article paru dans le quotidien Sud-Ouest ce jour (source :http://www.sudouest.fr/2014/03/25/jau-dignac-et-loirac-le-site-de-la-chapelle-bientot-ouvert-au-public-1503969-2912.php) :
Jau-Dignac-et-Loirac : le site de La Chapelle bientôt ouvert au public
Le site archéologique, connu depuis 2000, pourrait être mis en valeur et accueillir des visiteurs et des randonneurs
Le site archéologique de La Chapelle a été découvert en 2000 à l’occasion de travaux viticoles. Autrefois situé sur un îlot de l’estuaire, il se trouve désormais à un peu moins d’un kilomètres des rives.
Une première opération menée par l’Inrap (Institut national de recherche archéologiques préventives) avait permis de révéler un potentiel archéologique important, et des témoins d’une occupation datant de l’Antiquité et continue jusqu’à l’époque moderne. On y décèle notamment un bâtiment funéraire, des vestiges de tombes et l’emprise d’une chapelle. Le site, marqué de drains, semble aussi avoir été protégé contre les inondations.
L’association communale d’archéologie de la Chapelle a été créée voici 13 ans. La terrain a été acheté à la commune à son propriétaire et découvreur du site, Paul Borderon. Des fouilles y sont menées en collaboration avec le laboratoire d’anthropologie de l’université de Bordeaux 1 et la Direction régionale des affaires culturelles. Chaque année une vingtaine d’étudiants viennent y faire un stage pratique d’archéologie funéraire et d’anthropologie de terrain.
Le site a révélé des sarcophages mérovingiens et un ensemble funéraire attestant la présence d’une riche nécropole familiale. Boucles, ceintures, bagues, gobelet et divers objets précieux y ont été découverts. Peu à peu l’histoire de cet îlot disparu s’est faite jour, avec un temple puis une chapelle chrétienne médiévale, et un abandon avéré du site au XVIIe.
L’idée est donc aujourd’hui de donner à La Chapelle une existence culturelle et d’ouvrir le site au public. Le chemin sera encore long, les projets sont complexes. La Drac et la CdC Pointe du Médoc pourrait chacune participer (20 000 et 74 000 euros) à la mise en valeur patrimoniale et touristique du site;
Les aménagements prévus seront légers, pourvus de panneaux didactiques, les sarcophages seront mis en valeur. Deux phases de travaux pourraient débuter en 2014 pour se terminer en 2015. Une troisième sera réalisée à plus long terme, un ossuaire afin de redonner une sépulture aux 139 squelettes mis à jour et actuellement étudiées par le CNRS.
Une labellisation Sentiers de randonnée permettra à La Chapelle de figurer sur les guides. Déjà depuis plusieurs années, Didier Coquillas, docteur en histoire et archéologie et médiateur scientifique de l’association Terre et océan, y emmène des randonnées thématiques.