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lu aujourd'hui dans Sud Ouest-Landes :
"BERGES DE L'ADOUR. -- Lundi ont commencé les fouilles archéologiques sur les berges de l'Adour. Le sous-sol recèle quelques secrets encore jusque-là bien gardés
Le passé de l'Adour ausculté : Didier Piganeau
Dans les jours qui viennent, la pelleteuse et son immense godet seront plus utiles aux archéologues que la truelle et le pinceau. Depuis lundi, les fouilles dites de sauvetage, sur les berges de l'Adour sont entreprises par les chercheurs de l' antenne bordelaise de l'Institut national de recherches en archéologie préventive (INRAP) sur une zone de 1100 mètres carrés en bordure du fleuve, approximativement entre les hôtels des Thermes et Miradour.
C'est un autre chercheur de l'INRAP, Christian Scuiller, qui dans le courant de l'hiver avait effectué toute une série de sondages dans ce secteur en prélude au chantier qui vient de s'ouvrir. Il avait notamment mis au jour des vestiges de murs et des traces de sépultures. Une équipe de l'INRAP dirigée par Catherine Boccacino et de deux autres archéologues, Philippe Calmette et Sylvie Grocq, viennent maintenant explorer la zone de la manière la plus exhaustive possible.
Il faut savoir que l'on se trouve pratiquement au pied de l' ancien château médiéval (il occupait le site actuel de l'hôtel Splendid) « Et plus précisément devait s'élever quelque part par ici un bastion et une porte de la ville dans le prolongement d'un pont, sans doute en bois, qui a été détruit et dont nous n'avons aucune trace » explique Philippe Calmette. « Il s'agit pour nous dans un premier temps de "comprendre" l'environnement, ensuite de traiter les données pour savoir à quoi correspond ce que l'on a trouvé ».
Couvent ou hôpital ? Le bras de la pelleteuse soulève délicatement les plaques de goudron, les dépose sur le côté et creuse proprement la terre sur un mètre cinquante de profondeur, laissant apparaître clairement différentes strates du sol. Cette phase de "décapage" va durer un semaine. « Il s'agit d'arriver approximativement au niveau des vestiges des murs. Ensuite nous creuserons plus délicatement » explique Philippe Calmette.
Mais qu'est ce qui pouvait bien se trouver à cet endroit ? « Ces murs appartiennent soit à l'hôpital Saint-Jacques, soit à un couvent des Capucins » répond l'archéologue. Deux édifices datant du Moyen-âge, détruits probablement vers le XV e siècle et dont on ignore l'emplacement exact. Il s'agira ensuite pour les chercheurs de comprendre le plan de ces bâtiments et leur position par rapport au reste de la cité. « Nous avons quelques textes et images qui pourront sans doute nous aider » assure Philippe Calmette.
L'équipe qui dans le courant de l'été sera renforcée (on attend jusqu'à une dizaine de fouilleurs dans le courant du mois d'août) ne pense pas faire des découvertes extraordinaires. En tout cas rien qui ne soit en mesure de retarder l'avancement des travaux d'aménagement des berges de l'Adour. « Nous avons deux mois pour effectuer ces fouilles. Elles seront terminées dans les deux mois ». "
http://www.sudouest.com/060705/vil_lan_ … a81931.xml
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