L’association de valorisation du patrimoine culturel landais basée à Mimizan a fait son bilan lors de sa dernière assemblée générale. Pour en savoir plus sur ses activités, n’hésitez pas à aller consulter la page Facebook de ce groupe de jeunes passionnés à l’enthousiasme communicatif : https://www.facebook.com/baratariamimizan/

Le quotidien Sud Ouest se fait l’écho ce jour de la réunion. Source : http://www.sudouest.fr/2016/01/02/barataria-en-assemblee-generale-2232328-3446.php

Barataria en assemblée générale

L‘association Barataria a réuni son assemblée générale le 11 décembre dernier à la salle du Vieux-Marché. Elle a pour objet de promouvoir le patrimoine local, par le biais de l’organisation d’événements culturels. Le principe est à chaque fois le suivant : un lieu du patrimoine, des animations, des activités et une exposition.En 2015, première année de sa création, Barataria a mis en valeur la Chapelle de la mer, à Mimizan plage en avril, et a célébré la fête des morts en Gascogne le 31 octobre.

L’association est financée par des dons, la vente des repas, boissons et places de concert, ainsi que par une subvention de la mairie. Elle a décidé de reverser une partie de son excédent de trésorerie à la municipalité pour participer aux travaux de rénovation de la Chapelle de la mer.

Pour 2016, Barataria cherche un local, un responsable de communication et un lieu pour son prochain événement. Contact : 07 61 25 40 40.

Lucile Barros

Il y a trois ans, l’entreprise Adobe annonçait la fin de la Creative Suite 2 (plus connue sous le nom de CS2) et mettait en ligne pour les possesseurs de ce bloc de logiciels très utiles, l’ensemble des fichiers d’installation accompagnés de leurs numéros de série. Le hic est que cette page pouvait être vue par tout le monde, sans avoir à entrer son identifiant client. Bref, la CS2 en libre accès ne devait l’être que pour ceux qui la possédaient déjà : il s’agissait d’une sorte de base en ligne de sauvegarde. Comme il n’était plus possible de revenir en arrière, Adobe a simplement modifié l’accès à sa page en demandant à s’inscrire en ligne, mais la base est toujours là. Différents sites tiers permettent d’y accéder directement (http://www.eoxia.com/photoshop-et-illustrator-cs2-complet-gratuit-et-legalement); nous vous recommandons de vous inscrire sur le site Adobe afin de bénéficier de l’actualité des logiciels de la CS2 qui ont depuis, beaucoup évolué (Illustrator, Photoshop, Acrobat, InDesign pour ne citer que les plus couramment utilisés en archéologie). Une fois inscrit gratuitement sur le site Adobe, vous pourrez télécharger toute la CS2 là : https://helpx.adobe.com/creative-suite/kb/cs2-product-downloads.html

 

Pour rappel, la loi est très claire en la matière : la destruction ou la dégradation d’un site archéologique est punie par l’article 322-3-1 du code pénal de 7 ans d’emprisonnement et de 100 000 € d’amende. Ces peines peuvent être portées à 10 ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende selon les circonstances. Hélas, les dégradations commises en France sont longtemps restées impunies et encore aujourd’hui, un simple rappel à la loi est généralement signifié au coupable. Si la dégradation de la motte de Pontenx a été remarquée, c’est probablement qu’au départ, il y a avait aussi dégradation d’un environnement naturel remarquable : d’autres mottes ont été endommagés ces dernières années en Aquitaine, y compris dans les Landes. Qui est au courant que la motte d’Artassenx et sa basse cour ont fait les frais elles aussi de la pelleteuse ? Que la basse cour de celle de Castandet a été démantelée ? Les gens sont parfois soucieux de patrimoine, mais cette vigilance ne s’exerce que dans le périmètre de leurs propres intérêts pour la plupart et ne dépassent pas les limites de leur commune.

Quant à l’affaire dont Sud Ouest rapporte les éléments dans l’article ci-après (source : http://www.sudouest.fr/2015/12/24/pontenx-les-forges-40-des-sanctions-apres-les-degradations-de-la-motte-feodale-2226830-3452.php), s’il y a bien des sanctions, il n’y a en revanche nulle condamnation; bref, un blanc seing pour les futurs destructeurs de sites dans la région :

Pontenx-les-Forges (40) : des sanctions après les dégradations de la motte féodale

Un exploitant forestier avait enchaîné les bourdes cet été. Choquée, dénonçant un « saccage patrimionial », la Sepanso avait piqué une grosse colère

Pontenx-les-Forges (40) : des sanctions après les dégradations de la motte féodale
La motte féodale avait été attaquée à la pelle mécanique. ©

archives Violette artaud

« C’est une cascade de conneries ! « , s’insurgeait cet été Georges Cingal, le président landais de la Fédération régionale des associations de protection de la nature (Sepanso). Sa colère était dirigée vers un exploitant forestier qui enchaînait les bourdes, à Pontenx-les-Forges. L’alerte avait été lancée par un autre exploitant, alors que des manœuvres étaient effectuées sur ses propres parcelles et surtout que la motte féodale du tuc de Monjat, à Pontenx-les-Forges, avait été fortement endommagée.

Pour le maire de la commune aussi, c’en était trop. « Que l’on porte atteinte à la forme d’une motte féodale classée monument historique n’est pas tolérable. Si des procédures sont engagées, la mairie se portera partie civile », livrait sans détour Jean-Marc Billac.

La Fédération Sepanso a informé ce mercredi dans un communiqué que sa colère inhérente à ce « saccage environnemental et patrimonial de la zone remarquable du Tuc de Monjat » n’était pas restée sans effets. Selon le président de la fédération, Georges Cingal, plusieurs non respect de la réglementation ont ainsi été relevés lors d’un constat réalisé le 4 décembre à Pontenx par les agents du Programme de reconnaissance des certifications forestières (PEFC) d’Aquitaine.

L’exploitant suspendu

« En conséquence, l’exploitant forestier a été suspendu par l’organisme PEFC, il n’a plus droit de faire usage de sa certification PEFC et de vendre des bois certifiés PEFC », rapporte la Sepanso.

Interrogé sur ces faits en août dernier, le gérant de l’entreprise incriminée, la SAS Gonzalès Bartholomé, reconnaissait avoir commis une  » erreur « , en dépassant les limites de la parcelle de forêt qu’il était censé exploiter. « Les gars se sont plantés dans les plans « , acceptait le gérant acculé.

Quid des dégradations de la motte féodale ?  » Personne ne m’a prévenu « , répondait-il.

 

Source : http://www.sudouest.fr/2015/12/19/nous-conservons-le-patrimoine-a-notre-facon-2222346-2780.php

Lesparre-Médoc : « Nous conservons le patrimoine à notre façon »

Publié le 19/12/2015 à 03h39 , modifié le 19/12/2015 à 10h31 par Arnaud Larrue

L’histoire de l’architecture peut révéler celle des hommes. Rencontre avec Claire Steimer pour son ouvrage sur l’estuaire. Une autre façon pour elle de préserver le territoire

 

Lesparre-Médoc : « Nous conservons le patrimoine à notre façon »

Claire Steimer en dédicace à la Maison de la presse de Lesparre. ©Photo A. L.

« Estuaire de la Gironde. Paysages et architectures viticoles », est le dernier ouvrage de Claire Steimer, ouvrage dont elle précise tout de suite qu’il est en réalité le résultat d’un travail d’équipe (1). Claire Steimer, 38 ans, est avant tout conservatrice du patrimoine, et travaille comme fonctionnaire au sein du Conseil régional dans le cadre d’une mission de service public au service de l’inventaire du patrimoine.

Ce superbe livre a donc été réalisé par la région Aquitaine et le département de la Gironde, avec le concours de la région Poitou-Charentes, préfigurant ainsi une fusion devenue effective. L’objet, à la fois copieux et attractif, expose sur 192 pages plus de 500 photographies contemporaines ou surgies du passé, accompagnées d’un texte clair et précis, avec pour but de rappeler l’histoire et le sens de l’architecture viticole et de son environnement sur les deux rives de l’estuaire. Pour Claire Steimer, c’est le résultat de six années de travail, de recherches et de rencontres.

Elle explique : « C’est surtout un ouvrage de photos, car le photographe conserve le patrimoine à sa façon, même celui qui pourrait être amené à disparaître. Mais nous n’avons pas voulu faire un nouveau livre sur la route des châteaux : on s’est aussi intéressés aux cabanes, aux ports estuariens qui font également l’histoire du lieu. On ne comprend le château que si on le situe dans un ensemble. Le château est une vitrine, et ce qui est important, c’est ce qui se passe derrière, comme les cuviers ou les logements des ouvriers ». Elle précise ensuite : « Nous appréhendons le paysage surtout à partir du XVIIe siècle, un peu au Moyen-Age, mais pas au-delà. Nous aimerions d’ailleurs qu’il y ait davantage de fouilles et de recherches archéologiques en Médoc afin de nous donner l’antériorité qui nous manque ».

« Le château est une vitrine »

Pour elle, l’architecture du bâti, qu’elle résulte du goût ou de la nécessité, est un révélateur primordial de l’histoire des hommes : « Une maison peut apporter beaucoup d’indices que les gens ne voient pas forcément, dit-elle. À Lesparre, par exemple, on sent ce qu’a été la prospérité du XIXe siècle. D’une façon générale, derrière l’architecture, on comprend comment les gens vivaient et travaillaient. Cette démarche permet également de décrypter quel sera le patrimoine de demain, avec notamment les cuviers qui sont aujourd’hui construits par des architectes de renom ».

La lecture du livre rend parfaitement compte du lien entre l’architecture et l’histoire des hommes, notamment quand il s’agit de comparer les deux rives du même estuaire. Claire Steimer confirme d’ailleurs : « L’estuaire est un axe de circulation, mais c’est aussi une barrière, à la fois linguistique et géologique. C’est révélateur qu’il n’y ait jamais eu de pont, et ça a eu une incidence sur les deux développements ». Tout en s’inquiétant que l’avant-projet de charte du futur Parc naturel parle peu du bâti par rapport aux paysages, elle conclut : « Les gens que j’ai rencontrés m’ont beaucoup appris, car la façon de raconter et les mots utilisés sont importants aussi. J’espère qu’avec ce livre ils apprendront des choses. Il faut qu’ils soient fiers de leur territoire et conscients qu’il représente un véritable patrimoine ».

(1) « Estuaire de la Gironde », de Claire Steimer et Alain Beschi, photos d’Adrienne Barroche et Michel Dubau, éditions Lieux Dits, prix « service public » de 25 euros. Cet ouvrage a reçu jeudi après-midi le prix Brives-Cazes, décerné par l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux. Claire Steimer était présente samedi 12 décembre à la Maison de la presse de Lesparre pour une séance dédicace.