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#1 2009-10-24 14:31:09

archeolandes
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Les remparts de Dax

Lu aujourd'hui dans le journal Sud-Ouest Landes :

Vendredi 23 Octobre 2009

PATRIMOINE. Ce qui reste des fortifications va être mis en valeur. La partie gallo-romaine sera restaurée
A l'assaut des remparts

Le XIXe siècle, surtout à son mitan, avait horreur des vieilleries. À bas tout ce qui pouvait rappeler les temps anciens, le passé révolu. Les villes réclamaient de l'air, de la lumière, de l'espace. Si Viollet-le-Duc et quelques-uns de ses émules ont pu retenir la pioche destructrice des urbanistes sans états d'âme, en revanche ils n'ont pu le faire dans toutes les villes fortifiées. Combien de citadelles, de murailles antiques, de fortifications se sont écroulées pour laisser place à des larges boulevards, des avenues tracées au cordeau... Dax a fait partie de la charrette des condamnées : la cité thermale voulait sortir de son carcan pour accueillir sa clientèle bourgeoise, faire pousser ses hôtels chics. De ses remparts (qui couraient grosso modo le long des actuels cours et boulevards), elle n'a gardé que ce qui ne gênait pas trop pour son urbanisme moderne. Autrement dit, environ le cinquième de sa ceinture et une poignée de tours sur les 39 qui existaient encore jusque vers 1850.

Place forte jusqu'en 1850

Les Romains installés en Gaule ont eu un faible pour le coin. Tout le monde connaît la légende du légionnaire et de son chien. Nos ancêtres, les Romains, en font une ville thermale puis la fortifient. Vers le VIe siècle, alors que l'empire de Rome n'est plus, les Romains sont encore à Aquæ Tarbellicæ. Ils ont fait de la bourgade une redoutable place forte, pièce importante du dispositif militaire du Sud-Ouest. La ville est cernée par une solide muraille haute de plusieurs mètres.

Au Moyen Âge, les remparts sont renforcés et on érige sur les bords de l'Adour, un peu en amont d'un pont de bois (approximativement à l'emplacement de l'actuel hôtel Splendid), un puissant château fort (qui tombera lui aussi sous la pioche des démolisseurs à la fin du XIXe siècle).

Le progrès technologique du XVIe siècle, notamment en matière d'artillerie, nécessite quelques remaniements. Il faut élargir les murailles et aménager des chemins en rapportant des tonnes de terre à l'intérieur de l'enceinte pour la circulation des nouveaux canons. On arase les tours jugées inutilement hautes... Dax sur sa défensive reste une place forte « classée » dans le dispositif militaire jusqu'au milieu du XIXe siècle.

Menaces en 1960

Pourtant classées monuments historiques en 1886, les murailles tombent et tomberont chaque fois qu'on le jugera nécessaire pour les besoins de l'urbanisme et de la vie moderne et ce... jusqu'au milieu du siècle dernier. Si une poignée d'élus et d'historiens ne s'étaient pas insurgés, en 1960, toute une partie de la muraille située au bout du cours Julia-Augusta aurait été démolie, précisément pour élargir le cours...

Dieu merci, à Dax comme ailleurs, au XXIe siècle, l'heure n'est plus à la démolition, mais à la préservation de ce qui peut encore l'être. « Schématiquement, il reste trois grands tronçons de la ceinture de remparts », constate Stéphane Thouin, architecte en chef des Monuments historiques, qui a présenté hier, en compagnie du maire Gabriel Bellocq et de l'adjoint à la culture Stéphane Mauclair, le projet de rénovation d'une partie des remparts. Travaux qui vont commencer mi- novembre et durer 11 mois environ (lire ci-dessous).

Si l'on excepte quelques petits « chicots » dans des jardins privés comme derrière l'Office de tourisme par exemple, ces vestiges, les Dacquois les connaissent bien. Il s'agit de ceux qui surplombent le parc Théodore-Denis puis, dans le prolongement, ceux qui conduisent au cours Julia-Augusta et qui se terminent par le grand escalier. La dernière partie importante est celle donnant place des Salines.

Des restaurations, des rénovations sur ces trois parties ont été entreprises avec plus ou moins de bonheur au fil des siècles. « La seule qui soit dans son aspect gallo-romain est celle qui se termine par le grand escalier et par une tour », explique Stéphane Touin. « De plus, on peut voir en contrebas, là où se trouvent les Bains Saint-Pierre, le dernier morceau de fossé qui entourait les remparts. » Pour Gaby Bellocq, cette restauration du rempart romain est un enjeu urbain. « Il s'agit de retrouver symboliquement les limites de la ville ancienne et, au-delà, de redonner à la ville une image forte qui rappelle le lien entre son activité thermale actuelle et ses origines antiques. »
Auteur : Didier Piganeau
d.piganeau@sudouest.com

http://www.sudouest.com/landes/actualit … 70801.html


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