Une découverte exceptionnelle relayée par le site de France 3 Aquitaine. 😀
Fabrèges : exceptionnelle découverte au fond du lac
Le Lac de Fabrèges a été entièrement vidé à cause des travaux d’urgence sur le barrage d’Artouste. C’est lors des opérations de déblayage que des ouvriers de la Société Hydro-Électrique du Midi ont découvert un gigantesque fossile ce jeudi. Des archéologues de l’Université de Pau sont sur place.
- Par Christophe Roux
- Publié le 01/04/2016 | 11:15, mis à jour le 01/04/2016 | 11:45
Jeudi en fin de matinée, une équipe de la SHEM (Société Hydro-Électrique du Midi) a fait une surprenante découverte en déblayant troncs d’arbres et autres débris accumulés au fond du lac depuis de nombreuses années. Alerté en milieu de journée par l’entreprise, Stéphane Mozarotta, spécialiste de l’archéologie pyrénéenne a tout de suite constaté qu’il s’agissait bel et bien d’un fossile préhistorique de taille exceptionnelle.
Une découverte inédite
Selon Jean Cérien, chercheur au CNRS et professeur à l’Univeristé Paris IX, la découverte est particulièrement surprenante. D’après les premières observations réalisées sur le fossile, il pourrait s’agir d’un squelette de Rhodotecus, ancêtre de nos baleines et qui vivait à l’époque du crétacé (de -145 à -65 milions d’années / durée 90 millions d’années).
Cependant, le scientifique ne peut pas expliquer la présence de cet animal dans les Pyrénées puisque les dernières découvertes ont été faites dans l’Utah (USA) et en Basse-Californie (Mexique).
Il lui est impossible d’expliquer actuellement la présence d’un tel animal sous nos latitudes même si à l’époque de la Pangée, l’Océan Atlantique n’existait pas encore et que les Pyrénées étaient alors de simples collines, bercées par un océan chaud.
Ce pourrait-être la plus importante découverte de spécimen en Europe occidentale depuis 1953. La conservation du fossile est stupéfiante.
Travaux interrompus, site sécurisé
La Société Hydro-Électrique du Midi a décidé aussitôt d’interrompre tous les travaux dans un rayon de 500m autour du lieu de la découverte. Un accès carrossable ainsi qu’un périmètre de sécurisation est actuellement en cours d’aménagement. Il faudra plusieurs semaines pour « relever » les ossements et les transporter dans un lieu sûr. L’Université de Pau a fait savoir qu’elle pouvait mettre à disposition une salle annexe pour recueillir le spécimen, mais selon nos informations, le Ministère de la Culture et du Patrimoine envisagerait dès à présent un transfert vers le Museum d’Histoire Naturelle de Paris.
Les enseignants chercheurs de l’Université de Pau souhaitent bien évidemment que les recherches se déroulent au niveau local. Ils souhaitent interpeller Alain Rousset, attendu sur place aujourd’hui, pour qu’il plaide leur cause auprès du Ministère.
Un cousin de Nessie, la célèbre créature écossaise
Une aubaine pour le tourisme selon Josiane Combes, responsable de l’office de tourisme la Communauté des communes de la vallée. Suite à la réunion organisée dès hier soir à la Mairie, cette découverte est une excellente nouvelle pour l’économie locale. On imagine d’ici quelques années un centre archéologique international, une ludothèque et sûrement un musée de l’océanographie pyrénéenne consacré aux plus beaux spécimens de poissons d’avril.