lu ce jour dans le quotidien Sud-Ouest (source : http://www.sudouest.fr/2014/07/16/agglomeration-bordelaise-les-archeologues-ont-decouvert-166-sepultures-1616866-2790.php) :

Agglomération bordelaise : les archéologues ont découvert 166 sépultures

Le chantier archéologique qui vient de se terminer près de l’église de Bruges a permis de faire de belles découvertes, notamment deux tombes datant de l’époque mérovingienne

Agglomération bordelaise : les archéologues ont découvert 166 sépultures
Juliette Masson et Hélène Réveillas ont participé à ce chantier entre le mois d’avril et celui de juillet. © Photo

C. M.

L‘ancien cimetière situé près de l’église Saint-Pierre de Bruges a livré une partie de ses secrets à l’issue du chantier archéologique qui vient de se terminer, mené dans le cadre du projet de réaménagement du centre-ville. Du 22 avril au 11 juillet, 166 sépultures ont été découvertes par l’équipe du service d’archéologie préventive de la Communauté urbaine de Bordeaux que dirige Christophe Sireix,Ces sépultures datent en grande partie du Moyen Age ( certainement à partir du XIIe siècle) et de l’époque moderne (de la fin du XVe siècle à la fin du XVIIIe siècle), selon Juliette Masson, archéologue médiéviste qui a dirigé les recherches sur place. Deux d’entre elles présentent un intérêt tout particulier puisqu’elle remontent à l’époque mérovingienne (du Ve au VIIe siècle).  Elles se caractérisent par un couvercle en pierre de forme « trapézoïdale » au dessus du sarcophage.

Les ossements sont généralement en bon état de conservation et, parmi les défunts, toutes les catégories d’âges sont représentées.

Cette sépulture daterait du Moyen Age.© Photo C. M.

Selon Hélène Réveillas, archéo-anthropologue, qui a également travaillé sur le site, des coquilles Saint-Jacques ont été retrouvées dans certaines sépultures médiévales, attestant que le défunt a effectué un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle et a été inhumé avec sa canne. Des fioles en verre ayant certainement contenu de l’eau bénite ont aussi été découvertes ainsi que des boutons en os ou encore des épingles.

Les éléments prélevés seront  conservés par le service régional d’archéologie afin d’être mis à la disposition des chercheurs. Ils feront l’objet d’études portant, par exemple, sur les pratiques funéraires.

Histoire de rire un peu, on s’amusera du sous-titre de la photo de la sépulture en sarcophage : « cette sépulture daterait du Moyen Age ». Pourquoi employer le conditionnel puisqu’il est évident que la sépulture est médiévale?!

Le site archéologique de Bourrouilla à Arancou (64), occupé principalement au Magdalénien, fera encore et pour la dernière fois l’objet d’une fouille archéologique programmée, sous la direction de la préhistorienne Morgane Dachary. Cette ultime campagne se déroulera du 31/08/14 au 28/09/14. Pour plus de renseignements et s’inscrire, rendez-vous sur cette page : http://arancou-site-archeo.pagesperso-orange.fr/fouille.htm

Lu ce jour dans le quotidien Sud Ouest (source : http://www.sudouest.fr/2014/07/10/les-originaux-de-leo-drouyn-au-chateau-1611205-2796.php)

Les originaux de Léo Drouyn au château

Les estampes sont regroupées sur le thème du pittoresque.

Les originaux de Léo Drouyn au château
Bernard Larrieu (à droite) a présenté l’exposition. © Photo

Photo P. C.

C‘est un rendez-vous, chaque année, à ne manquer sous aucun prétexte : l’exposition, au château, dans la salle du Navire, dans le cadre de la Fête à Léo et du Patrimoine girondin labellisée Scène d’été en Gironde.L’édition 2014, inaugurée samedi par Bernard Larrieu, en présence de la députée Martine Faure, du conseiller général Guy Moreno, et de l’administrateur Françoise Henry Morlier, présente des estampes originales sur le thème « Du pittoresque à l’archéologie monumentale en Gironde au XIXe siècle ».

Il s’agit d’une rétrospective de l’évolution au cours de laquelle le pittoresque (mot inventé par l’anglais Gilpin au XVIIIe) s’installe au cœur des paysages et de la représentation des monuments.

Le pittoresque introduit, par son originalité, ses aspects grandioses, de l’émotion dans la représentation, à laquelle s’ajoutent maints détails : animaux, humains, mais aussi éléments naturels tels que la pluie ou le brouillard. Paysages et monuments deviennent décors de contes de fées…

La préférence marquée pour les monuments de la période médiévale, avec ses ruines romantiques et ses châteaux, va donner aux estampes une réelle valeur iconographique qui sera ensuite utilisée par les « modernes » archéologues.

Léo Drouyn sera, entre 1840 et 1870, une sorte de passerelle entre l’artiste du pittoresque et l’archéologie scientifique, avant que les monuments ne disparaissent des œuvres à la fin du XIXe siècle.

L’exposition de trente estampes, auxquelles s’ajoutent plusieurs panneaux didactiques, propose un passionnant voyage dans les paysages girondins.

Patricia Callen

À voir au château de Cadillac jusqu’au 3 septembre.

Voici une activité qui laisse certains d’entre nous plutôt perplexes. En effet, est-on vraiment dans l’archéologie comme le proclame ce monsieur ou dans la recherche d’objets (voire une chasse aux trésors) pour remplir un hypothétique musée? Quelles sont les méthodes de l’archéologie dont il parle? De la simple prospection ou de réelles fouilles avec autorisation de la DRAC, relevés et rapports transmis à leur issue au Ministère de la Culture? Nous avons un peu l’impression que la notion d’archéologie devient de plus en plus floue de nos jours tant et si bien que n’importe qui s’engouffre dans cette dénomination afin de faciliter certaines activités, parfois délictueuses (nous ne disons pas que c’est la cas ici, bien entendu). Et le grand public, tout comme certains journalistes éprouvent systématiquement de la sympathie pour ces personnes, qualifiées de doux dingues, bien plus que pour les archéologues, les vrais, qui passent, eux, pour des emmerdeurs.

Des fouilles tombées du ciel

L’archéologue aéronautique Gilles Collaveri veut exposer les vestiges d’une trentaine d’avions qu’il a exhumés.

Des fouilles tombées du ciel
Gilles Collaveri et l’une de ses trouvailles. © Photo

photo A. P./« SO »

Commercial dans l’entreprise toulousaine ATR, filiale d’Airbus Group, Gilles Collaveri a concilié ses deux passions pour les avions et pour l’histoire en devenant archéologue aéronautique. « Tout a commencé lorsqu’un monsieur âgé rencontré sur le marché m’a emmené à Colomiers pour me montrer un arceau de verrière caché dans un buisson. Il avait vu l’avion s’écraser pendant la Deuxième Guerre. Quand j’entends parler d’un lieu, je prends ma pelle et je pars à sa recherche », raconte Gilles Collaveri.De trouvaille en trouvaille, grâce au bouche-à-oreille et dans une démarche rigoureuse et scientifique, le quinquagénaire passe tout son temps libre à explorer la région, entre forêts, plaines et montagnes, pour dénicher des vestiges d’avions. En cinq ans, il a retrouvé les traces d’une trentaine d’entre eux, datant de 1927 à 1945. Le plus ancien est un Latécoère de l’Aéropostale. « Il revenait du Maroc et est tombé à cause du mauvais temps. Nous avons retrouvé plusieurs pièces en très bon état à Aurignac, à l’ouest de Toulouse. Il ne reste aucun Latécoère complet en France. C’est passionnant de toucher du doigt le mythe de Mermoz et Saint-Exupéry ! », s’enthousiasme l’archéologue.

Appel à témoins

Boucle de ceinture, éclats de verre du tableau de bord, pièces de monnaie, boîte de dentifrice d’un passager, verrous de fermetures et finitions en cuivre… Ces pièces sont soigneusement rangées dans des boîtes, après avoir été nettoyées et parfois passées à l’électrolyse. Sa cave est remplie d’objets. « Le plus émouvant est de retrouver un objet personnel du pilote », ajoute-t-il. Les recoupements avec les archives permettent de retrouver l’histoire du pilote ou de ses passagers. « Toute personne qui a vu un avion s’écraser ou a des photos ou des pièces peut me contacter. De nombreuses personnes âgées possèdent des trésors qui risquent de disparaître. »

Parmi ses meilleures trouvailles, les pièces d’un Latécoère 298 520, découvertes près de Montségur (Ariège). « J’ai retrouvé le petit-fils d’un des passagers. Il travaille chez Airbus Helicopters et m’a raconté l’histoire de son grand-père. » L’archéologue a monté en septembre dernier une expédition pour retrouver les restes d’un bombardier allemand écrasé près de Saint-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne). Il a fallu faire descendre des spéléologues dans un gouffre de 90 mètres.

Pour partager avec le grand public ses trouvailles et faire aimer aux jeunes l’histoire de l’aéronautique, Gilles Collaveri a conçu un espace de 50 m², qui sera intégré au musée Aeroscopia de Blagnac, fin 2014. Il y exposera les maquettes des avions auxquels appartiennent ces vestiges, ainsi que des panneaux explicatifs. Pour boucler son budget de 60 000 euros, il fait appel au financement participatif et s’est donné jusqu’au 15 juillet pour récolter 10 000 euros (1).

Armelle Parion, à Toulouse

www.fr.ulule.com/archeologie-aeroscopia. Contact : 06 07 31 89 28.

source : http://www.sudouest.fr/2014/07/09/des-fouilles-tombees-du-ciel-1609937-3105.php

Le quotidien Sud Ouest revient sur la découverte et la mise en valeur d’un élément majeur du système défensif médiéval de la cité d’Orthez (source : http://www.sudouest.fr/2014/07/08/le-fosse-moncade-a-25-ans-1608694-4329.php). Aperçu de l’article :

Le fossé Moncade a 25 ans

Des litres de sueur avaient été versés dans des conditions dantesques par une vingtaine de jeunes passionnés afin de faire voir la lumière à ce joyau historique.

Le fossé Moncade a 25 ans
S’il reste peu de vase dans le fossé, les archéologues de l’association Le Vieil Orthez nageaient dedans en 1989. © Photo

photo j-y P.

Juillet 1989, c’est le chantier autour de la tour Moncade. L’association d’érudition locale Le vieil Orthez est sur le point de faire sa plus grande découverte archéologique : un fossé maçonné daté du XIIe. De ce type, on en compte sur les doigts de la main en Europe.« Tout est parti d’une intuition de Thierry Issartel et Nicolas Sharf », explique Jean-Paul Lafont, membre de l’association et participant de l’aventure. « En apercevant une partie déblayée, ils ont su qu’il fallait creuser. Dès les premiers sondages du terrain, ils sont tombés sur ce fossé », ajoute Rafaël Delebarre, alors stagiaire venu d’Arras pour aider Le Vieil Orthez. « Quand on est arrivés, ce n’était qu’une décharge publique. »

Travail de pro en amateur

S’ensuivent trois semaines intenses de déblaiement en juillet. Les fouilles à Orthez se font alors en amateur. « Nous étions une vingtaine de jeunes de 18 à 25 ans à venir de toute la France. Une annonce avait été passée dans une revue d’archéologie. » Après une partie enlevée à la pelleteuse, « on extrayait la végétation et la terre à la main du fossé. Nous travaillions avec deux stagiaires en spéléologie, encordés pour enlever la végétation des remparts. » Mais la vase apparaît au fur et à mesure. Les conditions de travail sont dantesques. Lorsqu’il évoque ce problème, Jean-Paul rit jaune : « Nous en avions jusqu’à la taille, c’était nauséabond, on avait l’impression de vider une fosse sceptique ». Au moyen d’une pompe, ils l’évacuent peu à peu.

Ce chantier est toute leur vie à ce moment-là. « Nous avions installé des tentes autour de la bâtisse pour y vivre 24 heures sur 24. Nous étions transportés par l’excitation des recherches ». La Ville les fournissait en brouette, en pelle, truelles. Et pour les repas, « le restaurant municipal s’en chargeait ». La Direction régionale des affaires culturelles (Drac), nous a aidés financièrement. »

Ce fossé reste la plus belle découverte archéologique du Vieil Orthez.

Jean-Yves Paillé