest.fr/2014/04/18/un-plongeur-vient-en-aide-aux-archeologues-1529012-3542.php) :

Un plongeur vient en aide aux archéologues

Un plongeur vient en aide aux archéologues
À bord du bateau, Félix Gomez et Bernard Dubos lisent en temps réel les images générées par les sondes sous-marines. © Photo

photo dr

 

S‘équiper d’un système d’information géographique (SIG), tel est l’objectif du Centre de recherches et d’études scientifiques de Sanguinet (Cress). Raison pour laquelle les chercheurs sanguinétois viennent d’accueillir Jean-François Mariotti, du service régional d’archéologie de Poitou-Charentes (SRA) et responsables de l’activité subaquatique, accompagné de Félix Gomez, archéologue et plongeur bénévole, mais surtout un « géotrouvetout », appareil destiné à la recherche par échosondeur et sonar.« Depuis plusieurs années, la mise en œuvre d’un SIG par le Cress, demandé par le SRA Aquitaine afin d’alimenter une base de données nationale, se faisait de plus en plus pressante, explique le président André Tartas. Et d’une façon naturelle et amicale, Jean-François Mariotti nous a proposé son aide pour mettre en place ce système sur les sites archéologiques du lac et faire des essais d’équipements de recherche non invasive de type sonar. »

Évaluer les équipements

Plusieurs fois repoussée à cause des conditions climatiques de ces derniers mois, la rencontre a eu lieu le week-end du 5 au 6 avril. Deux grosses journées de travail durant lesquelles Dominique Custer, plongeur et spécialiste du Cress en bathymétrie, et Guillaume Parapaite, responsable scientifique de l’association sanguinétoise, sont restés derrière les ordinateurs afin d’installer des logiciels et ont appris à s’en servir sous la houlette du maître charentais. Pendant ce temps, à bord du Losa, Bernard Dubos, Daniel Trolez, Mario Leston et André Tartas ont amené Félix Gomez sur le lac avec ses « jouets ». « Il faut savoir que Félix est un passionné d’archéologie sous-marine, souligne le président du Cress. Lorsqu’il n’est pas sous l’eau, il passe son temps à modifier des sondeurs et autres appareils de recherche électronique pour faciliter le repérage de nouveaux sites. Mais aussi de cartographier des sites connus sans être obligé d’enfiler sa combinaison de plongée. »

C’est ainsi que les lieux déjà explorés ont été « survolés » pour évaluer la pertinence d’une utilisation future de ces équipements. Puis, de retour à terre, les relevés furent analysés et traités de façon à être intégrés au SIG.

Francis Nin

Originaire de la province basque de Soule, l’association Ikerzalek fait vivre le patrimoine de son territoire avec gourmandise et pour notre plus grand bonheur. Elle a publié l’automne dernier « 50 ans d’archéologie en Soule, hommage à Pierre Boucher (1909-1997) » et son site regorge d’informations, toujours très documentées et clairement présentées : http://ikerzaleak.wordpress.com/

Ce jour, le quotidien Sud Ouest revient sur l’assemblée générale de l’association qui s’est tenue le 11 avril dernier à Mauléon (source : http://www.sudouest.fr/2014/04/17/ikerzaleak-veut-etendre-son-action-1527934-4273.php) :

Ikerzaleak veut étendre son action

Ikerzaleak veut étendre son action
Dominique Evrard (debout) présente ses travaux sur la collection archéologique Bouchet. © Photo

Photo archives P. B.

L’association Ikerzaleak, qui œuvre dans l’étude, la sauvegarde et la promotion du patrimoine de la province de Soule au Pays basque tenait son assemblée générale, vendredi. Depuis 1985, date de sa création, un travail important de mise en valeur a été accompli par ses bénévoles, tous passionnés.Le président Robert Elissondo a insisté, dans son rapport moral, sur le bilan des activités et leurs évolutions. Trois difficultés sont à surmonter pour que l’association continue son chemin : rajeunissement et renouvellement des membres, se faire davantage reconnaître par les autorités des villages de Soule, se faire connaître au-delà des limites de la Soule par des actions vers le Musée basque de Bayonne et les organismes culturels basques.

« Maule Herria » bilingue

L’année 2013 a été riche avec la mise en place de trois expositions nouvelles, l’édition du livre « 50 ans d’archéologie en Soule » et trois animations à l’extérieur de Mauléon. Toutes les expositions sont bilingues et les livres alternent éditions en basque et en français.

Le bilan financier, présenté par le trésorier René Sentucq, est excellent cette année, grâce à la vente des livres édités par l’association, dont certains, anciens, continuent à se vendre, voir même ont été réédités. Une remarque : l’association était en avance entre 2004 et 2006 quand elle a entrepris la réalisation de l’exposition « la Soule durant la guerre de 1914-1918 », avec lettres de soldats, objets réalisés dans les tranchées et photos. Cette exposition est disponible pour les communes qui voudraient la présenter, à l’occasion du centenaire.

Dans le cadre des études des sites archéologiques en Soule, l’association veut étendre les recherches des dolmens et des camps protohistoriques et pourquoi pas des conférences sur le sujet.

Dernier point important à noter pour 2014 : le livre « Maule Herria » sera bilingue, avec une présentation originale, une partie en français, et en le retournant, la partie en basque. Il s’agit d’un guide historique sur Mauléon-et-Licharre, fait par des Mauléonnais pour les Mauléonnais, mais aussi pour les visiteurs.

Pierre Burger