Oloron nous invite à un voyage dans le temps à travers un document exceptionnel. Sud-Ouest relate cet évènement (source : http://www.sudouest.fr/2017/01/07/connaissez-vous-le-plus-ancien-texte-de-la-ville-3084617-4321.php). Evidemment, ce sera l’occasion de se replonger dans les actes du colloque sur Oloron intitulés « D’Iluro à Oloron Sainte Marie, un millénaire d’histoire », sous la direction de Dany Barraud et François Réchin et parus aux éditions Aquitania.
Connaissez-vous… le plus ancien texte de la ville ?
Publié le .L’exposition « Échanges en Pyrénées béarnaises » présente un document d’un grand intérêt, vieux de plus de dix siècles….
étienne czernecka – e.czernecka@sudouest.fr
Les Oloronais ne le connaissent pas, et pour cause ! Depuis le 7 décembre, un objet de grande valeur – historique s’entend – est présenté à la Villa du pays d’art et d’histoire, à l’occasion d’une exposition temporaire qui traite des « Échanges en Pyrénées béarnaises ». Initiée à partir de travaux qui avaient été réalisés lors de l’élaboration de l’exposition permanente de la même Villa, elle a été pensée par Laetitia Herbaux-Laffargue, qui occupe le poste de développeur culturel et de programmatrice au sein de ce service de la Communauté de communes du Piémont oloronais.
« L’idée était d’approfondir certains aspects de l’exposition permanente qui n’avaient pas pu être approfondis à l’époque », explique cette passionnée d’histoire. Depuis le mois de septembre, elle a planché sur un pan très large de l’histoire béarnaise, puisque l’exposition retrace les échanges au sein des Pyrénées depuis la préhistoire.
Naissance de la ville des eaux
« Il existe une multitude de liens entre les peuples au cours de l’histoire autour de cette frontière avec l’Espagne, tant que cette frontière est finalement presque devenue symbolique », poursuit Laetitia Herbaux-Laffargue. On apprendra notamment, au cours de la visite, combien ont été fournis les échanges commerciaux entre Béarn et Aragon dès le Moyen Âge, et que les influences se retrouvent de part et d’autre des Pyrénées.
Ou encore comment la ville d’Oloron – appelée Iluro dès l’Antiquité, ce qui signifie, comme chacun sait (ou pas), « la ville des eaux » – a été fondée et s’est développée, jusqu’à devenir un axe majeur des relations entre la France et l’Espagne, dont les répercussions, notamment avec la fuite des républicains espagnols, accueillis à Oloron par Jean Mendiondou, sont toujours visibles. Et justement. Puisque l’on parle de la création de la ville, il est temps de revenir sur cet objet, présenté pour la première fois à Oloron, et qui porte le nom de cartulaire.
L’acte fondateur d’Oloron
Sa grande importance vient du fait qu’il est, à peu de choses près, l’acte fondateur d’Oloron. « C’est un manuscrit qui regroupe tous les textes de loi d’une cité, explique Laetitia Herbaux-Laffargue. Celui-ci date du XVIe siècle, et retranscrit un document plus ancien, qui lui date du XIe siècle. »
Ce manuscrit, qui a été redécouvert par l’historien Jacques Dumonteil en 1976, lorsqu’il entreprit un inventaire des archives de la ville, était resté depuis conservé sans que les Oloronais ne puissent le voir.
« Moi je l’avais déjà vu, raconte, pas peu fière, la programmatrice. Il faut savoir que l’on a de petits trésors comme cela et nous avions à cœur de le montrer. C’est d’ailleurs une chance que la Ville l’ait conservé dans ses propres archives, car la plupart des communes font souvent un dépôt aux archives départementales. »
Le petit bijou est donc à voir à la Villa du pays d’art et d’histoire jusqu’au 28 février. Tél. 05 64 19 00 10.