La villa gallo-romaine de Plassac a fait peau neuve! Article paru ce jour dans le quotidien Sud Ouest (source : )

Villa gallo-romaine de Plassac (33) : elle rouvre après cinq ans de travaux

Surplombant l’estuaire, le site de la villa gallo-romaine a rouvert ses portes au public après cinq années de travaux et le retour des mosaïques

Villa gallo-romaine de Plassac (33) : elle rouvre après cinq ans de travaux
Le plan symétrique était inspiré de celui de la villa des empereurs sur le mont Palatin. © Photo

Jérôme Jamet

Cinq ans de travaux pour mettre en valeur cinq siècles d’histoire. La villa gallo-romaine de Plassac, fermée au public en 2009, a rouvert ses portes mardi. D’emblée, le site archéologique qui s’étend sur plus de 5 000 mètres carrés saisit par sa situation géographique, dominant l’estuaire. « L’endroit rappelle les villas romaines de la baie de Naples », commente la guide Brigitte Boulier.La vue spectaculaire sur la Gironde avait dû faire le même effet au riche aristocrate romain Blattius quand, il y a deux mille ans, il a décidé d’y construire sa maison de campagne et d’y développer une vaste exploitation agricole.

Mais ce n’est pas que pour la beauté du site que Blattius a élevé ici sa villa. L’estuaire est alors déjà un axe de communication important pour le commerce. Non loin passe également la voix romaine qui relie Bordeaux, Blaye et Saintes.

Le Conseil général de la Gironde, propriétaire depuis 1984 de la villa, ou plutôt des trois villas qui ont été construites successivement jusqu’au Ve siècle, a entrepris depuis 2009 de restaurer le site pour assurer sa conservation et améliorer les conditions de visite et d’interprétation pour le public.

« L’endroit est encore dans un état brut, il y a les derniers équipements à installer et quelques soucis de corrosion. Mais il est parfaitement visitable. Nous l’ouvrons dès cet été pour tester les visites et finaliser le projet définitif », explique Sylvain Gautier, en charge de la direction de la culture et la citoyenneté au Conseil général.

En cinq ans, les travaux ont permis la construction d’un vaste hall avec mezzanine par lequel on accède au site. La structure métallique donne aux visiteurs une idée des volumes de la villa. D’importants travaux de maçonnerie ont été réalisés pour consolider les bases des murs de chaque pièce. Des plateformes et passerelles permettent désormais au public de circuler sans abîmer les vestiges.

Vingt ans après son départ pour l’atelier de Saint-Romain-en-Gal où elle a été restaurée, la grande mosaïque caractéristique de l’école d’Aquitaine, qui date de la troisième villa, vient de retrouver sa place dans les appartements privés. Les restaurateurs ont pris soin d’y laisser les marques du temps et de la vie quotidienne, comme ces traces noires qui révèlent l’emplacement d’un brasero.

 

La grande mosaïque caractéristique de l’école d’Aquitaine, qui date de la troisième villa, vient de retrouver sa place dans les appartements privés.© Photo Jérôme Jamet

Les vestiges de la villa laissent apparaître d’autres systèmes de chauffage (hypocauste) par le sol ou à l’intérieur des cloisons grâce à des conduits en terre cuite. Pas de doute, les aristocrates romains qui se sont succédé à Plassac savaient vivre. En témoignent encore le belvédère ouvert sur l’estuaire, ou encore ces petits jardins d’apparat où l’eau de source s’écoule encore doucement dans les rigoles antiques. Qu’il devait faire bon se promener à l’ombre de la galerie péristyle… L’entrée de la villa au nord, face à l’estey qui déjà, à l’époque, servait de port, donnait sur un bassin étroit et long de 51 mètres. « Une sorte de miroir d’eau », ose Brigitte Boulier.

La comparaison qui est certaine, c’est le plan de la seconde villa avec celui du palais impérial à Rome. Pour saisir l’ampleur de ce site, une visite au musée de la villa gallo-romaine est indispensable. Tenu par l’association des Amis du vieux Plassac, il propose de nombreuses vitrines thématiques, des objets du quotidien aux éléments de décor.

La reconstitution des peintures murales de la première villa, typique du troisième style pompéien sur fond noir, laisse deviner ici Cupidon, là la Gorgone et, tout en haut, Neptune. À moins que ce ne soit Bacchus.

 

Les mosaïques sont de retour à la villa© Photo Jérôme Jamet

Un film présentant une reconstitution en trois dimensions de la seconde villa, la plus grande, finit de donner aux visiteurs les clés de ce site majeur en Gironde.

Visites guidées. Jusqu’au 30 septembre, tous les jours, de 11 h à 12 h 30 et de 14 h 30 à 16 h 30, puis sur rendez-vous les week-ends d’octobre. Tarif : 2 à 4 euros. Tél. 05 57 42 84 80.

article déjà ancien paru dans DiarioVasco en janvier 2013 (source : http://www.diariovasco.com/20130114/mas-actualidad/cultura/comienza-reconstruccion-sera-embajadora-201301121952.html)

Comienza la ‘reconstrucción’ de la nao que será embajadora de Donostia 2016

El ballenero San Juan, hundido en Canadá en 1565, es una leyenda de la navegación
12.01.13 -19:52 –

(cliquer sur le lien suivant pour accéder à la vidéo incluse dans l’article : http://www.diariovasco.com/20130114/mas-actualidad/cultura/comienza-reconstruccion-sera-embajadora-201301121952.html)
Comienza la ?reconstrucción? de la nao que será embajadora de Donostia 2016
La aventura ha comenzado. En los bosques de la Sakana navarra se talan ya los robles de los que saldrá la madera necesaria para reconstruir la nao San Juan, el ballenero paisatarra que se hundió en 1565 en Labrador, en la costa de Canadá, y es una leyenda de la arqueología marina, hasta el punto de que su imagen sirve de símbolo para el Patrimonio Cultural Subacuático de la Unesco.
A partir de junio, en el astillero Ondartxo de Pasaia, empezará la construcción de la nave con las mismas técnicas artesanales de hace 450 años. Será un largo proceso ‘musealizado’: los visitantes podrán seguir paso a paso el avance de los trabajos. En 2016 la nao estará lista para navegar y se convertirá en embajadora de la capitalidad cultural donostiarra.
«El San Juan navegará, también, con el sistema tradicional que se usaba en la época, sin el apoyo de los medios técnicos actuales», explica Xabier Agote, presidente de la asociación de cultura marítima Albaola, promotora de esta iniciativa que se ha convertido ya en uno de las piezas esenciales de San Sebastián 2016. ¿Por qué? «Porque mira al pasado para lanzarnos al futuro, porque es un proyecto que revitalizará toda la zona de Pasaia y porque, recuperando señas históricas del País Vasco, saldrá al contacto con el mundo», coinciden Eva Salaberria, coordinadora gerente de la oficina de la capitalidad, y Jon Maia, asesor de Donostia 2016.
El viejo astillero de Ondartxo, ya casi en la salida al mar de la bahía pasaitarra, es el epicentro de este proyecto a medio camino entre el romanticismo y las dimensiones titánicas. Convertido desde 2010 en centro de cultura marítima, Ondartxo será la factoría artesanal donde se construya el barco ante la mirada del público que quiera sumarse al proceso. Viejos oficios serán puestos nuevamente en valor para ‘fabricar’ las velas, las cuerdas y, por supuesto, el esqueleto de madera de una nave que tiene nada menos que 22 metros de largo.
El San Juan fue construido en 1563 en la bahía de Pasaia. «Eran los años en que el País Vasco era la mayor potencia del mundo en navegación, y territorios como Gipuzkoa vivían volcados en el mar», recuerda Agote. El ballenero, de 200 toneladas, podía transportar casi mil toneles de aceite de ballena («el preciado petróleo de la época», como recuerda Maia), se componía de tres mástiles y tres cubiertas, tenía capacidad para transportar 60 marineros y cinco barcas balleneras y sus estructuras principales eran de roble.
Hundido, pero sin víctimas
En la primavera de 1565 el ballenero partió de Pasaia y, tras surcar durante dos meses el Atlántico («es el tiempo medio que se tardaba entonces desde el País Vasco hasta América del Norte») el San Juan atracó en una bahía de Terranova que los vascos llamaban ‘Butus’ o ‘Buytes’, y hoy es conocida como Red Bay, en Labrador. Era un lugar frecuentado por los marineros vascos: hasta el siglo XVII reunía cada año a una decena de balleneros y 1.500 hombres.
En octubre de ese 1565 una fuerte tormenta causó su hundimiento, cuando se encontraba anclado en la bahía y con mil toneles en el interior. Al parecer no hubo víctimas, y la tripulación pudo volver a casa en otros balleneros.
Todo tiene carácter épico en esta historia, remarcan Agote y Jon Maia. Una investigación en el Archivo Histórico de Oñati arrojó a la luz unos documentos que servirían en 1978 para encontrar los restos del ballenero en Red Bay, a una profundidad de unos diez metros. La agencia del gobierno canadiense que gestiona su patrimonio histórico, Parks Canada, puso en marcha entonces un estudio que ha durado tres décadas, y que se considera «la mayor investigación científica sobre un barco jamás realizada», según los técnicos de Albaola. En 1985 el barco ya fue portada de la revista National Geographic.
Curiosamente, tras salvar algunos objetos de mayor valor que están hoy expuestos en el Museo de los Balleneros Vascos en Canadá, los restos fueron devueltos al mar «porque es donde mejor iba a seguir siendo conservado».
Robles de la Sakana
Con esos planos y todo el material investigado la gente de Albaola se dispone a reconstruir la nao. Los primeros pasos están en marcha: en la Sakana navarra ya se están talando los 200 robles precisos para hacer la estructura de madera del barco. «Para una zona acostumbrada a destinar 2.000 robles al año a otros usos esto es solo una pequeña parte, y además nos están suministrando la madera sin coste para implicarse también en el proyecto de la capitalidad», cuenta Jon Maia. «Todo va acompañado de un plan sostenible de reforestación».
Para junio estará dispuesta la estructura que cubrirá el astillero de Ondartxo y empezará el trabajo ahí. Unas veinte personas, recuperando el viejo oficio de ‘carpintero de ribera’, se ocuparán de la tarea. Habrá cordeleros, herreros, confeccionadores de velas… «Y todo, repitiendo la manera de trabajar del siglo XVI: hasta la pintura se hará con brea natural, como entonces», dice Agote. «El barco es solo la punta de la pirámide: lo importante es el trabajo de fondo de recuperación de la época».
Si todo marcha según lo previsto el barco empezará a navegar en 2016, y se convertirá entonces en ‘embajador’ de la capitalidad cultural donostiarra. Aún queda por fijar la singladura, aunque se da por supuesto que la nao recorrerá las costas europeas y acabará viajando hasta Canadá, repitiendo el recorrido de hace 450 años.
El presupuesto concreto del proyecto está todavía por perfilar. «Es una iniciativa que reúne muchos de los objetivos de la capitalidad», cuenta Eva Salaberria. «Ese barco es un hito en la cultura marítima internacional y en el patrimonio vasco, el proceso de construcción será una atracción turística que dinamizará la bahía de Pasaia y nos pondrá en contacto con el mundo».

Lu ce jour dans le quotidien Sud-Ouest (source : http://www.sudouest.fr/2014/07/16/un-site-archeologique-majeur-a-valoriser-1616032-2918.php) :

La Teste-de-Buch : un site archéologique majeur à valoriser

Suite à la découverte cet hiver à la dune du Pilat d’une sépulture datant de l’âge de fer, plus que jamais, l’Association des amis de la préfiguration du musée maritime et forestier du Pays de Buch prend de l’ampleur

La Teste-de-Buch : un site archéologique majeur à valoriser
L’an dernier, l’exposition à la salle Cravey a permis au public de découvrir le patrimoine archéologique de la commune. © Photo

Photo archives M. B.

L‘assemblée générale de l’Association des amis de la préfiguration du musée maritime et forestier du pays de Buch (AAPM) a fait salle comble vendredi dernier à la Maison des associations.Le président Philippe Jacques a retracé les actions de l’année écoulée en insistant sur le travail consacré à l’exposition sur l’histoire de La Teste, « Mythes et réalités », qui s’est tenue durant trois semaines à la salle Cravey.

Ce troisième volet de la saga patrimoniale locale a été consacré à l’histoire de l’ancien Captalat de Buch. Une exposition qui a rencontré un franc succès et intéressé neuf cents scolaires.

Grâce aux nombreuses fouilles effectuées en centre-ville et sur le littoral où des vestiges préhistoriques ont été découverts, en dix ans l’histoire locale est sortie de l’oubli à tel point que La Teste est devenue un des sites archéologiques majeurs d’Aquitaine.

Parallèlement plusieurs inventaires ont été terminés, ils concernent huit cents objets. D’autres inventaires sont en cours comme celui des plaques funéraires, le fond Lavaud, l’entreprise Duvaché… En outre, l’AAPM a reçu en fin d’année un formidable don fait par la famille Mercié : une importante collection d’outils de tonnelier, le témoignage d’un artisanat testerin.

L’archéologie locale a bénéficié de la succession des tempêtes hivernales qui ont fait reculer le rivage d’une dizaine de mètres entraînant la mise à jour de découvertes, la plus spectaculaire concernant une sépulture de l’âge du fer. L’intérêt scientifique du Pilat n’est plus à démontrer.

Alors, quand le futur musée va-t-il voir le jour ? Il reste l’objectif principal de l’AAPM et devra être suffisamment étendu pour abriter toutes les collections. Ainsi, Philippe Jacques avance une superficie souhaitable de 1 500 m², c’est-à-dire trois salles Cravey.

Pour le président, le cycle des expositions étant bouclé « il faut désormais se lancer dans la rédaction du projet scientifique et culturel, tâche ardue qui risque de prendre plusieurs années ». Par ailleurs, la création d’une exposition archéologique permanente qui trouverait bien sa place dans l’ancienne mairie a été envisagée.

lu ce jour dans le quotidien Sud-Ouest (source : http://www.sudouest.fr/2014/07/16/agglomeration-bordelaise-les-archeologues-ont-decouvert-166-sepultures-1616866-2790.php) :

Agglomération bordelaise : les archéologues ont découvert 166 sépultures

Le chantier archéologique qui vient de se terminer près de l’église de Bruges a permis de faire de belles découvertes, notamment deux tombes datant de l’époque mérovingienne

Agglomération bordelaise : les archéologues ont découvert 166 sépultures
Juliette Masson et Hélène Réveillas ont participé à ce chantier entre le mois d’avril et celui de juillet. © Photo

C. M.

L‘ancien cimetière situé près de l’église Saint-Pierre de Bruges a livré une partie de ses secrets à l’issue du chantier archéologique qui vient de se terminer, mené dans le cadre du projet de réaménagement du centre-ville. Du 22 avril au 11 juillet, 166 sépultures ont été découvertes par l’équipe du service d’archéologie préventive de la Communauté urbaine de Bordeaux que dirige Christophe Sireix,Ces sépultures datent en grande partie du Moyen Age ( certainement à partir du XIIe siècle) et de l’époque moderne (de la fin du XVe siècle à la fin du XVIIIe siècle), selon Juliette Masson, archéologue médiéviste qui a dirigé les recherches sur place. Deux d’entre elles présentent un intérêt tout particulier puisqu’elle remontent à l’époque mérovingienne (du Ve au VIIe siècle).  Elles se caractérisent par un couvercle en pierre de forme « trapézoïdale » au dessus du sarcophage.

Les ossements sont généralement en bon état de conservation et, parmi les défunts, toutes les catégories d’âges sont représentées.

Cette sépulture daterait du Moyen Age.© Photo C. M.

Selon Hélène Réveillas, archéo-anthropologue, qui a également travaillé sur le site, des coquilles Saint-Jacques ont été retrouvées dans certaines sépultures médiévales, attestant que le défunt a effectué un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle et a été inhumé avec sa canne. Des fioles en verre ayant certainement contenu de l’eau bénite ont aussi été découvertes ainsi que des boutons en os ou encore des épingles.

Les éléments prélevés seront  conservés par le service régional d’archéologie afin d’être mis à la disposition des chercheurs. Ils feront l’objet d’études portant, par exemple, sur les pratiques funéraires.

Histoire de rire un peu, on s’amusera du sous-titre de la photo de la sépulture en sarcophage : « cette sépulture daterait du Moyen Age ». Pourquoi employer le conditionnel puisqu’il est évident que la sépulture est médiévale?!

Lu ce jour dans le quotidien Sud Ouest (source : http://www.sudouest.fr/2014/07/10/les-originaux-de-leo-drouyn-au-chateau-1611205-2796.php)

Les originaux de Léo Drouyn au château

Les estampes sont regroupées sur le thème du pittoresque.

Les originaux de Léo Drouyn au château
Bernard Larrieu (à droite) a présenté l’exposition. © Photo

Photo P. C.

C‘est un rendez-vous, chaque année, à ne manquer sous aucun prétexte : l’exposition, au château, dans la salle du Navire, dans le cadre de la Fête à Léo et du Patrimoine girondin labellisée Scène d’été en Gironde.L’édition 2014, inaugurée samedi par Bernard Larrieu, en présence de la députée Martine Faure, du conseiller général Guy Moreno, et de l’administrateur Françoise Henry Morlier, présente des estampes originales sur le thème « Du pittoresque à l’archéologie monumentale en Gironde au XIXe siècle ».

Il s’agit d’une rétrospective de l’évolution au cours de laquelle le pittoresque (mot inventé par l’anglais Gilpin au XVIIIe) s’installe au cœur des paysages et de la représentation des monuments.

Le pittoresque introduit, par son originalité, ses aspects grandioses, de l’émotion dans la représentation, à laquelle s’ajoutent maints détails : animaux, humains, mais aussi éléments naturels tels que la pluie ou le brouillard. Paysages et monuments deviennent décors de contes de fées…

La préférence marquée pour les monuments de la période médiévale, avec ses ruines romantiques et ses châteaux, va donner aux estampes une réelle valeur iconographique qui sera ensuite utilisée par les « modernes » archéologues.

Léo Drouyn sera, entre 1840 et 1870, une sorte de passerelle entre l’artiste du pittoresque et l’archéologie scientifique, avant que les monuments ne disparaissent des œuvres à la fin du XIXe siècle.

L’exposition de trente estampes, auxquelles s’ajoutent plusieurs panneaux didactiques, propose un passionnant voyage dans les paysages girondins.

Patricia Callen

À voir au château de Cadillac jusqu’au 3 septembre.