Le quotidien Sud-Ouest donne à lire ce jour pas moins de 3 articles dédiés aux fouilles menées dans le Lot-et-Garonne par des archéologues rattachés à l’Unviersité, dont 2 sur le site de Bruch.
Bruch (47) : les fouilles archéologiques de la nécropole mérovingienne en images
C’est un site autant précieux que rare sur lequel sont en train de travailler les archéologues à Bruch. Petite plongée dans les mystères d’un passé qui vous ramène dix-huit siècles en arrière. Pour en savoir plus sur le sujet, merci de cliquer ici
Bruch (47) : une villa gallo-romaine et une nécropole mérovingienne sous les pieds
Les archéologues ont repris leurs travaux sur ce site que le Val d’Albret pourrait finalement acquérir.
Fouilles archéologiques et recherches anthropologiques saison IV. Depuis lundi et durant trois semaines, un quarteron d’étudiants en stage pratique manie la pelle, le balai et la truelle sur ce terrain creusé depuis 2011. Un chantier universitaire conduit par Isabelle Cartron de l’université de Bordeaux et Dominique Castex du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), étalé sur 250 m² en bordure de la départementale des Landes, à Bruch.Le propriétaire veut vendre
Un site rare et un sous-sol riche d’où ont été exhumés les murs d’une villa gallo-romaine datant des IIIe et IVe siècles après J.-C. ainsi que les tombeaux d’une nécropole mérovingienne, installée ici entre les VIe et VIIIe siècle.
« On sait également qu’une église a été édifiée au XIIIe siècle dans ce périmètre, complète Isabelle Cartron. Les murs de la villa sont parfaitement conservés sur une hauteur de 80 cm. Quant aux sarcophages, qui font pour certains office de petits caveaux, ils tournent la tête à l’ouest pour permettre de scruter vers l’orient et Jérusalem. Enfin, avec les ossements retrouvés et actuellement en cours d’expertise, on va pouvoir déterminer l’âge des défunts, leur sexe, leur état sanitaire général… »
Voilà pour le contexte historique d’un chantier sur lequel planent sinon des doutes, du moins quelques nébulosités. Le terrain appartient à un privé cherchant acquéreur pour cette parcelle forcément peu attractive en l’état. « Chaque année, au moment de revenir, nous nous demandons si le propriétaire donnera son accord pour la poursuite des recherches », soulève Isabelle Cartron.
15 000 à 20 000 € la session
Dans cette situation, l’archéologue convient devoir creuser avec le dos de la pelle : « Nous n’avons pas les mains libres pour organiser les fouilles. Nous pensons qu’il faudrait pourtant élargir les recherches sur une superficie d’un hectare. »
Ce dossier devrait cependant rebondir. Tant le potentiel touristique et historique du site est appréciable et précieux. D’ailleurs, sans le départ précipité de Bernard Faucon-Lambert de la présidence, la Communauté de communes du Val d’Albret (CCVA) en serait désormais propriétaire.
La CCVA est toujours prête à investir. « Nous sommes plutôt favorables à l’achat de la parcelle, mais sous certaines conditions », rappelle Nicolas Lacombe, maire de Nérac et président de l’intercommunalité (lire ci-dessous). À ce jour, le Val d’Albret prend à sa charge les repas des archéologues. Quant au coût des fouilles, estimé entre 15 000 et 20 000 euros par campagne, il est assumé par le ministère de la Culture et, en partie, par le Conseil général de Lot-et-Garonne. La nécropole sera ouverte au public lundi 14 juillet après-midi.
source : http://www.sudouest.fr/2014/07/09/fouilles-en-terrain-a-vendre-1609899-3641.php
Villeneuve-sur-Lot : ce que l’on a découvert en trois ans de fouilles à Eysses
La campagne annuelle de fouilles s’achève à Eysses, Alain Bouet dresse un bilan prometteur.
Sur le terrain qui jouxte le centre de détention de Eysses, une poignée de forçats creusent en silence. La troisième et dernière campagne de fouille archéologique sous l’égide de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) Aquitaine, touche à sa fin. Une vingtaine de fouilleurs, des étudiants, des bénévoles et des professionnels, sont à pied d’œuvre six jours par semaine, malgré les fortes températures. Et chaque jour, au grès des fouilles, le site change, un mur se découvre, un autre disparaît sous une bâche, des objets sont sortis de terre et entreposés pour être analysés.Alain Bouet, archéologue en chef du projet et professeur de l’université de Toulouse, est de retour, pour dresser le bilan d’une campagne qui s’achève demain soir : « J’ai découvert ce site au fur et à mesure, et mon intérêt est allé en grandissant au fil des campagnes. Les découvertes que nous avons faites confirment que nous sommes face à un site majeur, nous sommes dans de la ‘‘ très grande architecture romaine », il ne doit exister qu’une dizaine de sites de cette ampleur en France. »
Questions sans réponses
Mais pourquoi ici ? Pourquoi cette agglomération secondaire de la cité romaine d’Aginnum ( Agen ) possédait-elle un si gros sanctuaire, vaste de 1,4 hectare de surface ? Pourquoi trouve-t-on, une centaine de mètres plus loin les vestiges d’un campement militaire sédentaire, qui par sa taille serait tout aussi exceptionnel ? L’archéologue n’a malheureusement pas toutes les réponses à ces questions : « Nous avons pris du retard sur ce premier site, nous avons trouvé beaucoup d’éléments supplémentaires depuis les premières fouilles, qui ont eu lieu dans les années 1980. L’objectif cette année, c’était d’avoir une meilleure compréhension du plan du sanctuaire, nous avons découvert de nouveaux bâtiments secondaires dans la cour, ces dernières semaines. » Les nombreux éléments de marbre retrouvés permettent d’avancer que le décor était particulièrement riche et soigné. Si la plupart des marbres proviennent des Pyrénées, quelques plaques sont issues d’Anatolie, de Grèce ou encore de Tunisie.
Une nouvelle campagne ?
Mais Alain Bouet aimerait bien ne pas en rester là. « J’espère que nous allons pouvoir lancer une nouvelle campagne de fouilles triennale, pour aller explorer un terrain un peu plus loin, au pied de ce qui nous semble être une tour, mais qui là aussi peut réserver des surprises. Nous allons faire une nouvelle demande triennale auprès du Service régional d’archéologie à Bordeaux, et rendre notre rapport pour décembre. »
source : http://www.sudouest.fr/2014/07/09/ce-que-l-on-a-decouvert-en-trois-ans-de-fouilles-1609973-3603.php