Décidément, Aiguillon n’en finit plus de livrer des témoignages archéologiques de la Protohistoire. Pour rappel, le site de Lagravisse est un centre potier majeure de l’époque gauloise en Aquitaine. Par ailleurs, ce secteur a aussi déjà livré des sépultures à incinération de l’Age du Fer. Autant dire que tout projet d’aménagement est automatiquement anticipé pour permettre à l’INRAP de mener des diagnostics en vue d’éventuelles fouilles, sous l’œil avisé du responsable de la Carte archéologique pour le Lot-et-Garonne, Philippe Coutures, au Service Régional de l’Archéologie. Donc, une fois encore, le sous-sol d’Aiguillon livre ses secrets (source : http://www.sudouest.fr/2016/05/05/un-foyer-de-la-pote-rie-gauloise-2351257-3603.php) : Read More →

Les sondages menés au quartier du Bétey à Andernos (Gironde) sont terminés et sont d’ores-et-déjà porteurs de nouvelles données. Le quotidien Sud Ouest s’en fait l’écho (source : http://www.sudouest.fr/2016/04/16/port-du-betey-temoin-d-un-pan-de-la-prehistoire-recente-2332400-2729.php ). Elles viendront compléter ce que l’on savait déjà sur ce site éponyme d’un type d’armature en silex de la transition Mésolithique/Néolithique (voir cet article hébergé sur le site Archeolandes). Read More →

Certes, ce n’est pas l’Aquitaine méridionale, mais la démarche entreprise par les archéologues de l’ADANE est suffisamment intéressante pour que nous la relayions ici (source : http://www.lanouvellerepublique.fr/Deux-Sevres/Loisirs/Patrimoine-tourisme/n/Contenus/Articles/2016/03/25/Des-archeologues-veulent-venir-fouiller-nos-caves-2664543 – voir aussi ce lien : http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Actualite/24-Heures/n/Contenus/Articles/2013/08/19/L-etude-des-caves-pour-lire-la-ville-1582746) :

Des archéologues veulent venir fouiller nos caves

25/03/2016 05:41
L’Adane intervient chez les particuliers, à leur demande. « Mais nous ne gardons rien », insiste la présidente.

Les archéologues de l’Adane invitent les Niortais à les laisser visiter leurs caves médiévales… dans l’espoir de dessiner le Niort du Moyen Age.

Existe-t-il une cave sous votre maison ? A quoi ressemble-t-elle ? Est-elle voûtée ? A-t-elle été en partie comblée ? S’étend-elle sous d’autres maisons ou sous la rue ?… Voici les questions que les fouilleurs de l’Association pour le développement et l’archéologie sur Niort et les environs, l’ Adane, aimeraient poser à tous les habitants de Niort. Pourquoi ? « Nous voulons essayer de reconstituer le dessin du parcellaire de Niort au Moyen Age », ambitionne la présidente de l’association Marie-Claude Bakkal-Lagarde, archéologue professionnel au sein de l’Institut national de recherches archéologiques préventives, l’ Inrap.

Pourquoi passer par les caves ? « Il n’existait aucun cadastre à cette époque, nous n’avons donc aucun document pour savoir comment était organisée la ville. En revanche, les gens avaient le droit de creuser au droit de leur propriété, ils trouvaient dans leur sous-sol la pierre nécessaire à la construction de leurs maisons. Évidemment, ça leur coûtait bien moins cher que de faire venir les pierres des carrières extérieures. Comme ils creusaient au droit de leurs parcelles, ces creusements nous donnent une idée de ce qu’il y avait au-dessus. »
Autrement dit, le dessin des caves répond à l’occupation en surface de l’époque. Comme une empreinte fossilisée.

Des fouilles prometteuses

L’Adane a déjà « expertisé » une quinzaine de caves dans Niort. Elle a agi dans la discrétion, « chez des amis ou des connaissances », explique la fouilleuse. Et ces explorations d’essai se sont révélées prometteuses. « Ces premières visites nous ont confirmé qu’il y a un véritable potentiel. On a par exemple visité des caves beaucoup plus grandes que les maisons qui, aujourd’hui, se trouvent au-dessus. »
L’association est maintenant prête à enclencher une véritable campagne de relevés en faisant appel au grand public. « Il suffit que les gens nous accueillent chez eux, on prend toutes les mesures de la cave, on fait quelques photos… Quelque temps plus tard, on leur remet une synthèse de notre rapport. »
Marie-Claude Bakkal-Lagarde sait que, si la population joue le jeu, il y a de chances que la pêche soit fructueuse. Surtout dans les quartiers du Donjon et Saint-Hilaire. « Des caves, il y en a évidemment beaucoup ! », jubile d’avance l’archéologue qui sait que Niort est creusée de partout. « On pourrait même trouver des caves à deux voire trois niveaux. » Elle a aussi conscience de l’ampleur de la tâche : pendant la Seconde Guerre mondiale, on avait recensé les caves susceptibles d’accueillir la population en cas de bombardement. On en avait compté environ quatre cents.
L’exploration sera passionnante. Mais longue : « Pour avoir une bonne vision du sous-sol niortais, il nous faudra sept ou huit ans. »

nr.niort@nrco.fr

Adane, Association pour le développement et l’archéologie sur Niort et les environs, 11, rue de l’Aumônerie à La Crèche.
Contact : Marie-Claude Bakkal-Lagarde
au 06.66.92.77.81,
ou adane@laposte.fr.
Site : adane.canalblog.com

Emmanuel Touron

Des fouilles préventives se déroulent actuellement à Sauveterre-de-Guyenne. C’est la société privée Hadès Archéologie qui est en charge du chantier. Le quotidien Sud-Ouest dresse un premier bilan des apports de cette opération (source : http://www.sudouest.fr/2016/02/27/des-poteries-vieilles-de-800-ans-2285580-3188.php) :

Des poteries vieilles de 800 ans

L’opération archéologique, en amont de la construction d’une résidence, a permis de mettre au jour des vestiges médiévaux.

Depuis le début de l’année, une opération préventive d’archéologie est menée sur le site de la future résidence La Jurade à proximité de la porte Saubotte, à Sauveterre-de-Guyenne.

Ces fouilles sont le prolongement du diagnostic archéologique effectué au cours de l’été 2014, qui avait mis en évidence des traces de vie à l’époque médiévale sur ce chantier.

Des vestiges de maisons, de fortifications et des poteries en attestent.

La première phase de fouille, qui s’achèvera en fin de semaine prochaine, a permis de découvrir des traces d’un habitat médiéval . Selon Natacha Sauvaitre, du bureau d’investigation archéologique Hades, responsable de l’opération, il pourrait « s’agir de constructions sur poteaux ou solin avec des murs bâtis en torchis et autres matériaux de construction légers ».

Par ailleurs, ces recherches ont mis en évidence une activité potière médiévale sur le site ou à proximité car de nombreuses poteries y ont été découvertes, ainsi que de possibles fosses d’extraction d’argile.

Il y a 800 ans

« Il s’agit de poteries en céramique modelée grise datée du XIVe siècle, à usage domestique. Elles sont été trouvées en nombre conséquent dans une fosse, un dépotoir où les objets ayant des défauts étaient jetés. Ce qui laisse à penser que le four ou les fours ne sont pas très loin. Le diagnostic de juillet 2014 en a repéré un. L’hypothèse d’en découvrir d’autres n’est pas écartée » précise la responsable du chantier.

Un autre détail vient étayer cette hypothèse : la présence de débris de charbon ayant servi, très probablement, à la cuisson des poteries. Minutieusement récoltés, ces fragments de bois carbonisé vont être analysés afin de connaître la nature des bois employés et, par ce biais, de se faire une idée des essences présentes dans le secteur, il y a 800 ans.

Des traces de fortifications

« L’un des premiers objectifs de la fouille sera de comprendre l’organisation et la chronologie du complexe artisanal. Pour l’étude du four il faut prévoir une fouille manuelle exhaustive, en privilégiant une étude complète comprenant du four lui-même et son environnement immédiat, à la recherche d’aménagements périphériques. Puis, un enregistrement complet des relevés manuels en coupe et en plan et par corrélation dense pour une restitution possible en trois dimensions » explique l’archéologue.

La seconde phase, du 14 mars au 2 mai, sera consacrée à la recherche de l’activité d’artisanat potier . La première série d’investigations a permis de retrouver des traces de l’enceinte fortifiée. Cette portion ne comporte plus de remparts mais les archéologues ont mis à jour leurs fondations. Il n’est pas exclu que la suite des fouilles mette à jour des restes de fortifications et peut-être d’habitations.

Des visites du site sont prévues fin avril.

Patrick Izaute

Renseignements au 05 56 71 53 45.