Le quotidien Sud-Ouest donne à lire ce jour pas moins de 3 articles dédiés aux fouilles menées dans le Lot-et-Garonne par des archéologues rattachés à l’Unviersité, dont 2 sur le site de Bruch.

Bruch (47) : les fouilles archéologiques de la nécropole mérovingienne en images

C’est un site autant précieux que rare sur lequel sont en train de travailler les archéologues à Bruch. Petite plongée dans les mystères d’un passé qui vous ramène dix-huit siècles en arrière. Pour en savoir plus sur le sujet, merci de cliquer ici

Bruch (47) : les fouilles archéologiques de la nécropole mérovingienne en images
Une nécropole mérovingienne, installée ici entre le VIe et VIIe siècle de notre ère, a notamment été découverte. Les sarcophages tournent la tête vers l’orient et Jérusalem. © Photo Drouinaud Emilie
Bruch (47) : les fouilles archéologiques de la nécropole mérovingienne en images
Le chantier universitaire rassemble de nombreux étudiants en archéologie. Il est dirigé par Isabelle Cartron (université de Bordeaux) et Dominique Castex (CNRS). © Photo Drouinaud Emilie
Bruch (47) : les fouilles archéologiques de la nécropole mérovingienne en images
Les chercheurs ont également retrouvé les vestiges d’une maison gallo-romaine datant du IVe siècle après J-C. © Photo Drouinaud Emilie
Bruch (47) : les fouilles archéologiques de la nécropole mérovingienne en images
Le coût des fouilles est estimé entre 15 000 et 20 000 euros par campagne. Il est assumé par le ministère de la Culture et le Conseil général de Lot-et-Garonne © Photo Drouinaud Emilie
Bruch (47) : les fouilles archéologiques de la nécropole mérovingienne en images
Les ossements retrouvés permettront de déterminer l’âge des défunts, leur sexe et état sanitaire général © Photo Drouinaud Emilie
Bruch (47) : les fouilles archéologiques de la nécropole mérovingienne en images
Le terrain appartient actuellement à un privé mais le dossier pourrait rebondir tant le potentiel touristique et historique du site est précieux © Photo Drouinaud Emilie

source : http://www.sudouest.fr/2014/07/09/bruch-47-les-fouilles-archeologiques-de-la-necropole-merovingiennes-en-images-1610388-3641.php

Bruch (47) : une villa gallo-romaine et une nécropole mérovingienne sous les pieds

Les archéologues ont repris leurs travaux sur ce site que le Val d’Albret pourrait finalement acquérir.

Bruch (47) : une villa gallo-romaine et une nécropole mérovingienne sous les pieds
Le site, réinvesti en début de semaine, sera ouvert au public le 14 juillet après-midi. © Photo

photo Émilie drouinaud

Fouilles archéologiques et recherches anthropologiques saison IV. Depuis lundi et durant trois semaines, un quarteron d’étudiants en stage pratique manie la pelle, le balai et la truelle sur ce terrain creusé depuis 2011. Un chantier universitaire conduit par Isabelle Cartron de l’université de Bordeaux et Dominique Castex du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), étalé sur 250 m² en bordure de la départementale des Landes, à Bruch.Le propriétaire veut vendre

Un site rare et un sous-sol riche d’où ont été exhumés les murs d’une villa gallo-romaine datant des IIIe et IVe siècles après J.-C. ainsi que les tombeaux d’une nécropole mérovingienne, installée ici entre les VIe et VIIIe siècle.

« On sait également qu’une église a été édifiée au XIIIe siècle dans ce périmètre, complète Isabelle Cartron. Les murs de la villa sont parfaitement conservés sur une hauteur de 80 cm. Quant aux sarcophages, qui font pour certains office de petits caveaux, ils tournent la tête à l’ouest pour permettre de scruter vers l’orient et Jérusalem. Enfin, avec les ossements retrouvés et actuellement en cours d’expertise, on va pouvoir déterminer l’âge des défunts, leur sexe, leur état sanitaire général… »

Voilà pour le contexte historique d’un chantier sur lequel planent sinon des doutes, du moins quelques nébulosités. Le terrain appartient à un privé cherchant acquéreur pour cette parcelle forcément peu attractive en l’état. « Chaque année, au moment de revenir, nous nous demandons si le propriétaire donnera son accord pour la poursuite des recherches », soulève Isabelle Cartron.

15 000 à 20 000 € la session

Dans cette situation, l’archéologue convient devoir creuser avec le dos de la pelle : « Nous n’avons pas les mains libres pour organiser les fouilles. Nous pensons qu’il faudrait pourtant élargir les recherches sur une superficie d’un hectare. »

Ce dossier devrait cependant rebondir. Tant le potentiel touristique et historique du site est appréciable et précieux. D’ailleurs, sans le départ précipité de Bernard Faucon-Lambert de la présidence, la Communauté de communes du Val d’Albret (CCVA) en serait désormais propriétaire.

La CCVA est toujours prête à investir. « Nous sommes plutôt favorables à l’achat de la parcelle, mais sous certaines conditions », rappelle Nicolas Lacombe, maire de Nérac et président de l’intercommunalité (lire ci-dessous). À ce jour, le Val d’Albret prend à sa charge les repas des archéologues. Quant au coût des fouilles, estimé entre 15 000 et 20 000 euros par campagne, il est assumé par le ministère de la Culture et, en partie, par le Conseil général de Lot-et-Garonne. La nécropole sera ouverte au public lundi 14 juillet après-midi.

source : http://www.sudouest.fr/2014/07/09/fouilles-en-terrain-a-vendre-1609899-3641.php

Villeneuve-sur-Lot : ce que l’on a découvert en trois ans de fouilles à Eysses

La campagne annuelle de fouilles s’achève à Eysses, Alain Bouet dresse un bilan prometteur.

Villeneuve-sur-Lot : ce que l’on a découvert en trois ans de fouilles à Eysses
Les visites du site, organisées par l’office de tourisme, ont permis aux Villeneuvois de venir découvrir une partie méconnue de leur patrimoine. © Photo

photo A. B.

Sur le terrain qui jouxte le centre de détention de Eysses, une poignée de forçats creusent en silence. La troisième et dernière campagne de fouille archéologique sous l’égide de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) Aquitaine, touche à sa fin. Une vingtaine de fouilleurs, des étudiants, des bénévoles et des professionnels, sont à pied d’œuvre six jours par semaine, malgré les fortes températures. Et chaque jour, au grès des fouilles, le site change, un mur se découvre, un autre disparaît sous une bâche, des objets sont sortis de terre et entreposés pour être analysés.Alain Bouet, archéologue en chef du projet et professeur de l’université de Toulouse, est de retour, pour dresser le bilan d’une campagne qui s’achève demain soir : « J’ai découvert ce site au fur et à mesure, et mon intérêt est allé en grandissant au fil des campagnes. Les découvertes que nous avons faites confirment que nous sommes face à un site majeur, nous sommes dans de la ‘‘ très grande architecture romaine », il ne doit exister qu’une dizaine de sites de cette ampleur en France. »

Questions sans réponses

Mais pourquoi ici ? Pourquoi cette agglomération secondaire de la cité romaine d’Aginnum ( Agen ) possédait-elle un si gros sanctuaire, vaste de 1,4 hectare de surface ? Pourquoi trouve-t-on, une centaine de mètres plus loin les vestiges d’un campement militaire sédentaire, qui par sa taille serait tout aussi exceptionnel ? L’archéologue n’a malheureusement pas toutes les réponses à ces questions : « Nous avons pris du retard sur ce premier site, nous avons trouvé beaucoup d’éléments supplémentaires depuis les premières fouilles, qui ont eu lieu dans les années 1980. L’objectif cette année, c’était d’avoir une meilleure compréhension du plan du sanctuaire, nous avons découvert de nouveaux bâtiments secondaires dans la cour, ces dernières semaines. » Les nombreux éléments de marbre retrouvés permettent d’avancer que le décor était particulièrement riche et soigné. Si la plupart des marbres proviennent des Pyrénées, quelques plaques sont issues d’Anatolie, de Grèce ou encore de Tunisie.

Une nouvelle campagne ?

Mais Alain Bouet aimerait bien ne pas en rester là. « J’espère que nous allons pouvoir lancer une nouvelle campagne de fouilles triennale, pour aller explorer un terrain un peu plus loin, au pied de ce qui nous semble être une tour, mais qui là aussi peut réserver des surprises. Nous allons faire une nouvelle demande triennale auprès du Service régional d’archéologie à Bordeaux, et rendre notre rapport pour décembre. »

source : http://www.sudouest.fr/2014/07/09/ce-que-l-on-a-decouvert-en-trois-ans-de-fouilles-1609973-3603.php

Lu dans le quotidien La Semaine du Pays Basque (source : http://www.lasemainedupaysbasque.fr/2014/03/12/20837-un-passe-halieutique-au-musee-de-guethary)

Un passé halieutique au Musée de Guéthary

Publié le Le 20/03/2014, dans Guéthary/Getaria, Culture | par Anne de La Cerda

Un passé halieutique au Musée de GuétharyL’épitaphe du musée de Guéthary © Photo d’Anne de La Cerda

Branle-bas de combat à l’ancienne villa Saraleguinea dont émane au parfum d’Antiquité romaine. La directrice du Musée Danièle Serralta-Hirtz secondée par l’adjointe au patrimoine Anne Deliart et le président des amis du musée Yves Marie-Guerlach, aidés de bénévoles, réaménagent en ce moment les salles du rez-de-chaussée pour installer la maquette et les objets du site gallo-romain de Guéthary.

La villa Saraleguinea avait été construite à Guéthary en 1908, dans un style néo-labourdin, par l’architecte François-Joseph Cazalis. Ses commanditaires étaient Jacques Hippolyte Lesca, un basque d’Amérique et son épouse, Magdalena Saralegui, fille d’un riche éleveur originaire de Navarre.

Suite à la donation dans les années 50 du sculpteur d’origine polonaise Georges Clément de Swiecinski (1878-1958) comprenant ses sculptures, céramiques et dessins art-déco et orientalistes japonisants, augmentée du legs des éditions originales de son ami le poète Paul-Jean Toulet (1867-1920), la demeure se métamorphosa en musée. Labellisé « musée de France » en 2007, l’établissement acquiert le fonds du site gallo-romain entre 1984 et 2009.

C ‘est en 1984, plusieurs années après la création du Musée, que lors de travaux de terrassement, la municipalité découvrit par hasard un site gallo-romain constitué d’environ trois bassins de construction typiquement romaine enfouis sous les remblais de la voie ferrée près de la gare de Guéthary et datant du milieu du 1er siècle après JC. Qui aurait jamais soupçonné un passé halieutique à cet endroit ?

Des gourmets, ces Romains !

Guéthary, en basque « Getaria », proviendrait de l’étymologie latine « cetaria » signifiant « endroit de salaison ». Un nom qui rappelle celui de Getaria sur la côte guipuzcoane et qui pourrait également faire l’objet de recherches…

En 1985, d’autres informations permirent de reconstituer le puzzle de cette histoire antique. Dans les bassins de Guéthary, les romains avaient construit une usine de traitement de poissons. En 2009, Brice Ephrem poursuivit les recherches en vue de sa thèse sur le thème de la pêche dans cette zone du littoral aquitain romain.

L’archéologue étudia la relation entre les techniques de pêche selon les espèces à la saison de leur capture et l’usine de salaisons. Toutes sortes de poissons locaux tels que les anchois, les sardines, le thon, les baleines, y étaient préparés pour la confection du « garum ». Cette sauce au goût de nuoc-mâm était réalisée à partir de la décomposition de morceaux et d’entrailles de poisson jetés dans une saumure puis filtrés, très prisée des romains de l’Antiquité augustinienne.

Les Romains ne restèrent que cinquante années à Guéthary et laissèrent une épitaphe funéraire gravée (pour le tombeau d’esclaves affranchis) ainsi qu’une trentaine d’objets : hameçon, amphore et tête de fibule dont l’effigie sera l’emblème utilisé pour la communication du site ainsi que des milliers de tessons (débris d’objets).

Ces objets seront placés spécialement dans les vitrines de la salle gallo-romaine accompagnés de panneaux, diaporamas didactiques et tablettes numériques pour les adultes et les enfants favorisant ainsi des partenariats avec les écoles avoisinantes.

Une autre salle intitulée « la salle du Patrimoine et des traditions » sera aménagée pour l’histoire de l’architecture locale, la pelote et les écrits tel le legs du poète Paul-Jean Toulet.

A proximité, une galerie attenante sera consacrée aux expositions temporaires en relation avec l’œuvre du sculpteur Georges Clément de Swiecinski.

Prévues également au programme, une vitrification des parquets ainsi que l’installation d’un chauffage afin que le musée puisse ouvrir pour les scolaires pendant la saison hivernale.

Le sous-sol sera destiné aux réserves. A l’entrée du rez-de-chaussée, un comptoir d’un noir design, dessiné par la société Blunt,  servira à l’accueil des visiteurs et à la vente éventuelle de garum et de toutes sortes d’objets d’inspiration antique imaginés entre autre par l’atelier Eshop.

A la suite d’une première souscription destinée à financer ce beau projet, Danièle Serralta-Hirtz a réussi à obtenir 35 000 €. Cependant, pour mener à bien ce projet, il reste encore à trouver 75 000 €. La dynamique directrice projette d’établir des partenariats avec des entreprises pour des réceptions et salles de réunions et contacter des institutions privées et publiques de mécénat qui souhaiteraient faire un don pour la mise en valeur de cette histoire extraordinaire et méconnue du Pays Basque. Le garum  ? Une bonne idée à cuisiner pour nos « chefs » régionaux !

A partir du 8 mai, le musée ouvrira ses portes pour l’exposition « De siècle en siècle  , la mer du garum de Cetaria au readymer du sculpteur Claude Viseux ».

C’est tout bonnement incroyable! A l’occasion des Journées Nationales de l’Archéologie 2014, une découverte archéologique exceptionnelle et pour le moins inattendue a été réalisée dans les Landes, dans le petit village chalossais de Brassempouy. Celui-ci est connu dans le monde entier pour son site préhistorique qui livra la fameuse Dame à la capuche, sculpture du Gravettien en ivoire de mammouth.

Mais venons-en aux faits.

Le week-end dernier, des visiteurs de l’expo locale ont dégagé une structure faite de planches assemblées de telle sorte qu’elles forment à la fois un quadrilatère et permettent le maintien d’un substrat sableux sur la partie centrale (photo ci-dessous). Dans celui-ci, pierres et ossements d’animaux se côtoient, soit de manière anarchique, soit a priori de manière presque ordonnée. Après consultation d’avis experts, il semblerait que nous soyons là face  aux restes d’un authentique module de fouille des années 70 ! La communauté archéologique régionale reste sans voix tant la persistance de nos jours de ce type de structure fut pendant longtemps sujette à caution. Les chercheurs se perdent en conjectures quant à la signification profonde d’une telle réémergence : dépôt votif ? fonction apotropaïque ? manque de moyens ? méconnaissance des moyens actuels de médiation en archéologie ? tout cela à la fois? Nous ne nous permettrons pas de trancher ici, laissant à d’autres le soin de le faire.

brassempouyouillouille(crédit photo : page Facebook de l’espace muséographique de Brassempouy)

😉

Le musée de Guétary évolue vers un musée archéologique. Et c’est tant mieux! Le Patrimoine archéologique basque le mérite. Le quotidien Sud Ouest s’en fait l’écho aujourd’hui (source : http://www.sudouest.fr/2014/04/28/250-pieces-gallo-romaines-au-musee-1538277-4160.php) Il serait intéressant que les Pyrénées-Atlantiques bénéficient dans les années à venir de deux structures muséales présentant les grandes étapes du peuplement de la zone pyrénéenne occidentale, l’une à Guéthary pour la partie basque, l’autre à Arudy pour la partie béarnaise. Et il y aurait de la matière et pour l’une et pour l’autre.

Aperçu de l’article :

250 pièces gallo-romaines au Musée

L’établissement organise une journée portes ouvertes, le 4 mai, pour présenter sa nouvelle salle dédiée aux découvertes des fouilles de 1984 et 2009.

250 pièces gallo-romaines au Musée
La mise en place de l’amphore, par une entreprise de Pampelune spécialisée dans l’installation muséographique, devant une carte à l’époque romaine du Pays basque. © Photo

Photo G. C.
Niché au fond d’un parc, le Musée de Guéthary, installé dans la villa néobasque Saraleguinea, se prépare activement à revêtir ses nouveaux habits pour la journée portes ouvertes prévue le 4 mai.Le public découvrira les nouveaux aménagements, mais surtout la nouvelle salle gallo-romaine. Située dans l’ancienne salle de billard habillée de boiseries sombres, elle abrite une collection de vestiges romains, unique dans la région, mise en valeur par une muséographie moderne et attrayante.

Y seront présentées environ 250 pièces, dont une trentaine emblématiques, comme la tête de fibule et l’exceptionnelle épitaphe funéraire, de nombreuses sigillées, des céramiques communes, des fragments de lampes à huile ou de la monnaie… Elles proviennent des fouilles effectuées en 1984 et en 2009, lors de la découverte surprenante du site romain près du port et de la mise au jour de l’usine de salaison du Ier siècle, destinée à la fabrication du « garum », condiment fort prisé des Romains. D’où le nom de Guéthary découlant du latin « Cetaria », bassin où l’on conservait les poissons.

C’est donc un projet ambitieux de réaménagement de cet espace de 250 m², qui a été mené de main de maître, par la directrice Danièle Serralta-Hirtz.

« Le musée se devait de mettre en valeur ses collections dont ce fonds romain, témoin exceptionnel de la présence romaine sur notre territoire ».

Seconde salle en 2015

Et d’ajouter, que le musée pourrait ainsi devenir une référence à l’instar du musée Oiasso d’Irun et de Getaria, également riche en matériel archéologique de valeur. « C’est la loi sur l’accessibilité du public qui a été le moteur de cette entreprise de rénovation étalée sur deux ans », explique-elle. En effet, en 2015, une seconde salle sera consacrée au patrimoine et aux traditions de Guéthary, au côté de la collection permanente des œuvres du sculpteur Georges Clément de Swiecinski.

« Le projet a pu se concrétiser grâce au fonds de dotation d’entreprises et surtout aux dons reçus, suite à la souscription publique lancée par les Amis du Musée », souligne la directrice. Aujourd’hui, émue de cette première réalisation, elle rappelle qu’il s’agit avant tout du patrimoine des Guéthariars – ce qu’est également le musée -, d’où cette volonté d’organiser une journée porte ouvertes, à leur intention avant l’ouverture officielle de la saison artistique, le 9 mai avec l’exposition des œuvres du sculpteur Claude Viseux.

Ghislaine Castillon

Dimanche 4 mai, journée porte ouvertes de 11 h à 12 h 30 et de 15 h à 18 h. Du 9 mai au 28 juin : exposition « De siècles en siècles… la mer ».

Régulièrement égratigné par les CIRA ces dix dernières années (pour des raisons qu’il ne nous appartient pas de développer ici), le CRESS a trouvé un nouveau souffle avec la promotion du jeune archéologue Guillaume Parpaite au rang de coordinateur scientifique de l’association sanguinétoise. Ce dernier, très impliqué dans l’archéologie expérimentale, fait régulièrement montre de ses talents dans des opérations de médiation, soit au nom du CRESS, soit en partenariat avec l’inusable Tessonnade.

Le quotidien Sud Ouest annonce aujourd’hui la confrontation avec un partenaire inattendu, mais logique tant les compétences de celui-ci seront précieuses pour les recherches subaquatiques à venir. Il s’agit de Jean-François Mariotti, archéologue au SRA Poitou-Charentes. On se souviendra qu’il fut celui qui étudia en profondeur les berges et profondeurs de la Charente et y mit en évidence des restes portuaires remontant au Haut Moyen Age et diverses épaves médiévales. On se souviendra aussi de quelques échanges vigoureux entre lui et l’archéologue Jean Chapelot, principalement autour de l’identité du site de Taillebourg…

Fort de méthodes et d’une technologie de pointe dans le domaine des repérages et enregistrements subaquatiques, J.-Fr. Mariotti apportera sans doute beaucoup au CRESS qui entrera définitivement dans le 21e siècle grâce à ses enseignements (entrée déjà en partie amorcée avec la promotion de Guillaume Parpaite).

On remarquera toute les attentes liées à la question de la mise en place d’un SIG des sites repérés ces 30 dernières années par le CRESS. Il est dommage que le CRESS, ayant pendant longtemps fonctionné un peu en vase clos (ce qui est en train de changer depuis 2 ans semble-t-il), ne se soit pas renseigné : Benjamin Caule, un jeune archéologue originaire de Mimizan, doctorant à Pau, travaille depuis sa première année de Master sur l’utilisation d’un SIG en archéologie (notamment un SIG des sites de l’Age du Fer dans les Landes et dans les Pyrénées). Ils auraient pu bénéficier de tout son talent dans leur démarche.

Ceci étant dit, voici l’article paru dans Sud Ouest (source : http://www.sudouest.fr/2014/04/18/un-plongeur-vient-en-aide-aux-archeologues-1529012-3542.php) :

Un plongeur vient en aide aux archéologues

Un plongeur vient en aide aux archéologues
À bord du bateau, Félix Gomez et Bernard Dubos lisent en temps réel les images générées par les sondes sous-marines. © Photo

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S‘équiper d’un système d’information géographique (SIG), tel est l’objectif du Centre de recherches et d’études scientifiques de Sanguinet (Cress). Raison pour laquelle les chercheurs sanguinétois viennent d’accueillir Jean-François Mariotti, du service régional d’archéologie de Poitou-Charentes (SRA) et responsables de l’activité subaquatique, accompagné de Félix Gomez, archéologue et plongeur bénévole, mais surtout un « géotrouvetout », appareil destiné à la recherche par échosondeur et sonar.« Depuis plusieurs années, la mise en œuvre d’un SIG par le Cress, demandé par le SRA Aquitaine afin d’alimenter une base de données nationale, se faisait de plus en plus pressante, explique le président André Tartas. Et d’une façon naturelle et amicale, Jean-François Mariotti nous a proposé son aide pour mettre en place ce système sur les sites archéologiques du lac et faire des essais d’équipements de recherche non invasive de type sonar. »

Évaluer les équipements

Plusieurs fois repoussée à cause des conditions climatiques de ces derniers mois, la rencontre a eu lieu le week-end du 5 au 6 avril. Deux grosses journées de travail durant lesquelles Dominique Custer, plongeur et spécialiste du Cress en bathymétrie, et Guillaume Parapaite, responsable scientifique de l’association sanguinétoise, sont restés derrière les ordinateurs afin d’installer des logiciels et ont appris à s’en servir sous la houlette du maître charentais. Pendant ce temps, à bord du Losa, Bernard Dubos, Daniel Trolez, Mario Leston et André Tartas ont amené Félix Gomez sur le lac avec ses « jouets ». « Il faut savoir que Félix est un passionné d’archéologie sous-marine, souligne le président du Cress. Lorsqu’il n’est pas sous l’eau, il passe son temps à modifier des sondeurs et autres appareils de recherche électronique pour faciliter le repérage de nouveaux sites. Mais aussi de cartographier des sites connus sans être obligé d’enfiler sa combinaison de plongée. »

C’est ainsi que les lieux déjà explorés ont été « survolés » pour évaluer la pertinence d’une utilisation future de ces équipements. Puis, de retour à terre, les relevés furent analysés et traités de façon à être intégrés au SIG.

Francis Nin