On peut toujours trouver des choses intéressantes dans de vieilles publications. Exemple de géographie historique tiré de :
(page 258)
CURIANUM PROMONTORIUM. 45° , 17°. C’est Ptolémée qui l’indique entre l’embouchure d’une rivière qu’il nomme Sigmanus, et la Garonne. Or, il n’y a de pointe de terre qui soit remarquable dans toute la longueur de la côte depuis l’Adour jusqu’à la Garonne, que celle qu’on nomme le cap Ferret, qui n’est même une pointe, que parce qu’elle se trouve resserrée entre la mer et le flanc du bassin d’Arcachon, sans avoir de saillie qui excède sensiblement le gisement général du rivage. Voyez au surplus l’article Sigmanus fluvius.
(page 606)
SIGMANUS FLUV. 45° , 17° Ptolémée indique l’embouchure de cette rivière entre l’Adour et la Garonne. Dans la version latine le nom est Igmanus, dans Marcien d’Héraclée Signatius. Si l’on s’attache à ce qu’il y a de plus remarquable en cet intervalle, cette bouche doit désigner l’entrée du bassin d’Arcachon, sans que la distance de deux tiers de degré qu’on trouve dans Ptolémée entre l’embouchure et le promontoire Curianum, qui ne saurait être que le cap Ferret, par lequel l’entrée d’Arcachon est resserrée, y mette un empêchement dirimant. Car, on doit être prévenu que ces positions de Ptolémée ne sont pas en général d’une grande précision vis-à-vis du local ; et un intervalle de 500 stades dans le périple de Marcien, n’y ajoute point d’autorité. Le Boucau de Mimizan, qui est à environ un demi degré du sud du cap Ferret, serait plus convenable à cet écart que met Ptolémée entre Sigmani ostia et le Curianum promontorium. Mais, le Boucau de Mimizan serait-il un objet qui méritât d’être distingué sur ce rivage, pour parvenir à la connaissance de Ptolémée, préférablement au bassin d’Arcachon ? La délicatesse de ceux qui argumentent sur les positions de Ptolémée, pour en faire rigidement le fondement de leurs opinions sur la situation des lieux, oblige d’entrer dans cette discussion, dont se croirait bien dispensé sans cette raison. En lisant dans Ptolémée Bigmanus, au lieu de Sigmanus, on pourrait y trouver du rapport avec le nom de Biganos, que porte un lieu situé près de l’entrée de la rivière de Leire dans le bassin d’Arcachon.
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