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LE PEUPLEMENT DE LA GRANDE-LANDE
DES LAGUNES AUX AIRIAUX
Colloque organis� par le Parc naturel r�gional des Landes de Gascogne.
(Samedi 8 et dimanche 9 novembre 2008, Pavillon des Landes, Sabres)
Plac� sous la direction du Conseil scientifique et culturel du Parc Naturel R�gional, le 3e colloque de Sabres se tiendra dans les nouvelles installations du Pavillon des Landes, pr�s de la gare de Sabres, le samedi 8 et le dimanche 9 novembre 2008.
Durant deux journ�es, une vingtaine de chercheurs feront part de leurs plus r�centes d�couvertes, et donneront des �clairages nouveaux sur l'apparition des lagunes, sur la datation des dunes continentales ou sur l'anthropisation des milieux humides, mais aussi sur la cr�ation de l'habitat en "quartiers" et "airiaux", ou encore sur la datation et l'�volution des maisons � pans de bois.
PROGRAMME
Le peuplement de la lande. Th�matique I : "Des lagunes ..."
_ Jean-Pierre TEXIER, "La forrnation des lagunes".
_ Didier GALOP, avec la collaboration d'�lodie FAURE, "Analyses palynologiques de quelques tourbi�res des Landes de Gascogne".
_ Michel LENOIR. Gw�nol� BELBEOC'H, "L'Azilien de la r�gion d'Hostens (Gironde)".
_ Jean-Claude MERLET, "Les chasseurs-cueilleurs du M�solithique dans la Grande Lande".
_ Julia ROUSSOT-LARROQUE, "Les armatures de fl�ches du M�solithique dans les Landes de Gascogne".
_ Didier VIGNAUD, "L'artisanat des produits goudronneux dans les Landes de Gascogne durant l'Antiquit�".
_ Herv� BARROUQUERE. "Du haut Moyen �ge jusqu'au XIVe si�cle dans la Grande Lande : habitats, artisanat potier".
_ Jean-Pierre LESCARRET. "Quelques cl�s de lecture des paysages grand-landais"
Posters :
_ Jean-Pierre TASTET et al. ."Les dunes de la Grande Lande".
_ Bernard GELLIBERT. "Les implantations humaines au N�olithique final et au d�but de l'�ge du Bronze autour des lagunes au sud de la Grande Lande".
_ Marie BILBAO, "Les sites fun�raires de l'�ge du Fer dans les Landes de Gascogne".
_ Julia ROUSSOT-LARROQUE, "Les s�pultures du premier �ge du Fer de Pignotte (Moustey, Landes)".
_ Laurent CALLEGARIN. "La circulation mon�taire dans la Grande Lande durant l'Antiquit�".
_ B�n�dicte BOYRIE-F�NIE, "Toponymie et recherche arch�ologique dans les Landes de Gascogne".
Le peuplement de la lande. Th�matique II : "...aux airiaux."
_ Fran�ois LALANNE, "Le quartier de Guiraute � Sabres (ses airiaux, ses familles) au fil du temps".
_ Yan LABORIE, "Fouiller le sous-sol d'un quartier landais : l'exemple de Guiraute".
_ Evelyne BALLION, "Analyse du b�ti landais � pans de bois et torchis � partir du d�montage de la maison "Malichecq" de Guiraute.
_ B�atrice SZEPERTYSKI, "Datation des bois de la maison "Malichecq" de Guiraute : l'apport de la dendrochronologie".
_ B�n�dicte BOYRIE-F�NIE, "La micro-toponymie de Guiraute et des espaces limitrophes : les noms de lieux nous parlent".
_ Marie P�R�S, "La 3D au service de l'arch�ologie du b�ti : l'exemple de la maison "Malichecq" de Guiraute.
Bulletin d'inscription:
Nom et Pr�nom :
.......................................................................
Adresse :
.......................................................................
T�l. :
.......................................................................
Frais de participation au colloque :
*Inscription (actes du colloque compris) :
Tarif I - 40 euros x (nombre de personnes : )= ....... euros
Tarif II - 25 euros x (nombre d'�tudiants : )= ....... euros
*Repas de midi du samedi 8 novembre :
16 euros x (nombre de personnes : )= ....... euros
*Repas de midi du dimanche 9 novembre
16 euros x (nombre de personnes : )= ........ euros
TOTAL ....... euros
Pri�re de :
-renvoyer votre Bulletin d'inscription au Parc Naturel r�gional des Landes de Gascogne, 33, route de Bayonne. 33 830, Belin-Beliet. Libeller votre ch�que � l'ordre du Tr�sor public.
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Salut � toi,
c'est vrai que c'est un peu cher, mais les actes du colloque sont inclus dans le prix. Apr�s, je ne sais pas s'il y a possibilit� d'y assister librement (et donc sans r�servation des actes). Je demanderai.
amicalement,
Herv�.
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hormis la photo en grand de ta vedette pr�f�r�e, c'est g�n�ralement la pr�sentation d�taill�e d'un sujet sous forme d'affiche. En cherchant sur le net, on en trouve des exemples : http://www.ifremer.fr/delec/communicati … NCOISE.pdf et m�me des recommandations pour leur r�alisation http://www.onf.fr/pro/Renecofor/colloqu … osters.pdf
Cela permet d'�viter d'�tirer en longueur les colloques avec trop de conf�rences, tout en informant malgr� tout le public sur certains sujets.
Dans le cas des posters du colloque de Sabres, ils seront int�gralement publi�s dans les Actes.
Herv�.
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Si jamais je ne peux pas venir, le compte rendu sera t-il dispo sur le site?
Plan merc�s,
Lou Bin'. (http://loblogdeubin.blogspot.com)
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J'essaierai en effet de faire une synth�se des donn�es d�voil�es lors du colloque, quelque part vers l� : http://www.archeolandes.com/cms/index.p … ande-lande .
amicalement,
Herv�
PS : un nouveau blog? Tu as eu des probl�mes avec l'autre?
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Le Parc Naturel s'est enfin d�cid� � mettre en ligne le programme du colloque : http://www.parc-landes-de-gascogne.fr/1 … airiaux%22
En esp�rant qu'il parle aussi sur ce m�me site du PCR sur les lagunes et non seulement du PCR sur les airiaux...
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Suite � une r�union pr�paratoire tenue cette semaine, Jean-Claude Merlet vient de me faire part qu'il a :
"obtenu du Parc la modification suivante des frais de participation:
- inscription au colloque : 10 � (gratuit pour les �tudiants)
- souscription des actes du colloque : elle est d�connect�e de l'inscription au colloque. Ce sera 25 � pour les inscrits au colloque qui veulent les actes, puis 30 � (port inclus) pour les demandes ult�rieures venant des non inscrits.
- prix du repas du samedi midi : inchang� � 16 �.
Le dimanche 9 : pas de s�ance le matin, ni de repas organis� le midi. s�ance seulement l'apr�s-midi.
Une nouvelle circulaire va sortir dans les prochains jours avec le programme complet avec les horaires. Chaque intervenant disposera de 20 minutes + 10 minutes de discussion. J'ai aussi obtenu que les auteurs de posters puissent disposer de quelques minutes pour pr�senter leur oeuvre."
Des frais d'inscription gratuits pour les �tudiants, voil� qui devrait te ravir Banban!
Herv�.
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Salut Banban!
je viens d'avoir Jean-Claude Merlet au t�l�phone : il m'a confirm� la gratuit� pour les �tudiants; pas besoin de renvoyer de bulletin d'inscription dans ce cas, tu arrives comme �a. Les actes pourront �tre r�serv�s sur place, 25 euros.
� bient�t!
Herv�.
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Un compte-rendu du colloque de Sabres a d�j� �t� mis en ligne sur BLOGiferrum (http://www.soliferrum.com/blog/) par Marie, le mien ne devrait pas tarder (si j'ai enfin internet d'install� l� o� j'habite en semaine! Depuis le 8 octobre qu'Orange m'annonce que �a va venir... �a fait long!)
Herv�
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http://www.sudouest.com/landes/actualit … 144d7a1441
Voil� ce que l'on pouvait lire dans le quotidien Sud-Ouest le Mercredi 12 Novembre 2008 :
"SABRES. Le colloque du conseil scientifique du Parc a fait le point sur des aspects du peuplement des Landes de Gascogne
On a avanc� sur la connaissance du peuplement des Landes de Gascogne en allant des � lagunes aux airiaux �. Dans le nouvel � amphi � archi-plein - c'est bon signe - du Pavillon des Landes, le public a pu r�examiner ses fondamentaux sur le pr�tendu � d�sert � qu'on voulait, comme d'autres, coloniser au XIXe si�cle.
On est beaucoup parti du terrain, car le conseil scientifique du Parc naturel r�gional, organisateur du colloque, fonctionne avec de rigoureux � positivistes � s'appuyant sur l'observation des faits : documents anciens exhum�s des archives, prospection sur le terrain, mesures en laboratoires, comparaison par superposition de cartes et de cadastres, v�rit� d'une photo ou d'un relev� pr�cis d'architecte ou d'arch�ologue... Le poids des mots �galement, puisque les noms de lieux fournissent aussi des indices � l'historien.
Ruptures climatiques.
D'abord, il y a lagunes et lagunes. Les rondes - quand il en reste, car elles ne sont pas prot�g�es r�glementairement - r�sultent souvent de petits effondrements karstiques dans des calcaires affleurant sous la couche sablonneuse (Luxey, Hostens...). Les autres sont des bas-fonds humides au creux de certaines dunes fossiles rep�r�es � Ychoux, Moustey ou Cazalis. Les recherches de J.-P. Lescarret montrent que ces lieux isol�s furent pourtant de grand int�r�t agricole pour communes et propri�taires priv�s qui se disput�rent �prement leur possession. L'analyse des pollens r�v�le d'�tonnantes et fort rapides ruptures climatiques.
Ensuite, la savante r�union apporte d'autres int�ressantes surprises. Pour la pr�histoire, les prospections r�alis�es dans le cadre du PCR (Programme concert� de recherche) ont fourni un abondant � attirail � fait de pointes de fl�ches et autres silex taill�s. Conclusion : les chasseurs-cueilleurs de la Grande Lande se d�pla�aient aussi, de la Garonne au bassin de la Midouze en bivouaquant le long des deux Leyre et de leurs petits affluents. Pour la p�riode m�di�vale, les prospections de D. Vignaud, H. Barrouqu�re ou M. Bilbao permettent de faire le point sur l'artisanat (four � goudron de Sabres par exemple) ou l'expansion de l'habitat (r�seau paroissial �toff� � partir de Labrit, Sabres, Sore ou Pissos).
Poteaux et sabli�res
Enfin, il y a les enseignements du d�sormais fameux airial de Guiraute, � Sabres, tout pr�s de ce qui fut � lo cast�th �, modeste ch�teau de garluche et torchis, non loin de la � caperania � o� s'�leva une chapelle.
Conservateur du patrimoine au PNR, F. Lalanne, qui, depuis quarante ans, travaille sur les archives et le paysage de la Lande, a accumul� les � pi�ces � conviction �, si l'on ose dire. En superposant carte de Belleyme (fin XVIIIe si�cle), anciens et nouveaux cadastres, il a pu inventorier plusieurs types d'airiaux et de b�timents dans le � triangle des Landes �.
Dans l'avenir, remont�e sur l'airial de Marqu�ze, la vieille maison Malichecq, avec certains poteaux et sabli�res dat�s de 1288-1297, a d� �tre une de ces maisons �volutives landaises qu'on agrandissait ou d�m�nageait au fil des partages et des d�frichements (1). Certes l'arch�ologue Y. Laborie, pench� m�ticuleusement sur ses sols, ne veut gu�re y voir une b�tisse ant�rieure au XVIe si�cle, mais l'architecte E. Ballion, relev�s � l'appui, opte pour des �l�ments plus anciens.
(1) Une remarquable pr�sentation en 3D des principes de construction des maisons landaises a �galement �t� faite et sera sans doute reprise sur le plan mus�ographique."
Auteur : J.-J F�ni�
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Comme �voqu�e dans l'article, l'origine glaciaire de la majeure partie des lagunes et remise compl�tement en cause. Seules les lagunes � bourrelet p�riph�rique peuvent avoir �t� des buttes cryog�nes (type pingos). Les lagunes ovales, quant � elles, pr�sentes en contexte dunaire, semblent valider une hypoth�se �olienne. En revanche, concernant la majorit� de ces �tendues circulaires d'eau douce, motif paysager r�current du plateau landais, il appara�t que la pr�sence d'un karst -ou d'un crypto-kart- profond soit � m�me d'expliquer ce que les divers pr�l�vements, datations (trop basse pour une hypoth�se p�riglaciaire) et observations ont apport� ces 5 derni�res ann�es. Les lagunes sont n�es d'effondrements dans des niveaux calcaires non affleurants, cr�ant un effet de soutirement (effet entonnoir) des s�diments sup�rieurs. C'est finalement une r�habilitation des th�ses d'Andr� Klingebiel et Fran�ois Billy, pr�sents tous deux lors du colloque.
Une pr�cision importante est � faire concernant l'attribution des recherches mises en avant : Didier Vignaud a travaill� sur l'artisanat antique autour de la production de poix, Marie Bilbao a r�alis� un poster d�taill� sur les rites fun�raires du Premier Age du Fer dans la basse vall�e de la Leyre et j'ai effectivement rapport� les r�sultats des prospections et sondages sur des sites m�di�vaux, mais il faut pr�ciser que nous �tions 3 � oeuvrer sur le terrain : Gw�nol� Belb�oc'h sur la zone nord du PNRLG, Jean-Pierre Lescarret autour de Saugnac-et-Muret et moi sur la zone sud.
En ce qui concerne l'airial de Guiraute, contrairement � ce qui est parfois colport� depuis quelques ann�es, il ressort que les r�sultats de l'arch�ologie sont coh�rents : succession des niveaux arch�ologiques � l'emplacement du b�ti de bois, pr�sence d'un sol ant�rieur d�cal� par rapport au b�ti actuel (c'est de ce premier �tat du XVIe si�cle que sont probablement issus les bois de la maison, eux-m�mes probablement r�cup�r�s sur un -ou plusieurs- site m�di�val non d�termin� de Sabres). Les hypoth�ses issues de la dendrochronologie sont en d�calage avec les donn�es de l'arch�ologie : ce n'est pas la premi�re fois selon plusieurs arch�ologues aquitains que ce probl�me intervient avec la m�me dendrochronologue. Probl�me d'�talon de r�f�rence? Rien ne vient d�mentir en tout cas l'hypoth�se d'un r�emploi des bois, pratique courante dans les Landes de Gascogne, o� par tradition l'on pouvait h�riter de la maison, mais non du terrain sur laquelle elle �tait b�tie comme l'a justement rappel� � l'occasion de ce colloque Fran�ois Lalanne.
Ce colloque fut aussi l'occasion d'�voquer l'avenir de la maison Malichecq de l'airial de Guiraute. D�j� d�mont�e, elle se verra prochainement transf�r�e sur l'airial de Marqu�ze -en d�pit de la coh�sion du site, image de ce qu'il �tait d'apr�s le cadastre napol�onien-. A cette occasion, deux interventions ont clotur� le cycle de conf�rences. D'abord, celle d'un jeune architecte qui a pr�sent� un court m�trage avec une reconstitution 3d de la maison Malichecq : �a fait toujours son effet, m�me si on fait beaucoup mieux aujourd'hui au niveau professionnel (n'importe qui peut arriver � de bons r�sultats avec le logiciel Sketchup Pro par exemple...); ce travail est malvenu dans la mesure o� il reprend les hypoth�ses non valid�es par l'arch�ologie, ce qui risque de tromper les futurs visiteurs de la maison Malichecq, dans la mesure o� cette vid�o sera projet�e � Marqu�ze. La derni�re intervention de cette journ�e nous a plong� dans le monde �trange d'une jeune universitaire parlant pour elle-m�me, citant Bachelard ou Baudrillard (elle n'a pas d� d�passer les B dans son dictionnaires de citations pompeuses), �voquant les imp�ratifs sc�nographiques lors de la future mise en oeuvre de la pr�sentation de la maison Malichecq, se perdant dans des reflexions absconces appuy�es par des mimiques risibles et un ton de voix exag�r�. J'en suis venu � me demander comment avait-on pu concevoir l'�comus�e de Marqu�ze sans elle! Il est triste que pas un instant elle ne comprit que le public (y compris le conseil scientifique du Parc) en avait assez et se retenait de rire. Comme le dirait Aim� C�saire (moi aussi je peux faire des citations), c'�tait "comique et laid". D�j� que cet apr�s-midi l� fut �prouvant par la confrontation � distance entre une dendrochronologue sur la sellette m�prisante � l'�gard des arch�ologues ayant pu remettre en doute le sc�nario de l'�volution de la maison Malichecq et ces derniers, cette derni�re intervention n'a rien arrang�. Heureusement que ce fut l'occasion de discussions de couloir fort instructives, devant les posters pr�par�s par plusieurs d'entre nous sur des sujets aussi divers que la production c�ramique bas m�di�vale de Saint-Symphorien ou les d�couvertes mon�taires antiques faites en Grande Lande depuis le XIXe si�cle, en passant par les rites fun�raires de l'Age du fer en basse vall�e de la Leyre ou les campements de chasseurs-cueilleurs dans la haute vall�e du m�me cours d'eau.
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Voici deux compte-rendus des interventions pal�o-environnementales :
Jean Pierre TEXIER "La formation des lagunes"
Le chercheur a commenc� par une pr�sentation de la notion de lagune : d�finition, aire de r�partition, localisation en zone interfluve. Un bourrelet p�riph�rique est parfois pr�sent ce qui donne un indice sur l'origine du plan d'eau. Il a pass� en revue les diverses hypoth�ses qui ont �t� �mises depuis un demi-si�cle sur la g�n�se de la lagune landaise :
_ hypoth�se anthropique
_ hypoth�se �olienne (notion de cuvette de d�flation) : Henri Enjalbert
_ hypoth�se karstique : Fran�ois Billy, Andr� Klingebiel
_ hypoth�se "cicatrices de buttes cryog�nes" plus connue sous le nom d'hypoth�se Pingos. Il est pr�f�rable d'utiliser le terme palses min�rales que pingos (qui sont isol�s et pr�sents en points bas, contrairement aux lagunes landaises, pr�sentes en groupe et sur le plateau interfluve).
Boy� a r�fut� les trois premi�res hypoth�ses pour ne garder que la derni�re : les lagunes se sont form�es � partir de lentilles de glace emprisonn�es dans le sol lors de la derni�re p�riode glaciaire; le volume de l'eau transform� en glace �tant important, des bombements �taient alors occasionn�s. La fonte des ses lentilles de glace lors du r�chauffement post-glaciaire a provoqu� l'effondrement de ces buttes cryog�nes et les cuvettes ainsi form�es se sont remplies automatiquement de l'eau de la partie capillaire de la nappe phr�atique. Ce ph�nom�ne a �t� observ� en Alaska et permisd'expliquer pendant longtemps l'origine des lagunes.
Pour comprendre cette origine et valider ou invalider l'hypoth�se "buttes cryog�nes", JP Texier s'est attach� � une m�thode rigoureuse :
_ analyse de la distribution g�ographique des lagunes (il y a renonc� � cause de la disparition de nombreuses d'entres elles suite aux importants travaux agricoles des ann�es 50-60 cons�cutifs � l'importation du mod�le am�ricain de ma�sculture, mais aussi � cause de la sylviculture du pin, peu avare en drainage forcen�).
_ analyse morphologique
_ analyse stratigraphique
_ datations Carbone 14
_ analyses granulom�triques
Deux lagunes t�moins ont servi � l'�tude, r�pondant aux cadres morphologiques et g�ographiques mis en avant dans la pr�sentation et commun�ment admis par la communaut� scientifique.
D'embl�e, l'hypoth�se glaciaire a �t� invalid�e par plusieurs remarques :
_ datations des niveaux de tourbe trop basses (datations obtenues �galement sur plusieurs autres lagunes)
_ sols jeunes ne correspondant pas � des sols glaciaires
_ pas de traces d'impact glaciaire sur l'accumulation des s�diments
_ �coulements en masse vers le centre de la lagune et non vers l'ext�rieur (aurait d� �tre le cas si � l'origine avait exist� un bombement)
Proposition : les lagunes se seraient form�es suite � l'�volution d'un karst profond. Seules les lagunes � bourrelet p�riph�rique ne peuvent �tre prises en compte par cette hypoth�se (10% selon Boy�, vraisemblablement beaucoup moins selon Texiequi n'en a que rarement observ�). Les lagunes � bourrelet p�riph�rique sont peut-�tre effectivement d'origine glaiciaire. Reste la question des lagunes ovales, observ�es � plusieurs reprises et le plus souvent en contexte de dunes continentales : l'hypoth�se �olienne doit-elle �tre envisag�es pour elles?
Il ressort de cette �tude que la question de ces �tendues d'eau douce de faible profondeur (0.50 � 2 m�tres g�n�ralement) et de superficie oscillant entre 10 et 100 m�tres ne peut �tre r�solue � partir d'un processus unique : l'origine glaciaire expliquait difficilement depuis quelques ann�es les �carts entre les datations de niveaux tourbeux et la p�riode de leur apparition suppos�e. L'origine karstique remise au go�t du jour permet de mieux comprendre pourquoi des lagunes ont continu� � se former il y a encore 2000 ans.
Didier GALOP, Elodie Faure (collab.), Analyses palynologiques de quelques tourbi�res des Landes de Gascogne"
Didier Galop �tant retenu par un autre colloque en Europe centrale, c'est Elodie Faure qui a pr�sent� les r�sultats de leurs recherches palynologiques.
Quatre lagunes ont �t� retenues pour l'�tude pal�oenvironnementale :
_ Bordelounque et La Hubla � Canenx-et-R�aut
_ La Hounteyre � Le Tuzan
_ Les Anguilleyrons � Saint Magne
M�thodes employ�es :
_ carrotage dans les s�diments � l'aide d'une tarri�re
_ datations Carbone 14 pour d�terminer l'�ge de diverses s�quences palynologiques
Bordelounque :
_ datation � la base de la tourbe : 6441-6200 BC
_ traces d'activit�s anthropiques d�s 5400 BC
_ traces d'anthropisation de l'espace (d�forestation) d�s le N�olithique Moyen/Final
_ accentutation de la d�forestation au Bronze Ancien
_ le seigle et le noyer apparaissent vers 550 BC
_ p�riode historique : d�forestation progressive et importante, notamment du ch�ne.
La Hubla:
_ datation � la base de la tourbe : 5737-5637 BC
_ � la fin de la Protohistoire, quelques indices d'anthropisation, le milieu naturel est d�j� ouvert avec boisements �pars.
_ d�but p�riode historique (Antiquit� et Moyen Age) : grosse pression anthropique avec une r�duction nette de la for�t, une domination de la lande; la lagune s'ass�che. Traces importantes d'agriculture c�r�ali�re dans une zone relativement proche.
_ p�riode contemporaine : reboisement en pins et ma�sculture
La Honteyre :
_ datation � la base de la tourbe : 4933-4727 BC
_ premi�re traces d'anthtropisation du milieu au N�olithique Moyen; les c�r�ales apparaissent au Chalcolithique. La couverture foresti�re demeure tr�s pr�sente. On peut supposer l'existence d'une agriculture itin�rante qui n'atteint que mod�r�ment le milieu naturel (pas de d�fichements de grande ampleur).
_ la lagune subit une crise importante vers 4000-3000 BC caract�ris�e par un arr�t de la formation de tourbe. Cet ass�chement probable est peut-�tre li� � un �pisode climatique s�v�re qui reste � d�terminer.
_ la s�quence pollinique reprend au Bronze Final. L'anthropisation du milieu est tr�s marqu�e au Premier Age du fer : chute des taxons arbor�ens par rapport aux taxons herbac�s. Malgr� cela, la for�t reste bien pr�sente dans le paysage.
_ un d�boisement consid�rable est observable pour le Moyen Age.
Les Anguillerons :
_ datation � la base de la tourbe : 362-157 BC
_ au d�but de la s�quence (Second Age du Fer et d�but Antiquit�), le ch�ne domine un boisement �pars, avec des pins bien pr�sents. L'activit� pastorale est tr�s marqu�e (bact�ries coprophiles abondantes).
_ la pression anthropique s'accentue durant l'Antiquit� et au Moyen Age : seigle, noyer, orties, oseille etc. La pr�sence des arbres baisse et la lagune se comble (de plus en plus de tourbe).
_ au Moyen Age et � l'�poque moderne, le milieu est d�bois�, au moins clairsem�, aboutissement d'une activit� humaine invasive.
_ de nouvelles datations sont en attente pour cette lagune afin d'affiner au mieux la chronologie des modifications environnementales de la p�riode historique.
Il est � noter que les auteurs de ces travaux confirment les recherches men�es par JP Texier autour de l'origine des lagunes par des datations particuli�rement basses.
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J'avoue ne pas avoir pris de notes pour les interventions de Michel Lenoir, Jean-CLaude Merlet, Julia Roussot-Larroque et Didier Vignaud... Cela dit, j'ai recopi� une partie de chacune de nos synth�ses annuelles sur le site Archeolandes : http://www.archeolandes.com/cms/index.p … ande-lande
L'intervention de Jean-Pierre Lescarret sur l'int�gration des lagunes dans le peuplement des XVIIIe-XIXe si�cles �tait fort instructive; un beau travail de g�ographie historique.
Comme � son habitude, avec un grand sourire et de mani�re claire, B�n�dicte Boyrie-F�ni� nous a livr� des cl�s bien utiles pour comprendre la toponymie du terroir grand landais, plus particuli�rement des indices toponymiques pouvant aider dans les recherches historiques et arch�ologiques. Je mettrai une partie de la liste de toponymes dans la section cach�e du Forum afin de ne pas tenter certains pilleurs avides de sites � explorer.
Herv�.
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Un r�sum� de l'intervention de Michel Lenoir est consultable sur BLOGiferrum, le blog du site www.soliferrum.com
C'est l� que �a se passe : http://www.soliferrum.com/blog/?p=104
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