Article paru ce jour dans le quotidien Sud Ouest. Source : http://www.sudouest.fr/2014/04/15/la-tour-inconnue-1525778-4344.php

Château d’Henri IV à Pau : les bases d’une ancienne tour découvertes ?

Des fouilles préventives, dans la cour, mettent au jour des vestiges non répertoriés

Château d'Henri IV à Pau : les bases d'une ancienne tour découvertes ?
Au pied de la tour Montoser, ont été découverts des éléments de maçonnerie du XIIIe © Photo David le deodic

A Pau, le chantier de rénovation du château d’Henri IV révèle peut-être une surprise. Les coups de pelle auraient-ils, en effet, mis au jour les bases d’une ancienne tour du XIIIe siècle jusqu’à présent inconnue ? C’est une hypothèse sérieuse, à entendre l’archéologue Franck Martin, en charge d’assurer une veille préventive (1) sur le site.Les travaux engagés, au début du mois d’avril, dans la cour, ont permis de tomber sur ce vestige qu’il reste à définir avec précision. Mais une chose est sûre : les fondations découvertes se situent à la base de la tour Montoser, la plus ancienne, qui date du XIIIe siècle.

« Cette extension n’est mentionnée dans aucun rapport ou document. Au regard de l’épaisseur, on peut penser qu’il s’agissait d’une structure du XIIIe siècle assez conséquente, susceptible de soutenir une élévation assez importante », observe Franck Martin.

Un massif non répertorié

Il reste à établir des plans à partir des constatations effectuées sur le terrain. Celles-ci devaient être davantage précisées, au fil de la journée d’hier. Mais il faudra encore du temps pour se faire une idée juste de la configuration soupçonnée notamment par l’intermédiaire de la publication à laquelle se prépare déjà le scientifique.

Il n’en reste pas moins étonnant que cette possible tour n’ait jamais été mentionnée. Selon toute vraisemblance, en effet, ce massif de fondations aurait pu être répertorié, puisqu’il se situe sur une partie du sol aménagée au XXe siècle. Une dalle de béton y avait été ajoutée. Pour l’installer, nul doute que les entreprises avaient remarqué les rangées de galets caractéristiques.

Une nouvelle page de l’histoire du château du bon roi Henri semble s’écrire et démontre, une nouvelle fois, à quel point l’édifice a fait l’objet d’adaptations à travers le temps.

On suppose qu’un premier castel a pris forme, sur ce piton rocheux, vers le XIe siècle. Mais c’est surtout au XIIIe siècle que la place se renforce. La tour Gaston Phébus apparaît au XIVe siècle. Au XVIe siècle, arrive la période Henri IV. Des fondations ont été également mises au jour aux côtés de la tour du même nom. Et de nombreuses modifications ont été apportées au XIXe siècle.

« Mais nous n’avons pas trouvé de matériaux particuliers », précise Franck Martin. « Une cour n’a pas vraiment d’autre vocation que le passage. À chaque étape d’évolution, ils décapaient les sols et y déposaient du remblai. Cette fois, nous avons découvert des petits morceaux de marmite en terre cuite et des bouts de vaisselle de présentation. Aussi quelques ossements de sangliers, cochons, caprins et bovidés. C’est peut-être du matériel médiéval. Mais il peut venir d’ailleurs, là d’où provient le remblai justement. »

Le chantier se poursuit

À l’origine de ces investigations : la direction régionale des affaires culturelles qui a profité des aménagements techniques du château pour analyser le sous-sol. Il s’agit de faire passer les gaines des réseaux. Une tranchée d’une centaine de mètres de longueur fait presque le tour de la cour sur 1,40 mètre de profondeur. « C’est une très belle fenêtre d’observation qui permet d’aller jusqu’au substrat et de mettre en évidence les différentes séquences d’occupation de la cour », poursuit l’archéologue.

Son intervention prendra fin d’ici à la fin de la semaine. Mais il reviendra, bientôt, quand le chantier se rapprochera du côté du péristyle. Le chantier ne sera pas fini pour autant. Il reste à s’attaquer à l’allée du roi, qui domine le gave, ou à la partie basse des jardins du sud. Il faudra ensuite penser à refaire les parties intérieures, avec le défi de la mise aux normes relatives à l’accessibilité.

(1) C’est la société Eveha qui a obtenu la mission, dans le cadre de l’ouverture du marché à la concurrence.

Les géants de l’age de glace
Exposition
Parc de la préhistoire – Tarascon-sur-Ariege
A partir du 14 avril 2014.

Après 14 000 ans d’absence, ils reviennent à Tarascon-sur-Ariège !

Les géants de l'âge de glace - Exposition parc de la préhistoire de Tarascon sur AriègeLes Géants de l’Age de Glace débarquent !
Mammouth laineux, bison des steppes, cerf mégacéros ou encore lion des cavernes sont de retour ! C’est à Tarascon sur Ariège, dans les Pyrénées, au Parc de la Préhistoire qu’il sera possible de les découvrir dès le dimanche 13 avril prochain. Installés au coeur de leur milieu naturel, la force et la présence de ces animaux préhistoriques depuis longtemps disparus de la surface de la terre, sont parfaitement représentées. Tous les sens sont mis en éveil… même l’odorat ! La visite s’annonce riche en émotions.

Une immersion totale
Après l’exposition « L’art des origines, origine de l’Art ? », le Parc de la Préhistoire présente un nouvel espace « Les Géants de l’Âge de Glace ». Sur une surface de 500 m², il retrace de manière très réaliste les milieux dans lesquels vivaient la grande faune préhistorique en période glaciaire en Europe (de moins
30 000 à moins 10 000 avant notre ère). Conçu pour satisfaire la curiosité des petits et grands, «Les Géants de l’Âge de Glace » permet de mieux connaître l’environnement des hommes et femmes contemporains de ceux et celles qui ont peint la Grotte de Niaux dans laquelle ils ont réalisé des dessins d’animaux mondialement connus.

Sur un sentier au coeur d’un paysage reconstitué de grande steppe glaciaire, le visiteur déambule et découvre les espèces emblématiques de la Préhistoire dont la seule évocation fait travailler l’imaginaire. Des reproductions très réalistes d’un lion des cavernes, d’un bison des steppes, d’un cerf mégacéros et d’un mammouth laineux et son petit ont été réalisées. Leur taille réelle est imposante, ils semblent plus vrais que nature…

Chassés pour leur viande, leur fourrure ou leurs os, admirés, craints, sources d’inspiration pour les hommes de Cro-Magnon ou tout simplement côtoyés dans une relative indifférence, ces « Géants de l’Âge de Glace » permettent de se mettre, l’espace d’une visite, à la place de nos ancêtres et de donner à voir l’environnement qu’ils côtoyaient au quotidien.

Mégaceros L’espace est composé de quatre zones distinctes. Dès l’entrée, l’oeil du visiteur se pose immédiatement sur un immense cerf mégacéros placé dans son environnement de steppe. C’était l’un des plus grands cervidés de tous les temps dont l’envergure des bois pouvait atteindre jusqu’à 3,50 m d’une extrémité à l’autre. Ce dernier a vécu vers 20 000 ans avant notre ère.

 

Dans une alcôve se trouve la reproduction d’un lion des cavernes en train de bondir sur une proie. En parallèle, vidéos et éléments d’arts pariétaux et mobiliers, en lien avec chaque animal représenté, sont mis en avant. Lion des cavernes

 

Mammouth Une deuxième alcôve présente deux reproductions d’un animal, peut-être le plus mythique de la Préhistoire : un mammouth laineux femelle suivi de son petit, le tout mis en valeur dans un environnement de steppe glaciaire. En vis à vis, est installé le squelette reconstitué du mammouth de Baulou, découvert par des ouvriers construisant la voie de chemin de fer entre Foix et Saint-Girons en 1901.

 

Impossible de terminer la visite sans admirer le bison des steppes, plus haut et plus massif que les bisons actuels, une espèce particulièrement représentée dans les grottes préhistoriques des Pyrénées et notamment dans celle de Niaux. Le bison des steppes était apprécié des chasseurs qui outre la viande, seservaient de sa fourrure, ses os et ses dents pour fabriquer des vêtements et des outils. Bison

Mais en cherchant bien, le visiteur peut également apercevoir un renard polaire, un lièvre variable, une belette, un lagopède, une hermine et un spermophile digne de Scrat, le célèbre rongeur de l’Âge de Glace !

Le défis des géantsVenez défier les Géants de l’Âge de Glace !
C’est en touchant, manipulant et en vivant les choses que petits et grands assimilent le mieux l’Histoire. C’est pourquoi un espace ludo-scientifique, le « Défi des Géants », clôture la visite et incite les jeunes visiteurs comme les plus âgés, à se confronter à ces animaux mythiques.
Au travers de différents jeux et tests aussi ludiques que pédagogiques, le public peut faire l’expérience des différences entre lui et ces espèces, connaître leurs spécificités ou encore leur capacité d’adaptation au milieu froid dans lequel ils évoluaient.
Plonger ses bras dans un vivarium à -14°, défier à la course un lion des cavernes, comparer les habits préhistoriques aux actuels, faire un bras de fer avec un bison, reconnaître à l’aveugle bois, corne et défense… autant d’animations qui permettent de se plonger dans un univers encore bien méconnu.

Réalisé en collaboration avec le SESTA, le Service Patrimoine et Musée du Conseil Général, l’Université de Toulouse-le-Mirail et avec les laboratoires spécialisés du CNRS, ce nouvel espace présente également des fac-similés de parois de grottes, des objets préhistoriques originaux, gravés et sculptés prêtés par le Musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye et issus des plus grandes collections d’art préhistorique (bison gravé sur dent de cétacé, pierre et os, lionnes gravées sur os, mammouth gravé sur ivoire, propulseur sculpté en bois de renne…).

source et renseignements supplémentaires (horaires, tarifs) : http://www.hominides.com/html/exposition/geants-de-l-age-de-glace-0813.php

Programme :

Mardi 17 Juin

13h30 : Rendez-vous Gare centrale de Strasbourg. Départ en bus pour l’excursion Musée de Haguenau et nécropoles tumulaires.  Transport gratuit pris en charge par le Colloque mais il est indispensable de s’inscrire au préalable lors de l’inscription au colloque (nombre de places limité à 50). Un enregistrement des congressistes présents sera fait durant le voyage.

18h : Retour à Strasbourg à la Maison Interuniversitaire des Sciences de l’Homme d’Alsace (MISHA).

[A partir de 16h 30, Hall de la MISHA : Accueil et inscription des congressistes ne participant pas à l’excursion.]

18h30 – 19h 30 : Amphithéâtre  de la MISHA (5 allée du Général Rouvillois – CS 50008 – 67083 Strasbourg). Conférence publique par Hans RESCHREITER (Naturhistorisches Museum Wien, Bergbauforschung Hallstatt) : Les mines de l’âge du Bronze à Hallstatt.

Soirée libre

Mercredi 18 Juin

Hôtel du département – Place du quartier Blanc  – 67000 Strasbourg

8h 30 : Accueil des participants

9h 15 – 9h 30 : Claude MORDANT : Un colloque à Strasbourg sur le Bronze moyen, une génération plus tard !

Session 1 : synthèses interrégionales

9h 30 – 10h : Vincent RIQUIER, Isabelle LE GOFF, Thierry KLAG, Marie-Pierre KOENIG, Franck THIERIOT, Virgile RACHET, Magalie BRIDE, Antoine FERRIER, Félix FLEICHER, Sébastien GOEPFERT, Marina LASSERRE, Thierry LOGEL, Matthieu MICHLER, Emilie PASCUTTO, Suzanne PLOUIN, Estelle RAULT et Cécile VEBER : Le Bronze moyen et le début du Bronze final du Nord de la Champagne, de la Lorraine et de l’Alsace.

10h – 10h 30 : Wolfgang DAVID, Chistoph HUTH et Stefan WIRTH : Le Bronze moyen et le début du Bronze final de l’Allemagne du Sud (Bade-Wurtemberg, Bavière).

10h 30 – 11h : pause café

11h – 11h 30 : Jean-François PININGRE et Véronique GANARD. : Le Bronze moyen et le début du Bronze final de la Franche-Comté.

11h 30 – 12h : Catherine BELLON, Frédérique BLAIZOT, Fabien DELRIEU, Franck DUCREUX, Maréva GABILLOT, Vincent GEORGES, Fanny GRANIER, Philippe HENON, Cécile RAMPONI,  Mafalda ROSCIO et Jean-Michel TREFFORT : Le Bronze moyen et le début du Bronze final du Nord Rhône-Alpes, du Nord Auvergne et du Sud Bourgogne.

12h – 12h 30 : Rebecca PEAKE, Mafalda ROSCIO et Régis ISSENMANN : Le Bronze moyen et le début du Bronze final du Sud du Bassin parisien.

12h 30 – 14h : pause déjeuner

14h – 14h 30 : Ghislaine BILLAND, Paul BRUNET, Nathalie BUCHEZ, Emmanuel GHESQUIERE, David GIAZZON, Alain HENTON, Françoise LAFAGE, Emmanuelle LANGELIN, Didier LAMOTTE, Isabelle LE GOFF, Yann LORIN, Cyril MARCIGNY, Jean-Yves NOËL, Angélique SERGENT et Marc TALON : Entre Bronze moyen et Bronze final : le IIe millénaire de la Normandie au Nord de la France.

14h 30 – 15h : Eugène WARMEMBOL, Jean BOURGEOIS, Walter LECLERCQ, Guy DE MULDER : L’émergence du Bronze final en Belgique et dans le Sud des Pays-Bas. Ruptures et ouvertures.

15h – 15h 30 : Stéphane BLANCHET, Eric FRENEE, Héléne FROQUET-UZEL, Maréva GABILLOT, José GOMEZ DE SOTO, Isabelle KEROUANTON, Roland LEGEVELLOU, Christophe MAITAY, Théophane NICOLAS, Bertrand POISSONNIER et Yann VIAU : Le Bronze moyen et le début du Bronze final de l’Ouest de la France (Bretagne, Pays-de-Loire, Poitou-Charentes, Aquitaine, Centre). 

15h 30 – 16h : Pierre CAMPMAJO, Denis CRABOL, Bernard DEDET, Thibault LACHENAL, Florent MAZIERE, Romuald MERCURIN, Eric NERE et Joël VITAL : Du Bronze moyen au début du Bronze final dans le Sud-Est de la France (Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Languedoc-Roussillon, Sud de Rhône-Alpes et de l’Auvergne).

16h – 16h 30 : pause-café

16h 30 – 17h : Marco BAIONI, Michele CUPITO, Nicoletta MARTINELLI, Franco MARZATICO, Cristiano PUTZOLU, Francesco RUBAT BOREL, Giovanni TASCA et Umberto TECCHIATI : Le Bronze moyen en Italie septentrionale : faciès, modèles territoriales et structures socio-économiques d’une fragmentation culturelle entre Péninsule italienne et Europe nord-alpine.

17h – 17h 30 : Kewin PECHE-QUILICHINI, Joseph CESARI, Anna DEPALMAS et bartomeu SALVA : Dynamiques du Bronze moyen dans les grandes îles de Méditerranée nord-occidentale (Baléares-Corse-Sardaigne).

17h 30 – 18h 30 : Session poster (1)

1 – Culture matérielle

Magalie BRIDE : Caractérisation et évolution des groupes culturels du Bronze moyen dans le Sud de la plaine du Rhin supérieur  (à travers l’étude du mobilier archéologique).

Matthieu MICHLER : Un nouvel ensemble céramique du début du Bronze final en Alsace. La fosse 2047 du site de Rosheim Rittergass, Boerschweg- Boerschweg (Bas-Rhin).

Antoine FERRIER et Thierry LOGEL : Typo-chronologie céramique et rythmes des occupations entre la fin du Bronze moyen et le début du Bronze final sur la commune d’Obernai (Bas-Rhin, Alsace) et sa région.

Thierry LOGEL et Christoph HUTH : Le dépôt de métal de Fislis dans le contexte de la vallée du Rhin supérieur, Palatinat rhénan – Alsace – Bade – Suisse septentrionale (Bronze B/C/D).

Cécile LE CARLIER DE VESLUD, Cyril MARCIGNY et Jean-Christophe LE BANNIER : Analyses chimiques des objets métalliques des dépôts terrestres du Bronze moyen et du Bronze final du Nord-Ouest de la France. Mise en évidence d’une chronologie basée sur des signatures identifiables.

Vincent GEORGES : L’imagerie géométrique vestimentaire à l’âge du Bronze en Europe (1700-1200 av. J.-C.) : pour une approche macro-historique.

Bartomeu SALVA, Bartomeu LLULL, Laura PERELLO et Kewin PECHE-QUILICHINI : Nouvelles données sur les métallurgies du Bronze moyen aux Baléares.

Nicoletta BIANCHI et Francesco RUBAT BOREL : Gravures rupestres du Bronze moyen au Mont Bego: un premier aperçu entre iconographie et typologie.

Laure NONAT, Maria Pilar PRIETO MARTINEZ et P. VAZQUEZ LIZ : Identité du nord-ouest de la péninsule Ibérique à l’âge du Bronze moyen et début du Bronze final.

2 –  Habitat

Joseph CESARI et Kewin PECHE-QUILICHINI : L’habitat fortifié du Bronze moyen de Cuntorba (Olmeto, Corse-du-Sud).

Alfonsina AMATO, Marta RAPI et Umberto TECCHIATI : Middle Bronze age faunal remains from the pile dwelling settlement of Lavagnone (Desenzano del Garda, Brescia, Italy).

Zoran ČUČKOVIĆ : L’émergence du paysage des castellieri (habitats perchés) en Istrie (Croatie).

Elena REVERT FRANCÉS : New Saalemündungsgruppe hut floors in Saxony-Anhalt (Germany).

18h30 : Wine party (dégustation de vins alsaciens et bretzels)

Soirée libre

Jeudi 19 Juin

Session 1 : synthèses interrégionales (suite)

9h – 9h 30 : Allocutions de bienvenue.

9h 30-10h : Dirk BRANDHERM : Von der mittleren zur späten Bronzezeit im Südwesten der Iberischen Halbinsel.

10h-10h 30 : Ana M. S. BETTENCOURT : The Middle and the beginning of the Late Bronze age in the Northwestern Iberia.

10h 30 – 11h : pause café

11h – 11h 30 : Brendan O’CONNOR, Benjamin ROBERTS et Neil WILKIN : The Ornament Horizon revisited:  new and old finds of Middle Bronze Age ornaments in Southern England.

11h 30 – 12h : Sylvie BOULUD-GAZO, Muriel MELIN et Marilou NORDEZ : De la fin du Bronze moyen au début du Bronze final : un état des lieux dans le Grand Ouest de la France, à la lumière des dépôts volontaires, des productions métalliques et des contextes funéraires.

12h – 12h 30 : Maréva GABILLOT, Fabrice MONNA, Cyril-Hugues DOMMERGUES, Jean-Louis DOMMERGUES, Ahmed JEBRANE, Paul ALIBERT, Sylvain GERBER, Rémi LAFFONT, Estelle CAMIZULI, Benoît FOREL, Chistophe PETIT, Benjamin BOHARD, Marie SPECHT, Carmela CHATEAU: La production métallique au Bronze moyen entre la Manche et les Alpes : des relations complexes entre zones-ateliers interdépendantes.

12h 30 – 14h :  pause déjeuner

Session 2 : approches thématiques

14h – 14h 30 :Marion UCKELMANN: If I had a hammer: spread of toreutic technology across Europe at the end of the MBA/beginning of LBA.

14h 30 – 15h : Noëlle PROVENZANO et Jacopo DE GROSSI MAZZORIN :Du monde terramaricole à celui de Frattesina. Traditions techniques de l’exploitation du bois de cerf du Bronze moyen au Bronze final.

15h – 15h 30 : Rebecca PEAKE, Ghislaine BILLAND, Valérie DELATTRE, et Isabelle LE GOFF : Lecture des pratiques funéraires du Bronze moyen et du début du Bronze final dans le centre-nord de la France.

15h 30 – 16h : Edward CASWELL : Bodies, Burnings and Burials: analysing Middle Bronze Age cremations in Britain.

 16h – 16h 30 : pause café

16h 30 – 17h : Carola METZNER-NEBELSICK, Louis D. NEBELSICK et Carol KACSÓ : A multiphased monumental Bronze Age feasting hall in Lăpuş, Northwest Romania.

17h – 17h 30 : Letizia SILVESTRI, Mario Federico ROLFO, Micaela ANGLE et Leonardo SALARI : Caves and ecofacts in Middle Bronze Age central Italy: new interpretive perspectives on economy and rituals of Apennine communities.

17h 30 – 18h 30 : Session poster (2)

3 – Funéraire

Aloïs CORONA et Anne-Gaëlle DE KEPPER : Une nécropole à crémations de l’âge du Bronze,  à Saint-Germain-en-Laye (78). Présentation et études en cours.

Guy DE MULDER et Jeroen DE REU : Changes in the funerary ritual during the transition of the Middle Bronze Age to the Late Bronze Age in Flanders (Belgium). The radiocarbon evidence.

Clément FELIU, Matthieu MICHLER, Yohann THOMAS et Cécile VEBER : La nécropole du début du Bronze final d’Eckwersheim (Bas-Rhin).

Carola METZNER-NEBELSICK, Wolf-Ruediger TEEGEN, Heiner SCHWARZBERG, Frank STREMKE, Anneli O’NEILL, Stefan HANÖFFNER, Anne Sophie WEINZIERL, Bettina BERGER et Jörg FASSBINDER,  Britta KOPECKY-HERMANNS et Caroline VON NICOLAI : La nécropole tumulaire du Bronze moyen à Ilmendorf (Bavière, Allemagne).

Ana M. S. BETTENCOURT et Hugo A. SAMPAIO : The Middle Bronze Age Burials contexts and Pratices in the West of Iberia: a world between two worlds.

Christian METTA, Giulia PASQUINI et Matteo ASPESI : Les changements dans le rituel funéraire dans la région de « Maremma tosco-laziale » entre l’âge du Bronze moyen et l’âge du Bronze final.

Mathilde CERVEL : Un regard archéo-anthropologique sur les pratiques funéraires du Bronze moyen/Bronze final dans le Sud-Est du Bassin parisien.

Noisette BEC DRELON, Johanna RECCHIA-QUINIOU, Kewin PECHE-QUILICHINI : Construction et réutilisation des sépultures mégalithiques au Bronze moyen entre Pyrénées et Cévennes : L’exemple des dolmens des Isserts (Hérault) et de la Barraca (Pyrénées-Orientales).

19h 30 – 21h 30 : Inauguration de l’exposition L’âge du  Bronze Moyen en Alsace (1700-1200 avant notre ère) : l’apport des nouvelles découvertes à la MISHA et buffet dînatoire (offert aux congressistes).

Vendredi 20 Juin

Session 2 : approches thématiques (suite)

9h – 9h 30 : Cyril MARCIGNY : Les choses changent. Les modifications de la structure agraire (habitat, morphologie agraire et système de culture) au IIe millénaire.

9h 30-10h : Mauro CREMASCHI et Maria BERNABO BREA : The Terramara Santa Rosa of Poviglio (Po plain Northern) from the Middle Bronze age to the Recent Bronze age. Changes in the village structure and in the surrounding countryside.

10h-10h 30 : Julie BOUDRY : Les systèmes d’implantation des terramares et leurs relations avec l’hydrographie : proposition d’organisation socio-économique.

10h 30 – 11h : pause-café

11h – 11h 30 : Marisa RUIZ-GÁLVEZ : Le Bronze moyen dans la Péninsule ibérique : entre mobilité et stabilisation de l’habitat : proposition d’organisation socio-économique.

Session 3 : aspects chronologiques

11h 30 – 12h : Giacomo CAPUZZO, Katia Francesca ACHINO et Juan Antonio BARCELÓ : Validating the role of fossil guides in the Middle Bronze Age: radiocarbon and typologically dated contexts from Catalonia and Southern France.

12h – 12h 30 : André BILLAMBOZ, Niels BLEICHER, Patrick GASSMANN, Urs GUT, Fabien LANGENEGGER et Nicoletta MARTINELLI : Dendroarchéologie du Bronze moyen au Nord et au Sud des Alpes : de la chronologie de l’habitat en milieu humide aux questions de climat et d’écologie.

12h 30 – 14h :  pause déjeuner

14h – 14h 30 : Mireille DAVID-ELBIALI, Raffaele DE MARINIS, Marta RAPI, Erio VALZOLGHER : Comparaison des systèmes chronologiques et culturels du Bronze moyen au début du Bronze final entre Italie du Nord et Plateau suisse. Spatialisation du Bz D au Nord des Alpes.

14h 30 – 15h : Barbara BARBARO, Francesco DI GENNARO : En Italie entre le Bronze moyen et le Bronze final.

15h – 15h 30 : Reinhard JUNG : Chronological problems of the Middle Bronze Age in Southern Italy.

Introductions à la discussion finale

15h 30 – 15h 40 : La dynamique culturelle atlantique au Bronze moyen  et au début du Bronze final.

15h 40 – 15h 50 : La Culture des Tumulus : anciens concepts, perspectives nouvelles.

15h 50 – 16h : Du Bronze moyen au Bronze final de part et d’autre des Alpes.

16h – 16h 10 : Du Bronze moyen au Bronze final en Méditerranée nord-occidentale.

Discussion finale

16h10  – 17h : Synthèse finale.

Plus d’informations sur le site officiel : http://bronze2014.sciencesconf.org/

Nous traitions hier dans ce blog du très intense relais médiatique occasionné par la mise au jour d’une sépulture du Premier Age du Fer dans la dune du Pilat. Aujourd’hui 9 avril, cela continue et la qualité des articles est toujours aussi variable. Hélas, le pire côtoie le moins pire (pas de bons articles dans la mesure où tous les quotidiens et sites de radios n’ont fait que reformuler chacun à leur sauce l’information mise en ligne par France Bleu Gironde lundi matin).

La palme de l’article le plus stupide est à décerner à la page nautisme du Figaro. Ce dernier se permet de relayer l’info sous le titre « Chasse au trésor dans les dunes« . Titre ô combien malheureux en ces temps de pillages récurrents de sites archéologiques. Et je ne pense pas que Philippe Jacques, archéologue lot-et-garonnais à la longue carrière irréprochable, trouvera amusant de se voir comparer à un chasseur de trésor, autrement dit à un pilleur (oui, les pilleurs qui se font appeler chasseurs de trésors trompent facilement le grand public et les médias en jouant la carte de l’aventurier doux dingue, renvoyant à des rêves d’enfance et des récits dignes de Stevenson… sauf qu’il ne s’agit que d’une histoire bien terre à terre de gros sous, point barre. Et c’est encore pire quand ces individus malfaisants agissent en toute impunité dans des pays lointains, en Amérique latine par exemple, dépossédant les pays visités d’une partie de leur Patrimoine.).

Nous passerons rapidement sur les absurdités type « Leur temps de recherche est compté car les côtes sableuses reprennent du volume avec des dépôts de sable et de galets pendant la saison estivale. » Des galets dans la dune du Pilat? c’est nouveau, ça!

L’article se termine par un rapide panorama des différentes découvertes générées par les conditions climatiques particulières de l’hiver dernier en Europe de l’ouest (ciel! une contextualisation!), osant à la fin jouer sur la même thématique qu’avec le titre : « Les chasseurs de fossiles ont leur nouvel eldorado. » à propos de la plage fossilifère du Dorset (Angleterre), sous-entendu « y a plus qu’à se servir! ». Non, non et non! Il est loin le devoir d’exemplarité, elle est loin l’information sérieuse où l’on n’hésite pas à documenter son sujet d’un arrière plan juridique : on ne fait pas ce que l’on veut ni sur un site archéologique, ni sur un site paléontologique. Il y a des lois, il y a des codes, que ce soit en France ou ailleurs pour protéger ce qui appartient à la collectivité et non à de fumistes déterreurs d’artéfacts soucieux au mieux de remplir les vitrines de leur salon dans un élan d’onanisme mégalomaniaque, au pire de tirer bénéfice de leurs découvertes.

Monsieur ou Madame la quoi d’ailleurs? journaliste? pigiste? aligneur de mots en espérant que cela aura un sens? occupez-vous de nautisme, de loisirs de privilégiés, éventuellement de vagues et d’écumes si malgré ce que laisse penser votre prose, un peu d’inspiration vous anime, mais de grâce, arrêtez de parler d’archéologie, vous n’y entendez rien.

Émoi dans les médias régionaux et nationaux : une sépulture a été mise au jour dans la dune du Pilat (Gironde) suite à l’érosion massive subie par le littoral cet hiver.

C’est d’abord France Bleu Gironde qui s’est fait l’écho de la découverte dès le 7 avril au matin, sous le titre « Découverte probable d’une nécropole de l’âge du fer sous la Dune du Pilat« , interview de l’archéologue lot-et-garonnais Philippe Jacques à l’appui (il est le premier à être intervenu après qu’un touriste ait signalé la présence de la sépulture à l’air libre) : http://www.francebleu.fr/infos/fouilles-archeologiques/decouverte-probable-d-une-necropole-de-l-age-du-fer-sous-la-dune-du-pilat-1424845

L’après-midi, le quotidien Sud Ouest reprenait l’information sous le titre « Découverte probable d’une nécropole de l’âge du fer sous la Dune du Pilat » (le même que France Bleu) : http://www.sudouest.fr/2014/04/07/decouverte-probable-d-une-necropole-de-l-age-du-fer-sous-la-dune-du-pilat-1518526-2733.php

Un heure après, le quotidien 20Minutes y allait aussi de son article sous un titre différent avec l’accroche catastrophiste du moment « Les tempêtes de l’hiver révèlent une urne funéraire au pied de la dune du Pilat » : http://www.20minutes.fr/culture/1345101-les-tempetes-de-l-hiver-ont-revele-un-site-archeologique-au-pied-de-la-dune-du-pilat

Puis, dans l’heure suivante, c’était le site de TF1 qui se faisait aussi l’écho de la découverte sous le titre ironique « Dune du Pilat : merci l’érosion ?! » : http://lci.tf1.fr/science/histoire/dune-du-pilat-une-necropole-de-3000-ans-probablement-decouverte-8395931.html

Le soir-même, FranceInfo prenait le risque de majorer la découverte « Dune du Pilat : une découverte archéologique majeure » : http://www.franceinfo.fr/actu/dune-du-pilat-une-decouverte-archeologique-majeure-1378087-2014-04-07

Et aujourd’hui, 8 avril, ça continue.

Dès ce matin 8h, Francetv Info publiait en ligne l’article « Une urne funéraire de l’âge de fer découverte sur la dune du Pilat » : http://www.francetvinfo.fr/culture/une-urne-funeraire-de-l-age-de-fer-decouverte-sous-la-dune-du-pilat_571592.html

Deux heures après, le quotidien La Charente libre attrapait la balle au bond sous le titre trop détaillé « Dune du Pilat: découverte d’une urne funéraire, indice probable de la proximité d’une nécropole » : http://www.charentelibre.fr/2014/04/08/dune-du-pilat-decouverte-d-une-urne-funeraire-indice-de-la-proximite-d-une-necropole,1889463.php

Et deux heures plus tard, vers midi, la radio Europe 1 mettait en ligne son propre article sur le sujet sous le titre « Une « découverte archéologique majeure » sous la dune du Pilat » : http://www.europe1.fr/France/Une-decouverte-archeologique-majeure-sous-la-dune-du-Pilat-1938653/

Bref, ce n’est qu’un aperçu car l’info continue d’être relayée sur la toile. Quoi de neuf sous le soleil? Cette découverte est-elle si exceptionnelle?

Désolé de tempérer l’ardeur des journalistes, mais non, il n’y a rien d’étonnant, ni dans la présence de vestiges dans la Dune du Pilat, ni dans l’existence possible d’une nécropole dans cette partie de la Gironde. En effet, concernant la Dune du Pilat, on sait depuis longtemps que ce prodige du paysage du littoral girondin s’est formé progressivement depuis quelques siècles à peine et que des traces anciennes de peuplement y sont conservées (ce sont les fameux paléosols) : fours à goudron antiques et médiévaux, habitats de l’Age du fer, structures à sel protohistoriques etc. Concernant le Premier Age du fer, dès la fin XIXe-déb. XXe, les travaux de l’archéologue amateur Bertrand Peyneau (originaire de Mios) mettaient en évidence la présence de plusieurs dizaines de sites de cette période, principalement des nécropoles. Diverses découvertes ponctuelles dans la seconde moitié du XXe siècle sont venues confirmer la probable existence d’un peuplement dense dans la basse vallée de la Leyre entre les 8e et 5e siècles avant notre ère, peuplement venant possiblement préfigurer la constitution du peuple Boïate. Bien entendu, ce fort relais médiatique d’une découverte assez peu extraordinaire (dans les Landes, depuis la fin des années 90, ce sont plusieurs centaines de sépultures de la même période qui ont été mises au jour!) s’explique par le fait que la dune du Pilat est un lieu touristique incontournable, nationalement connu. Cela évoque les vacances et y voir associée la présence presque incongrue d’un site archéologique suscite un émoi finalement assez logique. En plus, cela permet de continuer à évoquer l’érosion littorale, entretenant à demi-mot le catastrophisme déjà largement étalé tout le long de l’hiver dans des articles plus indigestes les uns que les autres.

Nous ne saurions trop conseiller tant aux journalistes mal informés qu’aux internautes inondant de commentaires souvent limites, parfois stupides les bas de pages des articles précités, de lire le mémoire de maîtrise de Marie Bilbao : « Les sépultures du Premier Age du Fer autour du bassin d’Arcachon et de la basse vallée de la Leyre » soutenu en 2005 à Bordeaux 3 dont voici un résumé http://www.archeolandes.com/documents/arcachon_fer.htm (les liens vers les trois tomes du mémoire sont aussi sur cette page). C’est non seulement très documenté, intelligemment mené, mais en plus agréable à lire, ce qui est rarement le cas pour ce type de travail.

Au-delà de la simple découverte, nous sommes quand même relativement inquiets de la soudaine mise en lumière des sites archéologiques du littoral : isolés, non surveillés, ils sont vulnérables. Nous faisons malheureusement le pari que, dans les jours ou les semaines à venir, des pilleurs viendront donner des coups de pelle dans le secteur de la découverte… voire même des curieux venant chercher leur part de rêve comme ces familles démantelant les paléosols de Soulac le dimanche en quête de vestiges, le tout bien entendu dans une complète méconnaissance des lois régissant le Patrimoine archéologique.

Pour finir et contextualiser agréablement cette découverte (il faut d’ailleurs saluer le civisme du touriste ayant signalé la présence de l’urne), nous vous recommandons de lire le catalogue de l’exposition « Six pieds sous terre il y 3000 ans, archéologie des landes de Gascogne« , par Marie Bilbao et Hervé Barrouquère : http://clubdubalen.fr/bibli/6pst.pdf