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on pouvait lire aujourd'hui sur Sud-Ouest Landes:
"SABRES-- L'airial fera l'objet de recherches archéologiques sous l'égide du Parc naturel régional des Landes de Gascogne
Des fouilles à Guiraute:
Georges Durand
L'airial de Marquèze fait le bonheur des dizaines de milliers de Landais et de plusieurs millions de visiteurs depuis une trentaine d'années. Aujourd'hui, sur le département, l'architecture et l'environnement des airiaux se dégradent inexorablement en restaurations maladroites, rénovations abusives, chênes remplacés par des essences exotiques, haies de clôture...
Le Parc naturel régional des Landes de Gascogne s'est fait maître d'ouvrage pour maîtriser l'architectural et l'environnemental de l'airial sur tout le territoire des Landes, portant le même regard sur ce musée de plein air que celui que Félix Arnaudin avait à son époque sur la lande.
Il y a encore quelques airiaux à Sabres mais le mieux conservé et le plus ancien est certainement celui de Guiraute. Certains y voient même un Marquèze bis.
Original. L'originalité de Guiraute est bien sûr dans la qualité de ses maisons anciennes mais surtout par l'existence de parties de bâtiment qui remontent à Aliénor d'Aquitaine; de la maison dite Malichecq ne se voit plus aujourd'hui que la partie centrale de 35 m2; des études scientifiques ont daté les bois de 1232, 1268 ou 1421 mettant la pression et la passion dans l'imagination des archéologues.
Des poteaux aussi anciens se retrouvent un peu partout dans les Landes, le Landais depuis toujours réutilisant les bois sains au fil des générations, mais un tel ensemble sur un seul bâti est exceptionnel.
Yan Laborie, « fouilleur » du musée de Bergerac, et son équipe vont mener cet été une campagne de fouilles sur les 35 m2 restants mais aussi sur les 130 m2 de ce que fut la maison au XVIIIe siècle. Les chercheurs pensent trouver trois couches d'habitat superposées... La tension est grande comme l'espérance. Mais en fouilles archéologiques, la déception est souvent là. Alors... "
http://www.sudouest.com/220605/vil_lan_ … a74720.xml
Le Centre de Recherches Archéologiques sur les Landes avait émis quelques réserves concernant la possibilité de trouver des niveaux archéologiques conservés, mais le sol réserve parfois de bonnes surprises. Cela dit, les travaux du Projet Collectif de Recherches "Airiaux" a déjà permis de faire un grand pas dans la compréhension de la structuration du paysage rural grand landais. A noter la présence de Yan Laborie comme responsable des fouilles : pour mémoire, il a été le chef de chantier des fouilles du site du château de terre des Albret, à Labrit, au début des années 90.
En parallèle, le Projet Collectif de Recherches "Anthropisation des milieux humides de la Grande Lande", dont le C.R.A.L. est partie prenante, va apporter de son coté des clés pour comprendre l'évolution de l'environnement naturel (qui n'a rien de linéaire) en relation avec les activités de l'homme : celui-ci agit très tôt sur les paysages, notamment par la déforestation d'une forêt primaire, qui va contribuer à la fixation du paysage de lande majoritaire au bas Moyen Age et à l'époque moderne. La lande fixée à jamais sur les clichés de Félix Arnaudin doit son existence autant au milieu naturel qu'à l'action humaine. Mais les résultats des carrotages entrepris dans les tourbières des lagunes ne sont pas encore tous arrivés, notamment les datations C14. Mais quelques éléments sont déjà significatifs et très surprenant...à suivre!
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