Après avoir connu un franc succès au Musée d’Aquitaine en 2015, l’exposition dédiée à l’ethnographe landais de la fin du XIXe siècle Félix Arnaudin posera ses valises pour 7 mois au Pavillon des Landes de Gascogne à Sabres (40). Le site du Conseil départemental des Landes s’en fait l’écho (source : http://www.landes.fr/agenda/exposition-felix-arnaudin.-guetteur-melancolique.-oeuvre-photographique-1874-1921-sabres ).

Cette exposition basée sur les très nombreuses photographies prises par Arnaudin est d »une richesse exceptionnelle, tant dans les réglages réalisés avant tirage par l’équipe derrière cette exposition (les négatifs sont sur plaques de verre) que dans la Read More →

Certes, ce n’est pas l’Aquitaine méridionale, mais la démarche entreprise par les archéologues de l’ADANE est suffisamment intéressante pour que nous la relayions ici (source : http://www.lanouvellerepublique.fr/Deux-Sevres/Loisirs/Patrimoine-tourisme/n/Contenus/Articles/2016/03/25/Des-archeologues-veulent-venir-fouiller-nos-caves-2664543 – voir aussi ce lien : http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Actualite/24-Heures/n/Contenus/Articles/2013/08/19/L-etude-des-caves-pour-lire-la-ville-1582746) :

Des archéologues veulent venir fouiller nos caves

25/03/2016 05:41
L’Adane intervient chez les particuliers, à leur demande. « Mais nous ne gardons rien », insiste la présidente.

Les archéologues de l’Adane invitent les Niortais à les laisser visiter leurs caves médiévales… dans l’espoir de dessiner le Niort du Moyen Age.

Existe-t-il une cave sous votre maison ? A quoi ressemble-t-elle ? Est-elle voûtée ? A-t-elle été en partie comblée ? S’étend-elle sous d’autres maisons ou sous la rue ?… Voici les questions que les fouilleurs de l’Association pour le développement et l’archéologie sur Niort et les environs, l’ Adane, aimeraient poser à tous les habitants de Niort. Pourquoi ? « Nous voulons essayer de reconstituer le dessin du parcellaire de Niort au Moyen Age », ambitionne la présidente de l’association Marie-Claude Bakkal-Lagarde, archéologue professionnel au sein de l’Institut national de recherches archéologiques préventives, l’ Inrap.

Pourquoi passer par les caves ? « Il n’existait aucun cadastre à cette époque, nous n’avons donc aucun document pour savoir comment était organisée la ville. En revanche, les gens avaient le droit de creuser au droit de leur propriété, ils trouvaient dans leur sous-sol la pierre nécessaire à la construction de leurs maisons. Évidemment, ça leur coûtait bien moins cher que de faire venir les pierres des carrières extérieures. Comme ils creusaient au droit de leurs parcelles, ces creusements nous donnent une idée de ce qu’il y avait au-dessus. »
Autrement dit, le dessin des caves répond à l’occupation en surface de l’époque. Comme une empreinte fossilisée.

Des fouilles prometteuses

L’Adane a déjà « expertisé » une quinzaine de caves dans Niort. Elle a agi dans la discrétion, « chez des amis ou des connaissances », explique la fouilleuse. Et ces explorations d’essai se sont révélées prometteuses. « Ces premières visites nous ont confirmé qu’il y a un véritable potentiel. On a par exemple visité des caves beaucoup plus grandes que les maisons qui, aujourd’hui, se trouvent au-dessus. »
L’association est maintenant prête à enclencher une véritable campagne de relevés en faisant appel au grand public. « Il suffit que les gens nous accueillent chez eux, on prend toutes les mesures de la cave, on fait quelques photos… Quelque temps plus tard, on leur remet une synthèse de notre rapport. »
Marie-Claude Bakkal-Lagarde sait que, si la population joue le jeu, il y a de chances que la pêche soit fructueuse. Surtout dans les quartiers du Donjon et Saint-Hilaire. « Des caves, il y en a évidemment beaucoup ! », jubile d’avance l’archéologue qui sait que Niort est creusée de partout. « On pourrait même trouver des caves à deux voire trois niveaux. » Elle a aussi conscience de l’ampleur de la tâche : pendant la Seconde Guerre mondiale, on avait recensé les caves susceptibles d’accueillir la population en cas de bombardement. On en avait compté environ quatre cents.
L’exploration sera passionnante. Mais longue : « Pour avoir une bonne vision du sous-sol niortais, il nous faudra sept ou huit ans. »

nr.niort@nrco.fr

Adane, Association pour le développement et l’archéologie sur Niort et les environs, 11, rue de l’Aumônerie à La Crèche.
Contact : Marie-Claude Bakkal-Lagarde
au 06.66.92.77.81,
ou adane@laposte.fr.
Site : adane.canalblog.com

Emmanuel Touron

Du nouveau à la villa antique de Plassac (33) (source : http://www.sudouest.fr/2016/03/25/de-nouvelles-decouvertes-a-la-villa-gallo-romaine-2311999-3039.php) :

De nouvelles découvertes à la villa gallo-romaine

Spécialiste mondiale de la peinture romaine, Alix Barbet s’est penchée pendant plusieurs mois sur des fragments de la villa de Plassac.
Spécialiste mondiale de la peinture romaine, Alix Barbet s’est penchée pendant plusieurs mois sur des fragments de la villa de Plassac. ©archives J. J.

L’archéologue Alix Barbet a identifié des décors peints de plafond rarissimes et reconstitué de nouveaux motifs.

Jérôme Jamet j.jamet@sudouest.fr

«C’est une découverte rarissime », s’enthousiasme Jacques Dubourg, le président de l’Association des amis du vieux Plassac qui gère le musée de la villa gallo-romaine. Cette découverte, on la doit à Alix Barbet, l’éminente spécialiste de peinture murale romaine, qui s’est penchée depuis l’hiver dernier sur près de 200 fragments issus de la villa antique et répartis dans une vingtaine de caisses. Assistée de l’archéologue de l’Inrap Hélène Silhouette, Alix Barbet est parvenue à restituer un détail de décor de plafond peint à fond blanc.

« C’est un décor que l’on ne retrouverait qu’au palais de Constantin à Trêves, en Allemagne », indique Alix Barbet qui a présenté ses travaux à Paris lors du 28e colloque de l’Association française pour la peinture murale antique. Son intervention s’intitulait « Plassac, peintures fragmentaires revisitées ».

Publication

« Ça a beaucoup impressionné, confie Alix Barbet. Il s’agit d’un motif du IVe siècle recomposé que personne, moi la première, n’avait compris jusqu’à présent. Cela prouve qu’au IVe siècle, on retrouve les mêmes décors d’un bout à l’autre de l’Empire romain », poursuit l’archéologue qui compte publier ses découvertes.

Pour Jacques Dubourg, qui loue « l’œil extraordinaire, époustouflant » d’Alix Barbet, cette comparaison avec le palais de Trêves confirme que le site de Plassac « n’est pas une petite villa, mais un vrai palais aristocratique, avec tout le confort, des salles chauffées, etc. »

Restauration

Au total, Alix Barbet a reconstitué six nouveaux panneaux et en a recomposé deux qui étaient exposées dans les vitrines du musée de Plassac. Aux côtés d’un amour guidant deux dauphins ou d’un vieillard barbu, de nouveaux motifs muraux peints sont apparus : un lion bondissant, Léda et le cygne qu’a incarné Zeus pour séduire la jeune femme.

Ces nouveaux décors seront envoyés au mois de mai au Centre d’étude des peintures murales romaines de Soissons où elles seront restaurées. « L’Association des amis du vieux Plassac va financer cette opération. Nous espérons les récupérer en mars 2017, avant l’ouverture de la saison pour les exposer. Ce sera l’une des plus belles collections de panneaux, il y en aura près d’une vingtaine. »

Programme compliqué samedi 26 mars en Basse Navarre (64, EH) !

En effet, pas moins de deux manifestations archéologiques auront lieu à la même heure (à 17h), l’une à Saint-Etienne-de-Baïgorry, l’autre à Saint-Jean-Pied-de-Port. C’est au moins preuve d’une certaine vitalité en la matière qui ferait rougir les territoires voisins !

Le quotidien Sud Ouest nous annonce donc deux rendez-vous (sources : http://www.sudouest.fr/2016/03/24/la-richesse-historique-des-montagnes-2310857-4385.php et http://www.sudouest.fr/2016/03/24/l-identite-en-question-2310734-4377.php ). Hasard du calendrier ?

La richesse historique des montagnes

Un travail d’inventaire des anciennes structures agropastorales a été entrepris sur le massif d’Urkulu.
Un travail d’inventaire des anciennes structures agropastorales a été entrepris sur le massif d’Urkulu. ©Photo P. c.

Samedi 26 mars, à 17 heures, dans la salle d’honneur de la mairie de Saint-Jean-Pied-de-Port, se déroulera une conférence organisée par Les Amis de la Vieille Navarre sur le thème de l’archéologie montagnarde. L’intitulé est le suivant : « Archéologie pastorale du massif d’Urkulu, inventaire et recherches ».

Éric Dupré-Moretti présentera ainsi le projet de recherche de l’équipe d’Arkeo Ikuska du centre de recherches scientifiques du Pays basque Crespb-Ikuska, qui porte sur l’anthropisation (c’est à dire la transformation d’espaces, de paysages, d’écosystèmes ou de milieux semi-naturels sous l’action de l’homme) et la dynamique spatiale des environnements humains des montagnes de Cize.

Structures agropastorales

En 2013, l’équipe d’Arkeo Ikuska a initié un travail d’inventaire conséquent des anciennes structures agropastorales du massif d’Urkulu-Orion entre les vallées d’Arnéguy et de la Nive de Béhérobie. Ce travail a été reconduit en 2014 et 2015. Il le sera à nouveau en 2016. Un travail similaire a été réalisé de l’autre côté de la Navarre, en collaboration avec une équipe de la Sociedad de ciencias d’Aranyadi (Saint-Sébastien). Ce sont au total près de 270 structures anciennes qui ont été inventoriées. Elle s’échelonnent sur le temps, long depuis la protohistoire voire le néolithique final jusqu’à la première moitié du XXe siècle. Une conférence passionnante à ne pas manquer.

Patrice Crusson

L’identité en question

Les bergers proto-basques seront évoqués samedi.
Les bergers proto-basques seront évoqués samedi. ©Photo DR

L‘Université populaire du Pays basque (UPPB) propose le samedi 26 mars, à 17 heures, à la salle Elizonde, un café-archéo sur le thème « Archéologie, histoire(s) nationales(s) et identité ».

Pablo Marticorena, docteur en archéologie, directeur et animateur à l’UPPB, membre du laboratoire Traces de Toulouse, questionnera les notions d’identité archéologique et de culture matérielle et verra comment, des Gaulois aux bergers proto-basques, l’archéologie peut être un instrument au service des constructions identitaires modernes.

Xabi

Source : http://www.sudouest.fr/2016/03/15/une-etude-confirme-sa-valeur-patrimoniale-2301601-3632.php

Une étude confirme sa valeur patrimoniale

La tour de Lacassagne aurait été édifiée entre la fin de XIVe siècle et le début du XVe.
La tour de Lacassagne aurait été édifiée entre la fin de XIVe siècle et le début du XVe. ©

Photo C. m.

Les Boétiens s’en doutaient fortement. Une étude, menée par le cabinet Hades, spécialisé dans l’archéologie, vient de le confirmer : avec la tour Lacassagne, la commune possède un site remarquable.

La construction de cette tour, située en bord de Garonne tout près de Boé-Village, daterait de la fin du XIVe siècle ou du début du XVe.

« Le domaine foncier qui l’entourait avoisinait les 17 hectares et comprenait un jardin, un verger, une petite garenne, des vignes, des prés et une majorité de terres labourables », détaille le maire, Christian Dézalos

L’étude précise que cette tour est l’exemple même d’une originalité présente au Moyen Âge dans la coutume locale et qui accordait aux bourgeois agenais le droit de créer des bastides, des ouvrages fortifiés, sur leurs terres, situées à l’intérieur de la juridiction. Des maisons fortes, telle que la tour boétienne, prenaient place sur des mottes, entourées parfois de fossés, et étaient situées au centre de ces bastides.

Des voies à contrôler

Sa construction, c’est aux La Cassaigne qu’elle est due. Les archives révèlent l’importance de cette famille qui constitue une des plus influentes à Agen, dès la fin du XIIe siècle, avec plusieurs membres consuls d’Agen au temps du Moyen Âge. « L’étude ne lève pas toutes les zones d’ombre du site, mais elle confirme comme indéniable l’intérêt historique de la tour de Lacassagne. » Ses origines sont très probablement à chercher dans la volonté des Agenais de contrôler les voies de communication dans cette partie sud de la juridiction que constitue la plaine de Boé, en particulier au moment des troubles militaires les plus importants dans les années 1350. C’était une véritable porte d’entrée de l’Agenais qu’il fallait surveiller. La tour pouvait contrôler le passage de la Garonne, autrefois appelé gué de Lécussan, mais sans doute et surtout les routes dont ce dernier était l’aboutissement : la route d’Agen à Moirax.

Désormais, la Ville étudie tous les moyens de mettre en valeur ce site. « C’est un pan indiscutable de notre patrimoine, estime le maire Les faits sont là. Aussi, nous devons lancer une réflexion sur son devenir en accord avec les finances de la Ville. »

Corinne Malet