Forum d'Archeolandes

encore une fois dans Sud Ouest Landes, un article sur Sanguinet, du 01/06/05:
"SANGUINET
L'histoire de la région des Grands Lacs et les résultats des fouilles archéologiques ont mobilisé le public
Le passé du lac séduit: Francis Nin
Le colloque scientifique dont l'objectif était la valorisation des résultats des recherches archéologiques mais aussi environnementales qui se poursuivent depuis plus de vingt-cinq ans dans la région des Grands Lacs landais a sensibilisé une forte assemblée. De nombreuses personnalités de la région avaient tenu à s'associer à cette rencontre : des élus, des présidents d'associations dont ceux des AAPPMA de Biscarrosse et Cazaux et des scientifiques. Le maire Michel Etchar a ouvert les travaux de ce colloque, initié par le Centre de recherches et d'études scientifiques de Sanguinet (CRESS).
Parmi les intervenants qui se sont succédé toute la journée, Nicole Gourdon-Platel, géologue au CNRS-université de Bordeaux 3, dans une présentation remarquable a parlé de l'origine du sable des Landes, la formation et composition des alios, garluche, fer des marais. Des éléments présents dans le sous-sol du littoral landais et aquitain.
A la demande du professeur Jean-Pierre Tastet, retenu par ailleurs, Bernard Maurin, responsable des fouilles archéologiques, a présenté un diaporama sur la mise en place des dunes littorales et les étapes de la formation du lac de Sanguinet. Modèle identique à tous les lacs littoraux aquitains.
Peuple de pêcheurs. Si le bilan des travaux archéologiques sous les eaux du lac et les objectifs actuels des recherches ont passionné l'auditoire, Bernard Dubos, vice-président du CRESS, le transporte parmi une « découverte unique et inestimable en France et en Europe. Trente pirogues dont les datations s'échelonnent de 1 500 ans avant J.-C à 1 500 après Jésus-Christ ». Il insiste sur leur typologie et sur le façonnage à l'identique de l'une d'entre elles. « Cette reconstitution nous a permis d'effectuer des tests sur le lac et en mer (1) afin de démontrer l'existence d'un peuple de pêcheurs descendant la rivière jusqu'à son embouchure (2) avant la formation du lac. Passer les barres de l'océan et pratiquer leur activité de pêche dans le grand bleu ».
Tout aussi passionnante, dans un autre registre, Bénédicte Boyrie-Fenié évoque un à un l'origine des noms et de lieux-dits de Sanguinet. « Ces appellations, issues d'une langue aquitanique existaient bien avant d'être romanisées. Une langue écrite qui fait partie intégrante de notre patrimoine ».
Des plus anciennes aux plus récentes, ces dénominations ont toutes une signification bien précise. C'est ainsi que les marcheurs et randonneurs qui empruntent les chemins verts de la Gourgue, apprendront que ce secteur dénommé « cugn dous loups » (le coin des loups) n'est pas le fait du hasard. C'est à cet endroit que fut tué le dernier loup connu dans les Landes, il y a 150 ans.
A suivre
(1) Les tests ont été effectués à partir du Courant d'Huchet avec des essais concluants sur l'océan aux abords de Mimizan. (2) L'embouchure de la Gourgue était située au nord de Biscarrosse-Plage. "
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