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#1 2011-11-03 16:21:40

archeolandes
Administrateur
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Fouille d'une nécropole à Pouydesseaux par le CRAL

Information dans un premier temps confidentielle (le département des Landes n'est, hélas, pas à l'abri des pilleurs armés ou non de détecteurs de métaux), le CRAL a procédé à la fouille d'une nécropole protohistorique dans la région de Roquefort. L'INRAP, lors des opérations d'archéologie préventives menées dans le cadre des aménagements de l'A65, avait fouillé une autre nécropole dans la même zone. Celle fouillée par le CRAL est sensiblement plus ancienne de quelques siècles. A la demande de l'un de nous, Sud-Ouest s'est fait l'écho de nos recherches :

Mardi 4 octobre 2011 à 06h00
Par aurélie champagne
La nécropole sous terre

Quelque part, à Pouydesseaux. Ici, on est au cœur de ce que d'aucuns appellent le « désert landais » : une étendue de pins, aujourd'hui balafrée par les larges trouées portant la griffe de Klaus. Il y a deux mille six cents ans, on vivait là. On y mourait, surtout. Les preuves sont enfouies à 50 centimètres de profondeur, dans ce sol sablonneux : des vases mortuaires en terre cuite, contenant les cendres de ceux qui peuplaient ce coin de lande, à l'âge du fer, reposent en terre depuis plus de vingt-cinq siècles.

Une vie humaine passée qui est en train de remonter à la surface, grâce aux efforts fournis par le Cral (Centre de recherches archéologiques sur les Landes), fondé par Jean-Claude Merlet, il y a une vingtaine d'années. Aujourd'hui, l'association peut mettre à son actif 400 à 500 découvertes de sites. Les cinq archéologues mettent au jour plus de 30 sites inédits par an.


Depuis le mois de juillet, le groupe manie la pelle et le pinceau. Jusqu'au mois de novembre, à raison de deux ou trois jours par semaine, les archéologues retournent précautionneusement la terre d'un tertre nu, de 100 mètres de diamètre.
Des vases funéraires

« Avec toute l'équipe, on prospecte dans les sites qui sont labourés, où l'on va replanter des pins, indique le docteur Bernard Gellibert, responsable des fouilles. Un de mes anciens clients m'avait dit qu'il faisait le labour ici. Je suis venu pour prospecter. On demande l'autorisation au Centre de recherches archéologiques (CRA) de Bordeaux, pour faire des sondages diagnostics, et l'on sonde. Sous une palombière, il y avait un bloc de pierres. Ça nous a tout de suite fait penser à une sépulture. »

C'est désormais une certitude. Une nécropole se cache à 50 centimètres de profondeur. Depuis le début des fouilles, une vingtaine de vases funéraires ont été sortis du sous-sol sablonneux.

Ces sépultures datent de l'âge du fer - entre 700 et 400 ans avant Jésus-Christ. « À l'époque, les habitants incinéraient leurs morts, reprend le responsable des fouilles. Les ossements incinérés étaient mis dans des vases qui étaient recouverts d'un plateau couvercle, explique le docteur Philippe Gellibert. Souvent, en offrande, à côté, il y avait un petit vase accessoire. Là, on ne retrouve que des fosses cendreuses. » Des fosses appartenant à des « immatures », « c'est-à-dire des sujets de moins d'un an ».

Armés de pelles et de pinceaux, les archéologues bénévoles ne ménagent pas leurs efforts pour retourner la terre, depuis 8 heures du matin, sous le soleil encore piquant du mois de septembre. « Cela demande beaucoup de minutie, il ne faut pas se presser, note Didier Vignaud, l'un des archéologues amateurs. On apprend sur le tas. C'est physique : on remue beaucoup de terre pour trouver deux sépultures. »

Les fouilles supposent en effet des heures de travail. Soudain, de nouveaux tessons de ce qui semble être un vase funéraire sortent de terre. Ce pourrait être le 22e depuis le début des fouilles. Aussitôt, on époussette la trouvaille enfouie depuis deux mille six cents ans.

« Après, on prend tout en bloc, reprend Bernard Gellibert. Cela va dans mon sous-sol et, morceau par morceau, on reconstitue le vase, on le restaure. On prend les tessons, on les colle, et on remonte tout. On comble les vides, quand il n'y en a pas trop, sinon on les comble avec du plâtre. Pour l'instant, il n'y a pas d'endroit à Mont-de-Marsan pour tout stocker. J'ai une épouse qui accepte de tout garder dans le sous-sol… »

Un autre site est fouillé actuellement à Sarbazan, par Jean-Claude Millet. « C'est beaucoup plus ancien : néolithique, 12 000 ans avant Jésus-Christ. »

Les trouvailles du Cral font l'objet d'une exposition, à Sabres, à Marquèze. Certaines sont exposées au musée d'Aquitaine.

source : http://www.sudouest.fr/2011/10/04/la-ne … 6-3452.php

http://www.sudouest.fr/images/2011/10/04/517116_17989806_460x306.jpg


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