Sud-Ouest revient en détail sur le projet d’un musée à La Teste de Buch (source : http://www.sudouest.fr/2017/09/18/l-objectif-est-d-ouvrir-ce-musee-vers-2022-3785626-2918.php) :

« L’objectif est d’ouvrir ce musée vers 2022 »

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« L’objectif est d’ouvrir ce musée vers 2022 »
Philippe Jacques et Nathalie Le Galloudec devant la vitrine exposant un original du Traité de Nezer. photo d. P.

L’équipe du futur musée avait monté une exposition à la cabane du Piou, sur le port. C’était l’occasion de faire le point sur ce grand projet.

david patsouris – d.patsouris@sudouest.fr

Ce samedi matin, sur le port de La Teste-de-Buch, les Journées européennes du patrimoine sont noyées sous la pluie. À l’abri dans la cabane du Piou, l’équipe qui œuvre à la constitution du futur musée de La Teste-de-Buch a monté, comme chaque année, une exposition qui

montre au public une infime partie des collections déjà accumulées.

L’idée a été portée par de multiples associations depuis les années 1980 avant que la Ville prenne véritablement en charge le projet en 2004. Depuis, un service dédié à ce futur musée existe au sein de la municipalité avec, à sa tête, Nathalie Le Galloudec, et il travaille de concert avec l’Association des amis de la préfiguration du musée, présidée par l’archéologue Philippe Jacques.

L’incroyable legs Castelnau

Tous deux sont présent ce samedi. C’est l’occasion de faire le point sur ce grand projet. Depuis des années, les réserves municipales s’enrichissent d’objets qui constitueront les collections du futur musée : « Sur 750 m², nous avons entre 10 et 15 000 pièces », assure Nathalie Le Galloudec. « Oui, facile », ajoute Philippe Jacques. Tous proviennent de dons ou de legs. Certains, parce que c’est la seule solution, sont achetés par l’association comme cet exemplaire original du Traité de Nezer, daté de 1766, important dans l’histoire des droits d’usage, exposé dans la cabane ce week-end.

Parfois, les dons sont immenses. « En 2016, nous avons reçu le fond de l’usine des moteurs Castelnau, raconte Nathalie Le Galloudec. Il y a des plans, des machines, de l’outillage, tout un tas de choses, toute l’histoire de cette société depuis la fin du XIXe siècle. Soit 20 m³ au total ! » Ce qui repésente un travail colossal : « Pour le moment, nous avons dépouillé et archivé 140 plans de bateau issus de ce fonds. Et il y en a plus de 1 000. » Chaque objet fait l’objet d’une fiche d’environ 20 pages…

Au minimum une fois par an, une commission des acquisitions des collections se réunit pour valider ce qui entre dans les réserves, l’association ayant auparavant servi de sas de tri.

Obtenir une labellisation

Parallèlement à la composition des collections, le projet est travaillé pour constituer le dossier de labellisation « Musée de France ». Le but est de dépasser le simple contexte testerin et de mettre sur pieds un musée des civilisations, c’est-à-dire un musée racontant comment les habitants se sont emparés et ont façonné ce territoire, depuis la préhistoire, avec de l’ethnologie mais aussi de l’archéologie. « Nous travaillons le concept du musée, poursuit la responsable du projet à la Ville. C’est un document de 20 pages. Ensuite, il faudra rédiger le projet développé. »

« Nous voudrions rendre le dossier en 2019, avance Philippe Jacques. La labellisation apportera des références et des financements. Il est absolument impossible de donner une date d’ouverture. Mais l’objectif est d’ouvrir ce musée vers 2022. Autour du port, parce que ce serait naturellement sa place et comme la ville y possède des réserves foncières… »

« Il y a une forte adhésion au projet »

Il y a plusieurs mois, la ville de La Teste-de-Buch a lancé – à travers un questionnaire – une enquête auprès du public sur le projet de musée. Une partie des résultats a été dévoilée ce week-end. Sur les réponses obtenues, 870 questionnaires sont utilisables, ce qui est un taux de réponse important. Quasi 100 % des gens assurent que ce musée sera un atout pour la ville puisque ce sera important pour l’image de La Teste et du Bassin, pour le tourisme, et pour l’économie. 52 % des réponses veulent une architecture certes originale et contemporaine mais qui utilisera le bois et sera de type « cabaniste ». Pour le nom, les gens privilégient « Musée du Pays de Buch ».

Pour Nathalie Le Galloudec, responsable du projet à la Ville, ces réponses montrent « une très forte adhésion au projet, de l’impatience même, et aussi l’identification d’un besoin, de quelque chose qui manque sur le Bassin. Pour tout dire, la question qui revient souvent est quand ce musée ouvrira-t-il ? »

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