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Deux articles du journal Sud-Ouest ont été dernièrement consacrés à l'arrivée dans de petites collectivités territoriales de médiateurs du Patrimoine orientés sur l'archéologie. Espérons que ces exemples inspireront beaucoup de communautés de communes ou de conseils généraux dans le Sud-Ouest (je prêche pour ma paroisse) et ailleurs!
28 mai 2011 06h00 | Par Armand Berthom
Surgères
L'archéologue est une « perle rare »
En poste depuis le 11 mai, Clémentine Sichel-Dulong est la toute nouvelle médiatrice du patrimoine recrutée par la Communauté de communes (CdC). En provenance de l'Aveyron, cette « globe-trotter », comme elle se définit, est plus particulièrement chargée de l'archéologie. Doublement diplômée (avec un master d'archéologie et un autre de tourisme, passé en Écosse) et maîtrisant parfaitement la langue de Shakespeare, elle possède également un Bafa (brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur) et un BAFD (brevet d'aptitude aux fonctions d'animation et de direction).
« Nous recherchions une perle rare, nous l'avons trouvée », lance Marie-Pierre Brunet, maire de Saint-Saturnin et vice-présidente, chargée du tourisme à la CdC. À peine le temps de défaire les valises et Clémentine est déjà à pied d'œuvre. Les idées ne manquent pas. « En fait, souligne-t-elle, j'ai plusieurs missions. Tout d'abord, organiser les Journées du patrimoine au travers des visites classiques. Mais pas seulement, puisqu'il s'agira de découvrir le site archéologique (Saint-Saturnin NDLR) et le patrimoine des environs de manière ludique et avec du spectacle. »
Les Anglais dans le viseur
Au-delà des Journées du patrimoine, Clémentine a une mission en partenariat avec l'Éducation nationale. Elle compte faire des propositions d'ateliers autour du chantier au comité de pilotage. « L'objectif est de coordonner le chantier et le travail pédagogique en direction des élèves du primaire (cycle 2 et du collège, poursuit-elle, à travers la conception du temps de manière historique, mais aussi de la langue, des maths, etc. ».
Au-delà de l'aspect scolaire, Clémentine prépare la saison estivale et les visites guidées, « notamment en direction des touristes et résidents anglais, plutôt bien implantés dans la région ». Enfin, autre public visé : les centres de loisirs sans hébergement (CLSH) pour lesquels elle entend bien mettre en place, là aussi, des ateliers pédagogiques autour de l'archéologie (mise en situation de recherche) de manière ludique. À cette fin, le chantier de Saint-Saturnin sera ouvert du 1er août au 24 septembre. Une première réunion est programmée le 7 juin prochain avec les CLSH du secteur.
Au final, Clémentine souhaite aller plus loin en créant de véritables liens entre les gens du village et ceux du chantier et donner satisfaction au public en faisant découvrir l'archéologie autrement.
source : http://www.sudouest.fr/2011/05/28/l-arc … 7-1626.php
16 juin 2011 06h00 | Par Michel laffargue
Valoriser le patrimoine de l'Albret
Spécialisée en archéologie médiévale, Séverine Mages a pour mission de fouiller et de mettre en valeur le patrimoine.
Le patrimoine du Val d'Albret ne se résume pas aux ponts romains, aux bastides, au dialecte gascon, à la bonne chère, aux arbres extraordinaires, à l'histoire de la cour d'Albret, c'est à dire à ce que l'on voit, ou aux écrits que l'on parcourt.
Le patrimoine est très souvent enfoui et c'est sous terre que l'on peut trouver matière à expliquer le cours de l'histoire des bâtis, du foncier, des hommes, de leur organisation sociale…
La mise au jour de ces vestiges constitue une partie du travail de l'archéologue. Il aura auparavant étudié des documents, organisé et animé le chantier de fouilles. Il devra par la suite en exploiter les données en contribuant ainsi à écrire l'histoire.
Une première
Ce sont les services de ce spécialiste que les responsables de la Communauté de communes ont souhaité s'attacher dans le cadre de la politique du patrimoine qu'ils souhaitent conduire. Premiers à effectuer ce choix au nom d'une collectivité locale lot-et-garonnaise, ils ont engagé une archéologue professionnelle en la personne de Sévérine Mages, spécialisée en archéologie médiévale.
Entrepreneuse à son nom, la jeune femme est liée à la Communauté par une convention de partenariat portant sur huit mois de l'année. Elle garde quatre mois « pour travailler pour elle » à l'exemple des fouilles sur un site précolombien qu'elle a effectuées l'an passé en Guyanne. « Ça me permet de garder mon carnet d'adresses mais surtout de continuer à entretenir des contacts avec mes collègues », commente la Bordelaise d'origine qui a découvert l'Albret lors de fouilles du sous bassement du moulin des Tours en janvier 2009. Dès lors, prenant connaissance du désir des élus, elle a répondu à un appel à candidature et a été retenue.
« Mon rôle est de valoriser le patrimoine du Val d'Albret, de faire des recherches sur d'éventuels sites et d'organiser des animations auprès notamment des écoles à travers des rallyes patrimoine, des mini chantiers de fouilles », explique Séverine Mages.
À pied d'œuvre depuis plusieurs mois, elle découvre la diversité et la richesse du patrimoine local et planche sur de nombreux projets.
Classé site majeur d'Aquitaine, le moulin des Tours fait l'objet de toute son attention avec l'objectif, à terme, d'en faire un site muséographique de très grande envergure. À cet effet vient d'être mis en place un comité de pilotage regroupant des représentants des Conseils régional et général, du Service départemental de l'architecture et du patrimoine, de la Direction régionale des affaires culturelles, des collectivités locales… Un comité scientifique sera aussi crée.
Un site muséographique
Classé monument historique, le Moulin a déjà fait l'objet de campagnes de restauration (élévations extérieures, travaux sur les fenêtres, élevations extérieures du corps du logis, parements rénovés, restitution d'une porte qui avait disparu…). Il constituera l'élément majeur du projet de muséographie pouvant aussi s'appuyer sur les bâtiments d'Etat que sont la maison baroque voisine, la forge située à proximité et le château de Foulon (ancienne poste) implanté de l'autre côté de la Gélise sur la commune de Barbaste.
Sévérine Mages qui entend travailler en parfaite intelligence avec les bénévoles du milieu associatif présents sur le terrain depuis de très longues années et qui ont parfois pu se sentir un peu seuls, mène de pair d'autres dossiers comme la nécropole mérovingienne de Bruch... (lire-ci-dessous).
source : http://www.sudouest.fr/2011/06/16/valor … 0-3622.php
(petit message personnel : félicitations Soussou!)
Hors ligne
ça continue avec Lectoure, ville qui n'atteint pas les 10 000 habitants :
Samedi 23 juillet 2011 à 06h00
Lectoure
Inventaire historique
Gaëlle Prost est chargée de l'inventaire du patrimoine lectourois depuis avril 2009. Ce travail servira d'aide à la décision pour les projets d'urbanisme, et de référence pour les restaurations individuelles dans le secteur sauvegardé.
Pour la seconde année, elle a participé à la dernière séance de la Société archéologique avant les vacances, et a présenté son travail qui s'est établi sur trois mois. Elle a plus particulièrement travaillé sur l'îlot des Capucins qui regroupe la rue des Capucins, la rue Fontelie et la rue Diane et des frères Danzas.
De nombreux vestiges anciens ont pu ainsi être répertoriés, comme la maison Sainte-Gemme qui daterait XIIIe siècle, l'arc brisé de la cour carrée, deux couvents du XVIe et du XVIIe siècles, qui étaient autour de l'actuelle cour carrée qui leur servait de cloître.
Journées du patrimoine
Une église, qui appartient désormais à trois particuliers, a également été listée, ainsi qu'un bel hôtel particulier qui a été construit au XIXe siècle par Paulin Doazan, ambassadeur des îles Baléares. La dernière construction importante fut la maison des Clarinettes en 1895, si la date de la façade est exacte.
Gaëlle Prost explique qu'à la Révolution, tout a été morcelé et vendu aux particuliers.
Dans son travail, elle suit ainsi les permis de construire afin de favoriser la restauration des divers éléments patrimoniaux. Lesquels seront mis en valeur, avec l'aval des propriétaires, lors des Journées du patrimoine qui auront lieu les 17 et 18 septembre.
Ainsi, six propriétés seront ouvertes au public, des panneaux faisant découvrir leur histoire. À noter qu'un dépliant sera réalisé par la mairie.
Cécile Dantaux-Argela
source : http://www.sudouest.fr/2011/07/23/inven … 6-2453.php
Hors ligne