Du nouveau au Pôle Archéologique Elusa-Séviac (32). Article paru ce jour dans le quotidien Sud-Ouest (source : http://www.sudouest.fr/2014/04/29/michel-laffargue-est-a-la-tete-du-pole-archeologique-1538851-2530.php)

Michel Laffargue est à la tête du Pôle archéologique

Michel Laffargue est à la tête du Pôle archéologique
Michel Laffargue espère être à la hauteur des attentes de tous. © Photo

Photo H. P.

 

 

Jeudi soir dernier, à l’issue d’une réunion de travail qui réunissait les membres du syndicat intercommunal à vocation unique (Sivu) du Pôle archéologique Elusa-Séviac, le nouveau président, Michel Laffargue, a tout d’abord tenu à remercier les membres du précédent conseil syndical du Pôle Archéologique et plus particulièrement son président, Christophe Azanza.« Christophe a su créer une cohésion entre les délégués des deux communes pour harmoniser le fonctionnement des trois sites gallo-romains. Cela n’était pas acquis d’avance. Les multiples réunions nous ont permis d’élaborer les projets du pôle, de finaliser la couverture de l’aile thermale à Séviac, celle de la Domus et le Centre d’interprétation à l’ancienne gare d’Eauze. Par ailleurs, le projet de couverture de la villa de Séviac et de restauration d’une partie des pavements mosaïques a été validé. »Les projets du PôleAprès avoir remercié les électeurs du Sivu, qui lui ont accordé leur confiance en l’élisant président, Michel Laffargue a abordé les projets du Pôle archéologique : « Ils sont une chance et un atout majeur pour l’économie et l’attractivité de notre territoire. Les réussir, c’est réussir le développement économique de notre région de l’Armagnac. Nous devons tous nous mobiliser pour y parvenir. Dorénavant, nous serons une équipe de douze délégués issus des deux Conseils municipaux d’Eauze et de Montréal. Ensemble, nous avons des partenaires solides, qui sont l’État avec la Drac, l’Union européenne, la Région, le Département et le Pays d’Armagnac, ainsi que les futurs mécènes et surtout les Armagnacais, tous des ambassadeurs potentiels des trois sites du Pôle, qui comprend la Villa de Séviac, la Domus et le Musée d’Eauze. »

Henri Portes

Le musée de Guétary évolue vers un musée archéologique. Et c’est tant mieux! Le Patrimoine archéologique basque le mérite. Le quotidien Sud Ouest s’en fait l’écho aujourd’hui (source : http://www.sudouest.fr/2014/04/28/250-pieces-gallo-romaines-au-musee-1538277-4160.php) Il serait intéressant que les Pyrénées-Atlantiques bénéficient dans les années à venir de deux structures muséales présentant les grandes étapes du peuplement de la zone pyrénéenne occidentale, l’une à Guéthary pour la partie basque, l’autre à Arudy pour la partie béarnaise. Et il y aurait de la matière et pour l’une et pour l’autre.

Aperçu de l’article :

250 pièces gallo-romaines au Musée

L’établissement organise une journée portes ouvertes, le 4 mai, pour présenter sa nouvelle salle dédiée aux découvertes des fouilles de 1984 et 2009.

250 pièces gallo-romaines au Musée
La mise en place de l’amphore, par une entreprise de Pampelune spécialisée dans l’installation muséographique, devant une carte à l’époque romaine du Pays basque. © Photo

Photo G. C.
Niché au fond d’un parc, le Musée de Guéthary, installé dans la villa néobasque Saraleguinea, se prépare activement à revêtir ses nouveaux habits pour la journée portes ouvertes prévue le 4 mai.Le public découvrira les nouveaux aménagements, mais surtout la nouvelle salle gallo-romaine. Située dans l’ancienne salle de billard habillée de boiseries sombres, elle abrite une collection de vestiges romains, unique dans la région, mise en valeur par une muséographie moderne et attrayante.

Y seront présentées environ 250 pièces, dont une trentaine emblématiques, comme la tête de fibule et l’exceptionnelle épitaphe funéraire, de nombreuses sigillées, des céramiques communes, des fragments de lampes à huile ou de la monnaie… Elles proviennent des fouilles effectuées en 1984 et en 2009, lors de la découverte surprenante du site romain près du port et de la mise au jour de l’usine de salaison du Ier siècle, destinée à la fabrication du « garum », condiment fort prisé des Romains. D’où le nom de Guéthary découlant du latin « Cetaria », bassin où l’on conservait les poissons.

C’est donc un projet ambitieux de réaménagement de cet espace de 250 m², qui a été mené de main de maître, par la directrice Danièle Serralta-Hirtz.

« Le musée se devait de mettre en valeur ses collections dont ce fonds romain, témoin exceptionnel de la présence romaine sur notre territoire ».

Seconde salle en 2015

Et d’ajouter, que le musée pourrait ainsi devenir une référence à l’instar du musée Oiasso d’Irun et de Getaria, également riche en matériel archéologique de valeur. « C’est la loi sur l’accessibilité du public qui a été le moteur de cette entreprise de rénovation étalée sur deux ans », explique-elle. En effet, en 2015, une seconde salle sera consacrée au patrimoine et aux traditions de Guéthary, au côté de la collection permanente des œuvres du sculpteur Georges Clément de Swiecinski.

« Le projet a pu se concrétiser grâce au fonds de dotation d’entreprises et surtout aux dons reçus, suite à la souscription publique lancée par les Amis du Musée », souligne la directrice. Aujourd’hui, émue de cette première réalisation, elle rappelle qu’il s’agit avant tout du patrimoine des Guéthariars – ce qu’est également le musée -, d’où cette volonté d’organiser une journée porte ouvertes, à leur intention avant l’ouverture officielle de la saison artistique, le 9 mai avec l’exposition des œuvres du sculpteur Claude Viseux.

Ghislaine Castillon

Dimanche 4 mai, journée porte ouvertes de 11 h à 12 h 30 et de 15 h à 18 h. Du 9 mai au 28 juin : exposition « De siècles en siècles… la mer ».

Paru ce jour dans le quotidien Sud Ouest, un article met en avant les problèmes de financement pour une rénovation des vitraux de la cathédrale d’Auch, dont la majeure partie remonte à la fin du Moyen Age (source :http://www.sudouest.fr/2014/04/25/vitraux-en-danger-1535082-2277.php)

Gers : les vitraux de la cathédrale d’Auch en péril

VIDEO. Deux millions d’euros sont nécessaires pour restaurer les vitraux séculaires de la cathédrale d’Auch. Un chantier considérable dont s’est saisi le préfet du Gers pour sauvegarder un patrimoine unique en Europe

Gers : les vitraux de la cathédrale d'Auch en péril
Les vitraux de la cathédrale Sainte-Marie ont fêté leur 500e anniversaire en juin 2013. © Photo

Photo philippe bataille/« Sud Ouest »

 

Depuis plus de cinq-cent ans, les vitraux d’Arnaut de Moles ornent la cathédrale Sainte-Marie d’Auch, monument historique inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco. Les 18 verrières, oscillant entre gothique flamboyant et Renaissance italienne, mêlent techniques modernes et anciennes à l’origine des teintes nuancées et harmonieuses.Considérés comme le plus bel ensemble d’Europe (80 % des pièces sont d’époque), ces vitraux souffrent toutefois de l’usure du temps. Désordres mécaniques, altérations chimiques, décoloration : les conditions atmosphériques menacent l’ensemble des tableaux.Afin d’éviter de plus amples dégâts, une étude a donc préconisé de remplacer les pièces dégradées et de supprimer les plombs de casse qui altèrent la visibilité de l’œuvre. Mais ces travaux ont un coût : 2 millions d’euros au total, à raison de 110 000 euros par verrière.

Pour financer les opérations de rénovation, le préfet du Gers, Jean-Marc Sabathé, a eu l’idée de recourir au mécénat d’entreprise. L’objectif : mobiliser de grandes firmes, telles que Velux ou Saint-Gobain, avec lesquelles il espère nouer contact d’ici la fin de l’année. En vue d’appuyer son projet, le préfet du Gers a adressé une demande de soutien à la ministre de la Culture. « Je veux montrer qu’il ne s’agit pas seulement d’un intérêt local, mais bien d’un patrimoine collectif », explique-t-il.

L’abbé Jean-Claude Lagouanelle, recteur de la cathédrale, exprime sa satisfaction vis-à-vis de l’implication des pouvoirs publics. « Ces vitraux représentent un joyau pour les paroissiens mais également pour tout le diocèse », estime-t-il, ajoutant qu’ils participent à l’attractivité de la région, puisqu’ils attirent chaque année des dizaines de touristes, notamment en période estivale. « Les visiteurs se montrent particulièrement attentifs à cette restauration », constate-t-il.

La Fondation du Patrimoine, qui a lancé une souscription de dons, est un vecteur majeur dans le projet. « L’appel ne s’adresse pas uniquement aux grandes entreprises, précise Christophe Jankowiac, délégué régional et départemental. Nous avons reçu de nombreux dons à plus petite échelle, dont nous sommes très satisfaits. »

À travers cette opération, l’objectif de Jean-Marc Sabathé est aussi d’attirer l’attention du grand public sur le patrimoine exceptionnel du Gers. Avec ses 500 châteaux et ses sept cathédrales, le département est en effet l’un des plus riches de France en matière de domaines bâtis. Le Gers concentre d’ailleurs 60 % du patrimoine classé et inscrit de la région Midi-Pyrénées.

Parmi ces richesses, la cathédrale Sainte-Marie est l’une des plus imposantes, ce qui nécessite un entretien particulier. « Il y a toujours des travaux à faire. Jusqu’à aujourd’hui, les autres projets étaient prioritaires sur celui des vitraux, ce qui a repoussé le lancement de la rénovation », explique le préfet. S’il faudra encore patienter quelques semaines, le plan de rénovation nourrit l’espoir de voir les somptueux vitraux de la cathédrale Sainte-Marie retrouver tout leur éclat.

 

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A une époque où l’on voit pulluler sur des sites internet bien connus des annonces de vente d’objets archéologiques par milliers et où dans le même temps, des forums de discussion soutiennent que l’on peut impunément se servir dans les archives du sol (avec ou sans détecteur de métaux, ne pas oublier le pillage récurrent des sites préhistoriques) pour en arracher des objets destinés au mieux à orner des vitrines, au pire à être revendus pour arrondir des fins de mois difficiles, il n’est jamais inutile de rappeler la loi. Chercher des fibules, des pointes de flèches, des monnaies romaines, des bifaces ne sera jamais un « loisir » pratiqué sans autorisation des SRA et sans comptes à rendre (déclarations, rapports). Le Patrimoine appartient à la collectivité et n’a pas à être privatisé sans contrôle, sans garantie sur son devenir, en dehors de tout cadre légal, de tout inventaire et de toute étude scientifique.

La fouille
Code du Patrimoine – Livre V – Titre III
– Article L.531-1
– « Nul ne peut effectuer sur un terrain lui appartenant ou appartenant à autrui des fouilles ou des sondages à l’effet de recherches
de monuments ou d’objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie, sans en avoir au préalable obtenu l’autorisation ».
– Article L.542-1.
« Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d’objets métalliques, à l’effet de recherches de monuments et d’objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie ».

Le trafic, le recel, la vente
Article L.544-4 du code du patrimoine

– « Le fait, pour toute personne, d’aliéner ou d’acquérir tout objet découvert en violation des articles L. 531-1, L. 531-6 et L. 531-15 ou dissimulé en violation des articles L. 531-3 et L. 531-14 est puni d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende de 4 500 euros. Le montant de l’amende peut être porté au double du prix de la vente du bien. La juridiction peut, en outre, ordonner la diffusion de sa décision dans les conditions prévues par l’article 131-35 du code pénal. »
Art.321-1 du code pénal
Le recel est le fait de dissimuler, de détenir ou de transmettre une chose, ou de faire office d’intermédiaire afin de la transmettre, en sachant que cette chose provient d’un crime ou d’un délit. Constitue également un recel le fait, en connaissance de cause, de bénéficier, par tout moyen, du produit d’un crime ou d’un délit. Le recel est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 375000 euros d’amende.

Voir aussi ce très instructif blog où l’on découvre toute l’ampleur du pillage archéologique en Europe : http://agir-contre-le-pillage.over-blog.com/

Une association veille sur le Patrimoine ancien d’Agen et c’est tant mieux : aujourd’hui dans le quotidien Sud Ouest, un article traite de l’association La Mirande (source : http://www.sudouest.fr/2014/04/23/la-mirande-joue-les-sentinelles-de-l-urbanisme-1533271-3603.php). Espérons que certains de leurs combats se soldent par une victoire (nous pensons notamment à l’oppidum de l’Ermitage). Quand il y a défaillance des collectivités territoriale dans ce qui constitue pourtant une de leurs missions (et parfois pour des raisons peu avouables), heureusement que le tissu associatif prend le relais dans beaucoup de régions. Las, toutes les associations n’ont ni les mêmes moyens (notamment humain), ni le même écho, certains manquant même de sérieux ou de respectabilité (il y a des combats d’arrière-garde aux relents nauséabonds). Mais toutes doivent assumer à la fois le rôle de garde-fou et celui de témoin pour que dans le pire des cas, la mémoire des lieux, des terroirs puisse être transmise pour les générations futures.
Aperçu de l’article :

La Mirande joue les sentinelles de l’urbanisme

L’association veille au grain ou plutôt aux coups de pelleteuse qui ne respecteraient pas le patrimoine.

La Mirande joue les sentinelles de l’urbanisme
Si l’association se satisfait que le jardin de l’hôtel Hutot de Latour ait été préservé, elle reste dubitative quant à la réalité du projet. © Photo

photo archives « so »

valérie deymes

v.deymes@sudouest.fr

Elle vient régulièrement faire entendre sa voix sur les projets d’aménagement d’Agen et plus largement du Pays de l’Agenais. Une voix qui amène souvent la contradiction, qui pose des mises en garde et qui avance des préconisations. Elle, c’est l’association La Mirande. Certains décideurs peuvent la regarder de travers, voyant dans cette structure associative attachée au patrimoine, un spectre passéiste prompt à s’opposer à tout projet de modernité. Une ambition dont se défendent Michel Couderc, président de La Mirande et Chantal Dutrey, secrétaire. « La Mirande n’est pas l’association qui défend les vieilles pierres ! Mais une association qui défend un patrimoine inséré dans un environnement vivant modelé et respecté par les hommes. C’est donc un message futuriste que nous donnons et non passéiste. Nous nous battons contre les faux modernes. »

Mais trêve de justification… Quelles sont les préoccupations actuelles de la Mirande ?

1 L’accessibilité de la gare d’Agen

« Bon, c’est fait, on ne va pas revenir dessus : la verrière construite en prolongement de la façade de la gare d’Agen est ratée d’un point de vue architectural car inadaptée et trop volumineuse. Par contre, ce qui était capital dans l’aménagement, c’était l’adaptation de la gare. Or, elle a été agrandie à un moment où l’on va réduire sa fonction à une simple gare TER. Et le plus aberrant, c’est la non-accessibilité des quais », souligne Michel Couderc qui « craint que RFF et la SNCF ne tiennent pas leurs promesses en la matière. » La Mirande a proposé des solutions, à commencer par un accès aux quais côté canal latéral « en bloquant deux voies qui ne servent à rien et sur lesquelles peut être envisagée la construction d’une plateforme ». Parallèlement, c’est à la zone englobant le quartier de la gare jusqu’au Pin qu’elle s’intéresse. « Nous demandons la requalification de cette zone hors ZPPAUP (Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager) afin d’aménager un quartier moderne mixte avec bureaux et habitat. »

2 Le plateau de l’Ermitage

La Mirande le redit : « On continuera de se battre pour ce plateau. » En voici les raisons.

La première invoquée par l’association, c’est que l’Ermitage est le berceau de la ville d’Agen. Et l’on reparle de l’oppidum qui a été l’objet ces derniers mois, au lieu-dit Tibet, de fouilles archéologiques préventives.

Fouilles ordonnées alors que la Ville et Agen Habitat ont un projet de lotissement sur le site. « Avant même d’avoir les résultats officiels de ces fouilles, la conservatrice régionale de l’archéologie a souligné le caractère exceptionnel du site tant au niveau du potentiel archéologique qu’au niveau patrimonial. Nous avons donc demandé à ce qu’il n’y ait aucune construction », poursuit Michel Couderc qui avance comme autres raisons de sauvegarde du plateau, « son caractère naturel appartenant à un ensemble du Pays de Serres dont les deux vallons à protéger sont Monbran et l’Ermitage » et son caractère agricole « dont les terres ne peuvent être déclassées d’un claquement de doigts pour être transformées en terrains à bâtir. »

3 L’hôtel Hutot de Latour

Bon là quand même la Mirande devrait avoir un motif de satisfaction. Le projet a été revu et corrigé et est sur les rails. « Oui nous sommes contents qu’il y ait eu une avancée mais nous continuons à croire que le programme engagé est disproportionné au regard du monument lui-même surtout lorsqu’on parle de la construction de deux bâtiments sur le site. La copie revue par l’architecte a été acceptée par le ministère et par la commission nationale des Monuments historiques. On a évité le pire à savoir que le jardin soit supprimé. Maintenant nous serons très attentifs à la protection de ce qui est classé à savoir la toiture, le bâti de l’hôtel, les terrasses et à l’intérieur, le grand salon, l’escalier et le salon de musique dans la tour de la poudre. On attend de voir si ce projet verra vraiment le jour… »