Source : http://www.sudouest.fr/2016/03/15/une-etude-confirme-sa-valeur-patrimoniale-2301601-3632.php

Une étude confirme sa valeur patrimoniale

La tour de Lacassagne aurait été édifiée entre la fin de XIVe siècle et le début du XVe.
La tour de Lacassagne aurait été édifiée entre la fin de XIVe siècle et le début du XVe. ©

Photo C. m.

Les Boétiens s’en doutaient fortement. Une étude, menée par le cabinet Hades, spécialisé dans l’archéologie, vient de le confirmer : avec la tour Lacassagne, la commune possède un site remarquable.

La construction de cette tour, située en bord de Garonne tout près de Boé-Village, daterait de la fin du XIVe siècle ou du début du XVe.

« Le domaine foncier qui l’entourait avoisinait les 17 hectares et comprenait un jardin, un verger, une petite garenne, des vignes, des prés et une majorité de terres labourables », détaille le maire, Christian Dézalos

L’étude précise que cette tour est l’exemple même d’une originalité présente au Moyen Âge dans la coutume locale et qui accordait aux bourgeois agenais le droit de créer des bastides, des ouvrages fortifiés, sur leurs terres, situées à l’intérieur de la juridiction. Des maisons fortes, telle que la tour boétienne, prenaient place sur des mottes, entourées parfois de fossés, et étaient situées au centre de ces bastides.

Des voies à contrôler

Sa construction, c’est aux La Cassaigne qu’elle est due. Les archives révèlent l’importance de cette famille qui constitue une des plus influentes à Agen, dès la fin du XIIe siècle, avec plusieurs membres consuls d’Agen au temps du Moyen Âge. « L’étude ne lève pas toutes les zones d’ombre du site, mais elle confirme comme indéniable l’intérêt historique de la tour de Lacassagne. » Ses origines sont très probablement à chercher dans la volonté des Agenais de contrôler les voies de communication dans cette partie sud de la juridiction que constitue la plaine de Boé, en particulier au moment des troubles militaires les plus importants dans les années 1350. C’était une véritable porte d’entrée de l’Agenais qu’il fallait surveiller. La tour pouvait contrôler le passage de la Garonne, autrefois appelé gué de Lécussan, mais sans doute et surtout les routes dont ce dernier était l’aboutissement : la route d’Agen à Moirax.

Désormais, la Ville étudie tous les moyens de mettre en valeur ce site. « C’est un pan indiscutable de notre patrimoine, estime le maire Les faits sont là. Aussi, nous devons lancer une réflexion sur son devenir en accord avec les finances de la Ville. »

Corinne Malet

Le Patrimoine, ce sont aussi les racines et celles de l’Aquitaine sont multiples. L’Espagne fait partie intégrante de l’Aquitaine : déjà à l’époque de la Guerre des Gaules, les Aquitains faisant face à Rome recevaient l’appui des Cantabres venus du nord de l’Hispanie, frères culturellement et partenaires commerciaux. Les liens entre Espagne et sud-ouest de la France n’ont jamais été rompus et lorsqu’il s’est agi d’accueillir les migrants de la Retirada à l’issue de la conquête fasciste de l’Espagne par le dictateur Franco, c’est tout naturellement dans le sud-ouest qu’une grande partie des déracinés espagnols s’est installée. Evidemment, le XXe siècle intervient après deux siècles d’affirmation des nationalismes en Europe et le racisme et le rejet par les populations locales ne doivent pas être passés sous silence (italiens et polonais en firent les frais auparavant, ultérieurement portugais, maghrébins et africains de la zone subsaharienne subiront à leur tour ces réactions viscérales et intolérables : européens ou trans-méditerranéens, le migrant a toujours subi le regard réprobateur et suspicieux de l’accueillant).

Oloron propose vendredi 18 mars des Ciné-Rencontres autour du traumatisme né de la Guerre Civile espagnole, (de cette fracture sociale encore bien visible aujourd’hui puisque plus que jamais coexistent deux Espagne irréconciliables) sous l’angle particulier du cinéma espagnol (source : http://www.sudouest.fr/2016/03/10/cine-rencontres-autour-de-l-histoire-espagnole-2296463-4321.php) :

Ciné-rencontres autour de l’histoire espagnole

La représentante de la Ville, A. Etchenique, P.-L. Giannerini de Trait d’union et l’équipe du Luxor, dont Florent Paris, tous rassemblés pour porter la 3e édition espagnole du festival.
La représentante de la Ville, A. Etchenique, P.-L. Giannerini de Trait d’union et l’équipe du Luxor, dont Florent Paris, tous rassemblés pour porter la 3e édition espagnole du festival. ©

Photo T. S.

La troisième édition du festival autour de la guerre civile et de la dictature espagnole débute vendredi 18 mars. Tour d’horizon de la programmation.

thibault seurin

oloron@sudouest.fr

Guerre civile et dictature en Espagne. Plus qu’un sujet historique, cette période pas si lointaine résonne toujours dans les histoires familiales de notre territoire transfrontalier.

« Oloron est, avec Toulouse, la ville qui a accueilli le plus d’Espagnols », rappelle Pierre-Louis Giannerini, de l’association Trait d’union, qui co-organise ces Ciné-rencontres avec Le Luxor et la municipalité. Vieux de quatre ans, le festival est centré pour la troisième année consécutive sur la thématique de cette histoire ibérique. « Beaucoup d’Espanols sont arrivés en masse au début du XXe siècle, mais également en 1939, poursuit Pierre-Louis Giannerini. Le maire de l’époque, Jean Mendiondou, a tout fait – avec le sous-préfet – pour que ces réfugiés restent ici. »

Justement, le film en ouverture de cette troisième édition démarre en 1939, date à laquelle le gratin des communistes espagnols rejoint l’URSS. Mais une fois la guerre achevée, nombreux voudront retrouver leurs terres. « Los Olvidados » de Karaganda raconte leur histoire.

Un début de réconciliation

« C’est notamment le cas de marins, qui assuraient la liaison Odessa – Barcelone, explique Pierre-Louis Giannerini. En 1945, certains se sont retrouvés à Barcelone, d’autres, moins chanceux, étaient bloqués à Odessa. Car l’État soviétique ne voulait pas que ces anciens combattants rentrent chez eux. Cela risquait de jeter le doute sur la réussite du modèle soviétique. » Plusieurs centaines sont envoyés au goulag, notamment au Kazakhstan, dans le camp de Karaganda. Grâce à l’ouverture des archives, l’historienne Luiza Lordache a pu reconstituer le passé de 152 prisonniers espagnols.

Un ouvrage sur les Cascarots/Kaskarots (population marginale de la côte basque assimilée à tort aux cagots) récemment sorti développe une hypothèse plutôt audacieuse sur leur origine : les Cascarots seraient ni plus ni moins que les descendants des morisques expulsés d’Espagne entre le XVI et le XVIIe siècle… Exit l’hypothèse communément admise par les historiens selon laquelle les Cascarots descendaient de bohémiens venus s’installer dans cette partie du Pays Basque, balayant tout « mystère » autour de cette question. Le quotidien Sud Ouest revient sur cette étonnante révélation (source : http://www.sudouest.fr/2016/03/11/un-ouvrage-eclaircit-le-mystere-des-cascarots-2297390-4099.php) :

Saint-Jean-de-Luz : un ouvrage éclaircit le mystère des Cascarots

Jacques Sales et son ouvrage, devant le clocher atypique de Ciboure, où se devine l’influence des Morisques.
Jacques Sales et son ouvrage, devant le clocher atypique de Ciboure, où se devine l’influence des Morisques. ©

photo S. L.

Jacques Sales a rédigé un livre qui entend mettre un terme aux supputations sur les origines de cette mystérieuse communauté

sylvain lapique

saintjeandeluz@sudouest.fr

On a tout dit et tout écrit sur les Cascarots. Qu’ils étaient des Cagots, des Bohémiens, des indigents de petite vertu ou encore… des Cathares ! Dans une très sérieuse encyclopédie, on peut même lire en face de « Cascarots » : « Nom donné aux pêcheurs de Ciboure ». Ni plus ni moins.

Jacques Sales a décidé de siffler la fin de la récré. Dans son ouvrage « étude sur les Cascarots de Ciboure », l’historien amateur se livre à une démonstration étayée sur les origines de cette mystérieuse population, dont le souvenir hante encore la mémoire collective des habitants de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure. « J’aime la recherche et je voulais en finir avec les idées toutes faites, lance-t-il. Certaines théories ne tiennent pas la route, mais se propagent malgré tout, car on vit dans un monde de copié-collé. Or comme dit le proverbe : mille fois répété n’est pas vérité. »

Des Morisques aux Cascarots

Jacques Sales a donc mis de côté les a priori pour replonger dans les textes. Les archives de la Casa Velazquez de Madrid, les travaux des chercheurs espagnols, la généalogie cibourienne, la correspondance et la littérature de l’époque… Et selon lui, le doute n’est plus permis : les Cascarots étaient bien des Morisques, ces maures convertis au catholicisme en Espagne et chassés de la péninsule au tournant des XVIe et XVIIe siècles.

Selon les estimations, entre 500 000 et 900 000 Morisques auraient quitté l’Espagne entre 1520 et 1614, au gré des ordonnances des royaumes d’Espagne. Certains par le Nord-Est et la Catalogne, pour regagner le Maghreb via les ports français d’Agde et Marseille. D’autres par la Navarre pour passer les cols pyrénéens, sous l’influence notamment d’Henri IV – « l’Angela Merkel de l’époque », sourit Jacques Sales -, qui leur a ouvert les portes de son royaume, non sans arrière-pensées militaires et diplomatiques.

En 1610, on en dénombre 3 000 entre Saint-Jean-de-Luz et Ciboure. Ce sont eux, puis leurs descendants, que l’on nommera Cascarots à partir du XVIIIe siècle.

Abel Hugo, le frère de « l’autre », écrit d’ailleurs en 1813 dans « La France pittoresque » : « On trouve dans le Pays basque une race d’hommes que les habitants considèrent comme descendants des Sarrasins, et qu’ils désignent sous les noms de Agotac et Cascarotac. En les examinant de près, on distingue dans leur physionomie les caractères un peu affaiblis du sang africain ; ils ont même gardé quelques coutumes étrangères. »

Notamment une curieuse danse avec grelots et bâtons, au son d’une flûte à trois trous et d’un tambour joués simultanément par un même musicien. Toute ressemblance est bien évidemment fortuite…

Identité perdue

à travers le destin de cette communauté, Jacques Sales aborde la grande question de l’assimilation, avec ce qu’elle comporte d’identités perçues et d’identités perdues. Il déconstruit les amalgames, raccourcis et fantasmes qui se sont installés au fil des siècles dans l’imaginaire collectif, jusqu’à entraîner la confusion actuelle.

On a d’abord pris les Cascarots pour des Cagots, car ils appartenaient de fait à la marge de la société. Puis pour des Bohémiens, car ils se sont longtemps fait passer pour des membres de cette communauté afin d’échapper aux persécutions des autorités espagnoles. On les a résumés, enfin, à une vision romantique de femmes à la beauté sauvage, charriant les paniers de poissons frais entre les ports et les marchés de la côte, tout en vendant leurs charmes à l’occasion… « Aujourd’hui, certains Cibouriens se revendiquent Cascarots uniquement parce que l’un de leurs ancêtres était pêcheur, sourit Jacques Sales. Mais s’il est vrai que beaucoup ont trouvé de petits boulots dans la pêche, d’autres étaient charpentiers, artisans et même, pour ceux qui sont arrivés avec de l’argent, capitaines de navire… »

Environ 300 Morisques ont ainsi fait souche à Ciboure, se mariant au fil des siècles à des Basques ou des Gascons, adoptant les coutumes et la langue locales, jusqu’à en égarer leur identité propre.

Une identité que Jacques Sales leur rend aujourd’hui avec un malin plaisir.

« étude sur les Cascarots de Ciboure », de Jacques Sales, 62 pages, 16 euros. Disponible sur les plateformes Internet de vente en ligne, à la librairie Louis-XIV de Saint-Jean-de-Luz et en libre consultation dans les bibliothèques de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure.

 

Une très bonne nouvelle : les archives municipales de Bordeaux rouvrent enfin ! Le quotidien Sud Ouest consacré un article à cet évènement (source : http://www.sudouest.fr/2016/03/10/les-archives-ouvrent-en-plus-grand-2296628-2780.php) :

Des archives désormais à l’échelle de Bordeaux Métropole

Le bâtiment principal a pris la place des magasins généraux de la compagnie Paris-Orléans.
Le bâtiment principal a pris la place des magasins généraux de la compagnie Paris-Orléans. ©

photo philippe taris

Après plus d’un an de fermeture et un déménagement, les archives municipales et même métropolitaines rouvrent au public vendredi matin dans un bâtiment neuf.

Les généalogistes, historiens et autres chercheurs sevrés de vieux papiers depuis la fermeture des archives municipales rue du Loup, à Bordeaux, n’auront pas attendu pour rien. Le nouveau bâtiment de La Bastide, qui ouvrira demain vendredi à 9 h 30, n’a plus rien à voir avec le vénérable hôtel de Ragueneau (1) et son plancher XVIIe qui grinçait.

La vieille salle de lecture.© Photo arch. q. s.

Ici, rue de la Rotonde, aux avant-postes de la ZAC Bastide-Niel, cap sur la modernité. Surtout, c’est fou ce qu’il y a comme place. 40 chaises et tables rien que pour la salle de lecture tout en longueur quand, rue du Loup, on se marchait sur les pieds à 25. Les chercheurs auront vue sur les quatre niveaux de magasins de documents historiques, bien à l’abri dans leur coffre de béton moderne. Au moins, ça ne risque pas de grincer.

Frédéric Laux et Frédéric de Vylder étrennent la nouvelle salle de lecture, avec vue sur les magasins d’un côté et sur la cour de l’autre.© Photo photo philippe taris

La lumière entre côté cour, où, authenticité historique oblige, l’architecte Frédéric de Vylder (agence Robbrecht en Daem) a tenu à conserver les pavés et les rails de l’ancienne halle des magasins généraux construite en 1852 pour la compagnie de chemin de fer Paris-Orléans. À ceci près que le bâtiment originel a brûlé en 2008, ne laissant que les murs. Il a fallu tout reconstruire.

De quoi voir venir

Dont les fameux magasins. Il y en a 19 exactement, organisés en silos selon la nature des documents : fonds privés, fonds anciens depuis le XIIe siècle , imprimés et enfin archives contemporaines depuis 1947. Température et hygrométrie s’affichent à chaque porte. « Idéalement, il doit faire 18 degrés et 55 % d’humidité », détaille le directeur Frédéric Laux, conservateur en chef du patrimoine.

Les couloirs des magasins.© Photo photo archives quentin salinier

À l’intérieur, de nouvelles portes façon coffre-fort et des étagères chargées de milliers de boîtes à archives réglementaires. Au point que la charge utile est ici de 1 300 kilos au mètre carré contre… 200 pour un appartement normal. Évidemment, les petites boîtes noires ne sont pas arrivées là en deux temps trois mouvements. Frédéric Laux est bien placé pour le savoir : « Il a fallu trois mois pour tout déménager avec une noria de camions mais bien plus pour reconditionner auparavant tous les documents selon les normes les plus modernes. Ainsi que la loi nous y oblige, nous avons également assuré le récolement, autrement dit le recensement de chaque document avant et après. »

À l’arrivée, il ne manquait rien, merci, mais ces opérations successives expliquent qu’il ait fallu un an et trois mois pour franchir la Garonne.

Il a fallu un an et demi pour tout déménager.© Photo archives quentin salinier

Le prochain déménagement n’est pas pour tout de suite : le règlement de conservation des archives oblige les collectivités concernées à avoir suffisamment de réserve foncière pour pouvoir y construire un bâtiment de même dimension que celui qui arriverait à saturation. Le terrain existe, juste à côté des archives neuves. De quoi voir venir…

De nouveaux publics

Le nouvel équipement n’est pas seulement voué à la conservation des registres, actes officiels, affiches, journaux, plans, images, maquettes et autres documents en tous genres produits à Bordeaux. « L’enjeu est aussi de désacraliser l’institution et de se tourner vers de nouveaux publics », résume Frédéric de Vylder.

La surface accueillant le public a été multipliée par 10 pour atteindre 1 000 mètres carrés.

La surface accueillant le public a été multipliée par 10 pour atteindre 1 000 mètres carrés. Le bâtiment principal s’accompagne en effet d’une « annexe » sur deux niveaux qui sert d’entrée et où les scolaires et les autres pourront participer à des ateliers numériques ou historiques et où des conférences seront programmées dans une salle de 100 personnes. À l’opposé de la salle de lecture, la salle d’exposition accueille déjà un parcours consacré à 800 ans d’archives qui racontent aussi 800 ans d’histoire de la ville et tout cela est gratuit.

Quant au parvis, il est grand ouvert et les habitants du futur quartier Bastide-Niel auront accès aux bancs et au jardin.

La glycine originale a été bouturée sur le parvis.© Photo photo philippe taris

À propos de jardin, la canopée sera bientôt recouverte de chèvrefeuille et de glycine. Indispensable glycine, dont les boutures viennent de l’arbre historique de la rue du Loup. Comme un trait d’union supplémentaire entre passé et présent.

(1) La Ville a décidé depuis de vendre l’hôtel de Ragueneau.

Les archives municipales deviennent celles de Bordeaux Métropole

Depuis le 1er mars, les archives municipales sont celles de Bordeaux Métropole. Le service sera désormais commun à toutes les communes de la Métropole, ce qui n’avait pas été prévu au moment où le déménagement a été décidé. Pessac et Bruges ont adhéré les premières à la convention mise en place.

C’est ainsi que le kilomètre de documents pessacais et les 500 mètres de documents de Bruges rejoindront bientôt la rive droite. À terme, le nouveau bâtiment de La Bastide accueillera une trentaine d’agents.

Quant aux archives de l’ancienne CUB, elles sont conservées avenue du Docteur-Schinazi, à Bacalan, dans un entrepôt suffisamment spacieux. S’agissant de documents essentiellement administratifs, ceux-ci sont peu fréquemment demandés mais peuvent être communiqués à La Bastide sur commande.

Par ailleurs, les archives accueillent également la Mémoire de Bordeaux, jusqu’ici hébergée au musée d’Aquitaine et ses 400 mètres de documents essentiellement consacrés à la période Chaban.

Les archives en chiffres

13 kilomètres d’archives sont conservés dans le nouveau bâtiment qui peut en accueillir cinq de plus en attendant un futur bâtiment supplémentaire.

14,5 C’est en millions d’euros, le coût de la construction dont 12,6 millions pour la Ville de Bordeaux, le reste venant de l’État et de la Région.

40 C’est le nombre de places de la salle de lecture. La salle de conférences en comptera 100.

260 000 pages d’archives, en particulier l’état-civil, sont d’ores et déjà numérisées et pour la plupart accessibles sur le site www.archives.bordeaux.fr

Il n’y a rien de plus frustrant qu’une publication d’histoire dont le thème traité l’est sous un angle que l’on devine militant et qui du coup, annihile toute possibilité de comprendre de quoi il retourne vraiment. Explication : sur le site du libraire Mollat, l’un de nous est tombé sur l’ouvrage « Femnas e domnas occitanes des XIIe et XIIIe siècles, états et étapes de la vie des femmes » dans la catégorie Histoire et culture en Aquitaine. Voici le résumé et la 4e de couverture :

« Résumé :
Aborde les états et les étapes de la vie des femmes occitanes au cours du XIIe et du XIIIe siècle par les divers domaines où elles interviennent, que ce soit dans la vie privée ou dans la vie publique : les femmes et la famille, les femmes et la société, les femmes et la religion, les femmes et la culture et dans la littérature…
Quatrième de couverture :
Après ce beau petit livre d’introduction sur Les Valeurs de la société de Cortesia paru à notre enseigne, après plusieurs monographies consacrées justement aux plus essentielles de ces valeurs : larguesa, paratge, mercè…, l’auteur poursuit ici sa recherche et son oeuvre tellement utile de vulgarisation. Femnas e dòmnas nous dit de la femme occitane des XIIe et XIIIe siècles ce que les textes de toute sorte nous en livrent, privilégiant bien sûr les gens d’avoir et de pouvoir, de culture savante et lettrée. Mais il arrive que le peuple force la porte de l’écrit. De toute façon, on ne peut que prendre acte des silences de l’Histoire ou des préjugés des scribes et traquer le moindre signe permettant d’y échapper. Ce que fait l’auteur dans un livre, en sa taille modeste aussi complet que possible et adressé à tous. « 

A aucun moment, il y a une mise en avant de l’emprise géographique traitée, si ce n’est un sibyllin « occitanes », notion anachronique aux XIIe et XIIIe siècles (choix de l’auteur? de l’éditeur?). On aurait pu penser à un moment qu’il s’agissait du Midi toulousain, mais le fait que la maison d’édition soit en Limousin et le livre classé dans la catégorie Aquitaine, sont autant d’arguments allant en sens contraire. Galère! Et que penser de « femnas » quand gascons de la plaine et de Béarn auraient écrit « hemnas »? Orthographe occitane normalisée ou indice sur la zone géographique traitée (avec un « f » initital, Midi toulousain ou nord et est de l’ensemble d’Oc)?

Que l’on milite pour la réhabilitation des cultures du sud (…à travers le prisme souvent déformant d’une Occitanie fantasmée et historiquement irréelle), pourquoi pas, mais à condition que les publications historiques qui en découlent soient un minimum précises dans les données mises en avant pour leur vente.

Lien vers l’ouvrage dont le thème reste pourtant ô combien intéressant pour peu que l’on sache de quelle zone il s’agit :

http://www.mollat.com/livres/stenta-michele-femnas-domnas-occitanes-des-xiie-xiiie-siecles-etats-etapes-vie-des-femmes-9782913238497.html