Centenaire des arènes de Dax

 

Samedi 25 mai 2013 Dax, salle René Dassé, mairie, 10 heures

Matin 10 h

• François Bordes : De la rue à l’arène jusqu’en 1913.

• Hubert Delpont : Histoire de la création des arènes.

• Marie Pendanx : Les arènes au cœur de la vie locale.

• Kévin Laussu : Architecture des arènes.

 

Après-midi 15 h

• Jean-Pierre Laulom : Quand la mitre n’aimait pas les cornes.

• Marie Pendanx : Les bandas dans l’arène.

• Alexis Arras : Un nouveau souffle sur les arènes : les années 1960 et 1970.

Entrée libre et gratuite

Le patrimoine bâti rural ancien du Lot-et-Garonne est évoqué dans trois articles parus dans la revue InSitu – Revue des Patrimoines. A noter que deux des articles sont signés Hélène Mousset, conservateur du Patrimoine au Service Régional de l’Archéologie d’Aquitaine (après être passée par le service Inventaire de la DRAC Aquitaine). On découvre dans ces articles quelques clés de lecture du bâti ancien, bien utiles dans une région où la persistance de certains archaïsmes fausse parfois la datation des bâtiments.

Alain BESCHI et Hélène MOUSSET, « La vallée du Lot en Lot-et-Garonne : inventaire topographique », In Situ, 6, 1995 : http://www.insitu.culture.fr/article.xsp?numero=6&id_article=mousset-691

Résumé : La remise en navigation du Lot est à l’origine du projet d’inventaire du patrimoine de la vallée dans sa partie lot-et-garonnaise. L’ampleur du territoire – 12 cantons riverains – et de la perspective historique – du Moyen Age à nos jours – imposaient d’emblée rigueur et objectifs clairs : méthode raisonnée de l’inventaire topographique pour un bilan homogène du patrimoine, fondée sur une enquête systématique du paysage bâti et du mobilier public, sans a priori. Le premier résultat est un catalogue patrimonial sous forme de bases de données. Mais ce corpus documentaire hétérogène et touffu n’est pas une addition de monographies : il peut et doit être interrogé et exploité comme un ensemble apportant une connaissance renouvelée du territoire. Sans prétendre réaliser une synthèse de la totalité des données pour l’ensemble de la vallée, les exemples qui vont suivre illustreront la façon dont le travail d’inventaire apporte réponses et nouvelles interrogations, concernant notamment l’occupation du sol, les paysages et l’architecture de cette partie de l’Agenais. Recherche de l’empreinte d’une époque déterminée, examen de la permanence des paysages bâtis sur la longue durée et observation des traces de mutations et flexions historiques, sont un triple niveau d’analyse attendu dans le cadre d’un inventaire sur un vaste territoire rural.

Hélène Mousset, « L’habitat rural des vallées de la Baïse et du Lot : contexte agraire et paysager », In Situ, 5, 2004 : http://insitu.revues.org/2337

Résumé : Un inventaire du patrimoine a été réalisé dans dix-sept cantons ruraux le long du Lot et de la Baïse. Ce territoire s’étend sur plusieurs secteurs géographiques et se caractérise par un habitat et des paysages variés. L’étude des relations entre l’habitation et les dépendances agricoles a permis d’envisager les systèmes agraires et leur évolution. En outre, l’ensemble des éléments bâtis du territoire ayant été pris en compte, cet inventaire rend possible une approche de l’histoire des paysages ruraux.

Alain Beschi, « Apports, limites et perspectives des méthodes « classiques » de datation du bâti en milieu rural : quelques exemples dans les vallées de la Baïse et du Lot », In Situ, 9, 2008,: http://insitu.revues.org/3587

Résumé : Les campagnes d’inventaire menées ces dernières années en Aquitaine dans les vallées de la Baïse et du Lot ont permis d’éprouver les méthodes généralistes de datation du bâti en milieu rural. Celles-ci nécessitent l’élaboration de critères fiables ainsi que la constitution de référentiels et d’outils typo-chronologiques. Les quelques exemples présentés ici s’attachent à montrer que, au-delà de la collecte de l’information patrimoniale sur un territoire, l’Inventaire, par son jalonnement chronologique, participe à la constitution d’un socle de connaissances sur l’histoire des campagnes.

 

L’Encyclopédie Bonneton est une sorte de condensé de tout ce qu’il faut savoir sur chaque département ou région. On y trouve un ensemble d’informations plutôt bien sourcées, avec des contributions de spécialistes des thèmes abordés. Au début des années 2000, une nouvelle version est sortie, colorée, avec une actualisation de pas mal de données. Nous avons souhaité vous présenter l’ouvrage dédié aux Landes, du moins, sa première partie : Histoire et Histoire de l’Art.

Aux commandes, plusieurs pilotes sont connus dans le paysage universitaire régional ou les différentes sociétés savantes : Bénédicte Boyrie-Fénié (spécialiste de linguistique d’oc et de toponymie), Jean Tucoo-Chala (ancien conservateur de l’écomusée de Marquèze), Francis Dupuy (sociologue spécialiste des relations sociales de la Grande Lande au XIXe siècle), Jean-Pierre Lescarret (spécialiste de la société traditionnelle de la Grande Lande), Bernard Traimond (sociologue spécialiste de la société landaise) etc.

Nous vous conseillons vivement d’acquérir cet ouvrage, dont voici un extrait.

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Outre l’investiture prochaine d’Arnaud Littardi comme directeur de la DRAC Aquitaine, nous tenions surtout à saluer la nomination à la tête du Service Régional de l’Archéologie de Nathalie Fourment.

Conservateur du Patrimoine, elle travaillait déjà dans le Service depuis quelques années. Préhistorienne de formation, sa thèse, soutenue en 2002 à l’Université de Toulouse 2, était intitulée « La question des sols et niveaux d’habitat du Paléolithique supérieur au Mésolithique : développement d’approches méthodologiques pour l’analyse spatiale de quatre sites entre Massif central et Pyrénées » (dir. : Michel Barbaza). Elle succède à Dany Barraud, présent à ce poste depuis le début des années 90.

Pour en savoir plus sur Dany Barraud, un homme qui aura profondément marqué le paysage archéologique de l’Aquitaine , nous vous conseillons l’article élogieux que lui a consacré le quotidien Sud Ouest le 29 décembre 2012 :

Par Jacques Ripoche

 

De Coutras à Cussac, les émotions du conservateur

Dany Barraud, conservateur régional depuis vingt ans, quitte Bordeaux pour Paris. Natif de Coutras (33), il avait commencé sa carrière chez lui en fouillant une nécropole.

Le Girondin Dany Barraud va travailler à la préparation de la loi Filippetti sur le patrimoine.

Le Girondin Dany Barraud va travailler à la préparation de la loi Filippetti sur le patrimoine. (Photo Thierry David)

Dany Barraud, 57 ans, rejoint, en qualité d’inspecteur, la Direction générale du patrimoine au ministère de la Culture. Désormais chargé du quart ouest de la France, il va également travailler à la préparation de la loi Filippetti sur le patrimoine, ainsi qu’au livre blanc sur l’archéologie. À l’heure de son départ, retour sur une longue et riche carrière dans la région. Morceaux choisis.

1 Les grandes émotions

« Elles sont nombreuses. La première remonte à 1977. Avec quelques copains, nous avions fondé le Groupement de recherches historiques et archéologiques de Coutras (33), ma commune d’origine. La fouille de la nécropole autour de l’église locale a révélé des sépultures du VIe siècle. Intactes. Les bijoux sont aujourd’hui exposés au musée d’Aquitaine.

Par la suite, en tant que vacataire, j’ai participé aux fouilles de l’îlot Saint-Christoly, à Bordeaux. Un chantier extraordinaire : on y a retrouvé les vestiges de l’ancien port du IVe siècle, avec ses quais en bois et ses entrepôts bien conservés, sur plusieurs niveaux. Je ne peux pas oublier non plus la mise au jour d’une grande ville romaine au cœur du Médoc, à Saint-Germain-d’Esteuil. Les fouilles de la place Camille-Jullian à Bordeaux (1989-1990) sont aussi un souvenir marquant. Elles ont livré les vestiges de la vie de tout un quartier, du Ier siècle jusqu’à l’époque médiévale. Le chantier était totalement ouvert, très suivi par « Sud Ouest » : Patrick Espagnet y avait consacré une douzaine de pages. Un livre sur ces fouilles vient de sortir (1). Mais ma très grande émotion, en tant que conservateur, reste évidemment la découverte, en 2000, de la grotte de Cussac (24) par le spéléologue Marc Delluc : le « Lascaux de la gravure », un site d’un intérêt scientifique mondial majeur, avec des squelettes à l’intérieur, toujours étudié par le professeur Jacques Jaubert. Ça fait quelque chose de pénétrer dans un lieu où personne n’était entré depuis vingt mille ans (2) ! »

2 Des fouilles pas toujours comprises

« On fait facilement à l’archéologie le procès de retarder les chantiers et donc de coûter de l’argent aux promoteurs. Les gens pensent que nous voulons tout fouiller. Ça n’est pas vrai. Nous recevons environ 2 000 dossiers d’urbanisme par an : nous en retenons une centaine, et seule une quarantaine font l’objet de fouilles préventives. Si on travaille bien en amont avec les aménageurs, il n’y a pas de retard. Parfois, cela peut être assez conflictuel. Trouvant que le chantier de la déviation sud de Bergerac (24) n’avançait pas assez vite, le député-maire de l’époque, Daniel Garrigue, avait déposé un amendement parlementaire pour faire modifier la loi sur les fouilles préventives. Le problème était que le tracé, sur le plateau de Pécharmant, recoupait un très riche site du paléolithique. Le Bergeracois, c’était la Ruhr de la préhistoire ! Mais le plus souvent ça se passe bien. Par exemple, en accord avec le promoteur, il n’y aura pas de parking souterrain sous l’îlot « Sud Ouest » (10 000 mètres carrés), au cœur de Bordeaux. Sinon, on aurait détruit le bassin portuaire gaulois et romain de la ville. Il restera enterré. J’ajoute que nous travaillons plutôt bien avec les maires en zone rurale. Car l’archéologie, pour eux, présente aussi un enjeu économique. »

3 Ce qu’il reste à faire

« On peut toujours espérer d’autres grottes ! Mais le grand chantier à venir est celui des deux LGV sud en direction de Toulouse et de l’Espagne, si elles se font : 400 kilomètres de tracé dans des secteurs archéologiquement plus sensibles que pour l’autoroute A 65. On envisage de 80 à 100 fouilles portant sur toutes les époques possibles d’occupation humaine. Par ailleurs, si l’on commence à avoir une vision assez précise du Bordeaux antique, le forum, qui était le lieu de la vie politique, reste à découvrir.

La monumentale porte de Mars, qui marquait l’entrée principale de Périgueux du temps des Romains, n’a pas encore été dégagée. On aimerait bien savoir aussi ce qu’il y a derrière les remparts antiques de Bayonne. Bref, la matière ne manque pas. »

4 Des techniques qui évoluent

« Depuis près de quarante ans que je m’intéresse à l’archéologie, les techniques ont considérablement évolué. Par exemple, à partir de graines, on peut aujourd’hui reconstituer des paysages. La génétique offre de nouvelles opportunités. Le géoradar permet une prospection toujours plus précise. Il existe trois laboratoires d’excellence à Bordeaux, dont la compétence est reconnue internationalement. La législation aussi a bougé : les lois de 2001 et de 2003, la création de l’Inrap (3) nous ont donné les moyens de travailler. Le comportement du public a également changé. Quand nous avons ouvert les sarcophages à Coutras, en 1977, les gens étaient curieux de voir ça.

Aujourd’hui, on nous reproche facilement de ne pas respecter les morts. Pourtant, nous prenons grand soin des restes étudiés et leur donnons une nouvelle sépulture. En réalité, les fouilles sauvent les restes humains de la pelle mécanique. Nous devons aussi être très vigilants face au pillage, qui a déjà donné lieu à des condamnations en Dordogne et dans les Pyrénées-Atlantiques. »

(1) « Un quartier de Bordeaux du Ier au VIIIe siècle », sous la direction de Louis Maurin, éd. Ausonius, 436 p., 20 €. (2) La grotte de Cussac, en Dordogne, est et restera fermée au public. Son relevé numérique est en cours. (3) Institut national de recherches archéologiques préventives.

Dans le cadre de l’hommage à la FHSO tel qu’évoqué dans notre blog précédemment, nous vous proposons de lire quelques contributions tirées de Les Landes, forêt, thermalisme, actes du XLe Congrès d’Etudes Régionales tenu à Dax les 3, 4 et 5 avril 1987, publiés en 1989 :

– Auguste, la Gaule et les routes d’Aquitaine : la voie « directe » de Dax à Bordeaux, par J. P Bost et B. Boyrie-Fenié, p. 13
Brassempouy : état de la question en 1987, par H. Delporte, p. 21
La collection Schmitt à Mont-de-Marsan, par A. Coffyn, p. 29
Deux amphores de M. Porcius trouvées à Dax, par B. Watier, p. 37
Fouilles subaquatiques du lac de Sanguinet. Le site protohistorique de l’Estey du large, par B. Maurin, B. Dubos, R. Lalanne, p. 57
Apport de l’archéologie aérienne à l’étude des nécropoles tumulaires des Chalosses, par F. Didierjean, p. 73
Réexamen des monnaies des Tarusates, par J. C. Hebert, p. 83