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Lu dans Sud-Ouest aujourd'hui :
HISTOIRE. Demain, toute la journée, un colloque est proposé autour du thème du Prince noir
Le Prince noir a laissé son empreinte dans le Sud-Ouest
Edouard de Woodstock (1330-1376), dit le Prince noir, est le fils du roi d'Angleterre, Edouard III et de Philippine de Hainaut. Prince de Galles, il est arrivé à Bordeaux en 1355, en pleine guerre de Cent Ans, envoyé par son père pour protéger les possessions anglo-gasconnes du Sud-Ouest dont il a rapidement mobilisé les principales ressources et l'ensemble du monde seigneurial.
Le premier grand fait d'arme du Prince noir est sa victoire dans la bataille de Poitiers en 1356, au terme d'une irrésistible chevauchée. Elle lui a permis de faire prisonnier le roi de France Jean II le Bon. Le Prince noir a porté le titre de Prince d'Aquitaine jusqu'en 1372. Son fils Richard II, né à Bordeaux en 1367, est devenu, à la suite d'Edouard III, roi d'Angleterre.
L'entourage du Prince noir, la situation de la région à son époque, son action en Aquitaine et celle de ses contemporains, ainsi que les événements historiques de cette période du XIVe siècle font l'objet du colloque organisé demain, samedi 19 décembre, par le centre de généalogie des Landes, dans les salons de l'hôtel Splendid de Dax.
Programme de la journée. 9 h 30, présentation ; 10 heures, le Prince noir dans les Landes ; 10 h 30, la monnaie du Prince noir ; 11 h 30, grandes familles d'Aquitaine autour du Prince noir ; 12 heures, castelnaux, bastides et sauvetés de Gascogne ; 14 h 30, après le déjeuner pris au Splendid, les sites fortifiés de la guerre de Cent Ans sur le Gave d'Oloron ; 15 heures, les routiers du Château de Lourdes ; 16 heures, le Captal de Buch ; 16 h 30, idées reçues sur le gouvernement du Prince noir.
Contact : jdecauna40@aol.com
source : http://www.sudouest.com/landes/actualit … 04078.html
Pour mémoire, le Prince Noir est souvent considéré dans l'historiographie "nationale" comme un ennemi de la France... Raccourci, à l'instar de la narration de la Guerre de Cent ans dans son entier où l'Anglais est présenté comme l'ennemi héréditaire. Pourtant, la période anglo-gasconne a été synonyme de prospérité et source de structuration territoriale pour la Gascogne occidentale. La bataille de Castillon, en 1453, achève la Guerre de Cent ans, mais signe aussi la fin d'une certaine indépendance d'une bonne partie du Sud Ouest : l'Histoire de France évoque une victoire, mais elle a aussi été une défaite et pas seulement pour la couronne d'Angleterre. A l'heure où certains débattent âprement d'une identité nationale qui a finalement tout d'un mythe (lire à ce propos l'excellent ouvrage d'Eugen Weber La fin des terroirs : http://www.persee.fr/web/revues/home/pr … 4_1_368483), il est bon de rappeler à quel point la France est multiple, dans les migrations qui l'ont construite, mais aussi dans les peuples présents dans ses frontières depuis longtemps, dociles ou insoumis.
Saluons donc cette journée organisée autour de la mémoire d'un héros de la Guerre de Cent ans et de ses partisans.
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