Forum d'Archeolandes

lu le 13/05/05 dans Sud Ouest-Landes :
"MARQUEZE.  .......
-- L'Ecomusée propose des conférences- promenades. La première étudiait la terre landaise
Le sol livre ses secrets : Georges Durand
Cette saison, l'Ecomusée organise, mois après mois, une série de conférences-promenades à l'attention des visiteurs. La première vient de réunir une poignée de passionnés autour de Jacques Gelpe, membre du conseil scientifique du PNRLG, chercheur à l'INRA. Pour qui s'intéresse à la forêt landaise, le sol doit être connu car bien des idées fausses circulent. Si la mer, à l'ère tertiaire (il y a des millions d'années) recouvrait tout le massif, il faut seulement remonter à 10 000 ans pour suivre l'évolution du sol d'aujourd'hui. C'était la fin de l'époque glaciaire, la mer était 60 mètres plus basse, la couche importante que l'on connaît s'était déjà et continuait à se former à partir des minéraux venant du Massif Central, fragments de plus en plus petits par les érosions fluviales et éoliennes.
Du pin partout. Le pin sylvestre était partout; les matières organiques n'avaient pas le temps de se décomposer à cause du froid intense qu'elles s'aggloméraient au sable. Ce phénomène, avec le fer et l'aluminium, a donné en profondeur l'alios, l'excédent de fer véhiculé par la nappe formant avec le sable, près des rivières, la garluche (appelée aussi pierre de Commensacq). Le sol landais est comparable au podzol de Russie poléramienne.
La couche superficielle n'est guère épaisse que de quelques dizaines de centimètres. A cause de l'acidité du sol importante due à la constitution du sol et à la végétation, pins et bruyères, les squelettes ont été dissous, éliminant peut-être la preuve d'une présence de l'homme. Les traces de l'habitat sont très rares, une pointe de flèche a été retrouvée proche de Marquèze. Les conditions pédologiques et physiques de la géographie ont donc imposé une végétation et les modes de vie de l'homme."
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