Paru ce jour dans le quotidien Sud Ouest (source : http://www.sudouest.fr/2014/05/02/pour-booster-le-tourisme-des-travaux-sont-prevus-1540991-2530.php) :

Pour booster le tourisme, des travaux sont prévus

Pour booster le tourisme, des travaux sont prévus
À Séviac, au pôle archéologique, un véritable parking et un hall d’accueil sont envisagés. © Photo

Photo archives H. P.

Jeudi 24 avril, à la salle des cornières, les délégués du Sivu du pôle archéologique Elusa-Séviac se sont réunis pour adopter le compte administratif 2013, le budget primitif 2014, choisir pour le pôle archéologique une identité nominale plus simple et plus marquante.Le président, Michel Laffargue, a rappelé les importantes réalisations effectuées depuis la création du pôle archéologique, notamment le ticket commun, l’harmonisation entre les différents sites des tarifs et des horaires, ainsi que les investissements lourds de 2011-2012, concernant la couverture de l’aire thermale, et plus récemment la Domus d’Elusa (une des plus grandes réserves archéologiques de France), puis le centre d’interprétation qui permet de valoriser le pôle archéologique de façon pédagogique.

Le nouveau comité du Sivu, composé d’une douzaine d’élus d’Eauze et de Montréal, dans la continuité, poursuit le projet élaboré par ses prédécesseurs. Celui-ci prévoit la couverture à Séviac de 2 900 m². Michel Laffargue a donné des précisions sur l’avancée de ce dossier, ainsi que sur la poursuite des travaux sur le site d’Eauze et leur financement : « Une structure métallique de 132 tonnes, avec un dessus en polycarbonate, sera réalisée. Afin de préserver les 215 m² de mosaïques qui sont les plus fragiles, et qui seraient certainement endommagées lors des travaux, celles-ci seront enlevées, puis restaurées dans un bâtiment communal. »

Besoin d’aides financières

Au sujet du financement des travaux, le comité effectue toutes les démarches nécessaires pour obtenir les aides financières dans le cadre du Contrat de projets État-Région (CPER) ainsi que celles du Pays Armagnac avec les fonds européens accordés par le programme Leader. En complément, le Sivu a fait appel à la société Panathénées Stratégie Management (PSM), qui a proposé la création d’un outil fiscal adapté à la levée de fonds, et permettra aux mécènes d’apporter leur contribution : « Ce fonds de dotation permet aussi une identification claire pour les mécènes potentiels, et permet d’adapter leurs motivations de don à la réalisation d’actions sur le terrain. »

S’il est très important de conserver, et de mettre en valeur le mieux possible ce patrimoine historique unique en France, la préservation et la modernisation des sites augmenteront l’attrait touristique, contribuant ainsi au développement économique de cette région gersoise.

Henri Portes

Du nouveau au Pôle Archéologique Elusa-Séviac (32). Article paru ce jour dans le quotidien Sud-Ouest (source : http://www.sudouest.fr/2014/04/29/michel-laffargue-est-a-la-tete-du-pole-archeologique-1538851-2530.php)

Michel Laffargue est à la tête du Pôle archéologique

Michel Laffargue est à la tête du Pôle archéologique
Michel Laffargue espère être à la hauteur des attentes de tous. © Photo

Photo H. P.

 

 

Jeudi soir dernier, à l’issue d’une réunion de travail qui réunissait les membres du syndicat intercommunal à vocation unique (Sivu) du Pôle archéologique Elusa-Séviac, le nouveau président, Michel Laffargue, a tout d’abord tenu à remercier les membres du précédent conseil syndical du Pôle Archéologique et plus particulièrement son président, Christophe Azanza.« Christophe a su créer une cohésion entre les délégués des deux communes pour harmoniser le fonctionnement des trois sites gallo-romains. Cela n’était pas acquis d’avance. Les multiples réunions nous ont permis d’élaborer les projets du pôle, de finaliser la couverture de l’aile thermale à Séviac, celle de la Domus et le Centre d’interprétation à l’ancienne gare d’Eauze. Par ailleurs, le projet de couverture de la villa de Séviac et de restauration d’une partie des pavements mosaïques a été validé. »Les projets du PôleAprès avoir remercié les électeurs du Sivu, qui lui ont accordé leur confiance en l’élisant président, Michel Laffargue a abordé les projets du Pôle archéologique : « Ils sont une chance et un atout majeur pour l’économie et l’attractivité de notre territoire. Les réussir, c’est réussir le développement économique de notre région de l’Armagnac. Nous devons tous nous mobiliser pour y parvenir. Dorénavant, nous serons une équipe de douze délégués issus des deux Conseils municipaux d’Eauze et de Montréal. Ensemble, nous avons des partenaires solides, qui sont l’État avec la Drac, l’Union européenne, la Région, le Département et le Pays d’Armagnac, ainsi que les futurs mécènes et surtout les Armagnacais, tous des ambassadeurs potentiels des trois sites du Pôle, qui comprend la Villa de Séviac, la Domus et le Musée d’Eauze. »

Henri Portes

Le musée de Guétary évolue vers un musée archéologique. Et c’est tant mieux! Le Patrimoine archéologique basque le mérite. Le quotidien Sud Ouest s’en fait l’écho aujourd’hui (source : http://www.sudouest.fr/2014/04/28/250-pieces-gallo-romaines-au-musee-1538277-4160.php) Il serait intéressant que les Pyrénées-Atlantiques bénéficient dans les années à venir de deux structures muséales présentant les grandes étapes du peuplement de la zone pyrénéenne occidentale, l’une à Guéthary pour la partie basque, l’autre à Arudy pour la partie béarnaise. Et il y aurait de la matière et pour l’une et pour l’autre.

Aperçu de l’article :

250 pièces gallo-romaines au Musée

L’établissement organise une journée portes ouvertes, le 4 mai, pour présenter sa nouvelle salle dédiée aux découvertes des fouilles de 1984 et 2009.

250 pièces gallo-romaines au Musée
La mise en place de l’amphore, par une entreprise de Pampelune spécialisée dans l’installation muséographique, devant une carte à l’époque romaine du Pays basque. © Photo

Photo G. C.
Niché au fond d’un parc, le Musée de Guéthary, installé dans la villa néobasque Saraleguinea, se prépare activement à revêtir ses nouveaux habits pour la journée portes ouvertes prévue le 4 mai.Le public découvrira les nouveaux aménagements, mais surtout la nouvelle salle gallo-romaine. Située dans l’ancienne salle de billard habillée de boiseries sombres, elle abrite une collection de vestiges romains, unique dans la région, mise en valeur par une muséographie moderne et attrayante.

Y seront présentées environ 250 pièces, dont une trentaine emblématiques, comme la tête de fibule et l’exceptionnelle épitaphe funéraire, de nombreuses sigillées, des céramiques communes, des fragments de lampes à huile ou de la monnaie… Elles proviennent des fouilles effectuées en 1984 et en 2009, lors de la découverte surprenante du site romain près du port et de la mise au jour de l’usine de salaison du Ier siècle, destinée à la fabrication du « garum », condiment fort prisé des Romains. D’où le nom de Guéthary découlant du latin « Cetaria », bassin où l’on conservait les poissons.

C’est donc un projet ambitieux de réaménagement de cet espace de 250 m², qui a été mené de main de maître, par la directrice Danièle Serralta-Hirtz.

« Le musée se devait de mettre en valeur ses collections dont ce fonds romain, témoin exceptionnel de la présence romaine sur notre territoire ».

Seconde salle en 2015

Et d’ajouter, que le musée pourrait ainsi devenir une référence à l’instar du musée Oiasso d’Irun et de Getaria, également riche en matériel archéologique de valeur. « C’est la loi sur l’accessibilité du public qui a été le moteur de cette entreprise de rénovation étalée sur deux ans », explique-elle. En effet, en 2015, une seconde salle sera consacrée au patrimoine et aux traditions de Guéthary, au côté de la collection permanente des œuvres du sculpteur Georges Clément de Swiecinski.

« Le projet a pu se concrétiser grâce au fonds de dotation d’entreprises et surtout aux dons reçus, suite à la souscription publique lancée par les Amis du Musée », souligne la directrice. Aujourd’hui, émue de cette première réalisation, elle rappelle qu’il s’agit avant tout du patrimoine des Guéthariars – ce qu’est également le musée -, d’où cette volonté d’organiser une journée porte ouvertes, à leur intention avant l’ouverture officielle de la saison artistique, le 9 mai avec l’exposition des œuvres du sculpteur Claude Viseux.

Ghislaine Castillon

Dimanche 4 mai, journée porte ouvertes de 11 h à 12 h 30 et de 15 h à 18 h. Du 9 mai au 28 juin : exposition « De siècles en siècles… la mer ».

Paru ce jour dans le quotidien Sud Ouest, un article met en avant les problèmes de financement pour une rénovation des vitraux de la cathédrale d’Auch, dont la majeure partie remonte à la fin du Moyen Age (source :http://www.sudouest.fr/2014/04/25/vitraux-en-danger-1535082-2277.php)

Gers : les vitraux de la cathédrale d’Auch en péril

VIDEO. Deux millions d’euros sont nécessaires pour restaurer les vitraux séculaires de la cathédrale d’Auch. Un chantier considérable dont s’est saisi le préfet du Gers pour sauvegarder un patrimoine unique en Europe

Gers : les vitraux de la cathédrale d'Auch en péril
Les vitraux de la cathédrale Sainte-Marie ont fêté leur 500e anniversaire en juin 2013. © Photo

Photo philippe bataille/« Sud Ouest »

 

Depuis plus de cinq-cent ans, les vitraux d’Arnaut de Moles ornent la cathédrale Sainte-Marie d’Auch, monument historique inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco. Les 18 verrières, oscillant entre gothique flamboyant et Renaissance italienne, mêlent techniques modernes et anciennes à l’origine des teintes nuancées et harmonieuses.Considérés comme le plus bel ensemble d’Europe (80 % des pièces sont d’époque), ces vitraux souffrent toutefois de l’usure du temps. Désordres mécaniques, altérations chimiques, décoloration : les conditions atmosphériques menacent l’ensemble des tableaux.Afin d’éviter de plus amples dégâts, une étude a donc préconisé de remplacer les pièces dégradées et de supprimer les plombs de casse qui altèrent la visibilité de l’œuvre. Mais ces travaux ont un coût : 2 millions d’euros au total, à raison de 110 000 euros par verrière.

Pour financer les opérations de rénovation, le préfet du Gers, Jean-Marc Sabathé, a eu l’idée de recourir au mécénat d’entreprise. L’objectif : mobiliser de grandes firmes, telles que Velux ou Saint-Gobain, avec lesquelles il espère nouer contact d’ici la fin de l’année. En vue d’appuyer son projet, le préfet du Gers a adressé une demande de soutien à la ministre de la Culture. « Je veux montrer qu’il ne s’agit pas seulement d’un intérêt local, mais bien d’un patrimoine collectif », explique-t-il.

L’abbé Jean-Claude Lagouanelle, recteur de la cathédrale, exprime sa satisfaction vis-à-vis de l’implication des pouvoirs publics. « Ces vitraux représentent un joyau pour les paroissiens mais également pour tout le diocèse », estime-t-il, ajoutant qu’ils participent à l’attractivité de la région, puisqu’ils attirent chaque année des dizaines de touristes, notamment en période estivale. « Les visiteurs se montrent particulièrement attentifs à cette restauration », constate-t-il.

La Fondation du Patrimoine, qui a lancé une souscription de dons, est un vecteur majeur dans le projet. « L’appel ne s’adresse pas uniquement aux grandes entreprises, précise Christophe Jankowiac, délégué régional et départemental. Nous avons reçu de nombreux dons à plus petite échelle, dont nous sommes très satisfaits. »

À travers cette opération, l’objectif de Jean-Marc Sabathé est aussi d’attirer l’attention du grand public sur le patrimoine exceptionnel du Gers. Avec ses 500 châteaux et ses sept cathédrales, le département est en effet l’un des plus riches de France en matière de domaines bâtis. Le Gers concentre d’ailleurs 60 % du patrimoine classé et inscrit de la région Midi-Pyrénées.

Parmi ces richesses, la cathédrale Sainte-Marie est l’une des plus imposantes, ce qui nécessite un entretien particulier. « Il y a toujours des travaux à faire. Jusqu’à aujourd’hui, les autres projets étaient prioritaires sur celui des vitraux, ce qui a repoussé le lancement de la rénovation », explique le préfet. S’il faudra encore patienter quelques semaines, le plan de rénovation nourrit l’espoir de voir les somptueux vitraux de la cathédrale Sainte-Marie retrouver tout leur éclat.

 

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A une époque où l’on voit pulluler sur des sites internet bien connus des annonces de vente d’objets archéologiques par milliers et où dans le même temps, des forums de discussion soutiennent que l’on peut impunément se servir dans les archives du sol (avec ou sans détecteur de métaux, ne pas oublier le pillage récurrent des sites préhistoriques) pour en arracher des objets destinés au mieux à orner des vitrines, au pire à être revendus pour arrondir des fins de mois difficiles, il n’est jamais inutile de rappeler la loi. Chercher des fibules, des pointes de flèches, des monnaies romaines, des bifaces ne sera jamais un « loisir » pratiqué sans autorisation des SRA et sans comptes à rendre (déclarations, rapports). Le Patrimoine appartient à la collectivité et n’a pas à être privatisé sans contrôle, sans garantie sur son devenir, en dehors de tout cadre légal, de tout inventaire et de toute étude scientifique.

La fouille
Code du Patrimoine – Livre V – Titre III
– Article L.531-1
– « Nul ne peut effectuer sur un terrain lui appartenant ou appartenant à autrui des fouilles ou des sondages à l’effet de recherches
de monuments ou d’objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie, sans en avoir au préalable obtenu l’autorisation ».
– Article L.542-1.
« Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d’objets métalliques, à l’effet de recherches de monuments et d’objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie ».

Le trafic, le recel, la vente
Article L.544-4 du code du patrimoine

– « Le fait, pour toute personne, d’aliéner ou d’acquérir tout objet découvert en violation des articles L. 531-1, L. 531-6 et L. 531-15 ou dissimulé en violation des articles L. 531-3 et L. 531-14 est puni d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende de 4 500 euros. Le montant de l’amende peut être porté au double du prix de la vente du bien. La juridiction peut, en outre, ordonner la diffusion de sa décision dans les conditions prévues par l’article 131-35 du code pénal. »
Art.321-1 du code pénal
Le recel est le fait de dissimuler, de détenir ou de transmettre une chose, ou de faire office d’intermédiaire afin de la transmettre, en sachant que cette chose provient d’un crime ou d’un délit. Constitue également un recel le fait, en connaissance de cause, de bénéficier, par tout moyen, du produit d’un crime ou d’un délit. Le recel est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 375000 euros d’amende.

Voir aussi ce très instructif blog où l’on découvre toute l’ampleur du pillage archéologique en Europe : http://agir-contre-le-pillage.over-blog.com/