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vu dans le quotidien Sud-Ouest-Lot-et-Garonne le 14/04/06 :
"BRUCH
Des sarcophages mérovingiens et un mur de l'Antiquité ont été mis au jour près de la future gravière. Une donnée qui ne remet pas en cause l'ouverture
L'exceptionnelle découverte: Christophe Massenot
L'histoire aurait pu troubler le présent et conforter les opposants à la gravière de Bruch et Feugarolles dans leur démarche. Hier matin, Nadine Salmons, maire de Bruch pour encore quelques semaines, espérait toujours : « Avec la découverte de sarcophages mérovingiens, il faudra l'accord de la DRAC pour la plateforme de raccord du chemin rural à la D 119. » Une procédure dont elle envisageait peut-être qu'elle allait retarder l'échéance. Nenni ! Philippe Coutures, ingénieur au service régional d'archéologie, a donné son aval au représentant de Claude Dugarcin, le carrier qui réalisera la voirie. Du coup, on voit mal désormais ce qui pourrait venir contrarier ce projet qui fait coup double, puisqu'on creusera, avec des outils différents, des deux côtés de l'A 62.
Un chantier-école.
« C'est une découverte exceptionnelle », qualifie Philippe Coutures. « C'est une nécropole mérovingienne inscrite dans un monument antique dont la fonction nous échappe mais dont on pense qu'il pourrait s'agir d'une grosse villa ou d'un mausolée. Avec une église du XIIIe à proximité enfouie sous la végétation. » Une centaine de sarcophages datant du Ve au VIIe siècle, pourrait être ensevelie au lieu-dit « Saint-Martin » après le bourg de Bruch, sur une parcelle propriété de la famille Benaïssa, en bordure de départementale. « L'objectif est d'acheter le terrain et les habitations, sachant que l'actuel propriétaire ne peut rien y construire, le site étant classé en zone archéologique, » Il y a un an, date de l'énorme découverte, la DRAC lui avait refusé la construction d'un garage avec ses fondations.
L'Etat avec le ministère de la culture et le Conseil général devraient participer au tour de table pour l'acquisition de la parcelle qui accueillera, si la transaction aboutit, un chantier école et une équipe d'anthropologues de l'université de Bordeaux III.
Du tourisme ?
« Saint-Martin est une ancienne paroisse, qui a été décimée pendant les guerres de religion. Les sarcophages se répartissent sur deux niveaux, le premier à même pas un mètre de profondeur » explique Philippe Coutures. « Il y a sur ce demi-hectare entre dix et quinze ans de fouilles. »
Des fouilles que la DRAC mènera aussi sur les 53 hectares de la future gravière, selon l'arrêté de diagnostic archéologique. « Nous n'empêchons pas de construire mais nous veillons surtout à ce qui pourrait se détruire. 95 % de notre activité c'est du préventif. »
Quoiqu'il en soit, cette découverte et l'aboutissement de ce projet, avec la transformation en site touristique et archéologique du lieu-dit « Saint-Martin » serait une bouffée d'air pour cette portion du département. Condition d'ailleurs sine qua non à la participation des collectivités locales et territoriales à cette aventure phénoménale qui serait en mesure de redonner une valeur certaine à un site, dont beaucoup pensent aujourd'hui, qu'il sera considérablement dévalué par l'ouverture de la gravière."
source : http://www.sudouest.com/140406/reg_lote … 106135.xml
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