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rien à voir avec la série américaine, il s'agit de la prochaine exposition archéologique qui ouvrira ses portes le 2 juin prochain : Six pieds sous terre… Il y a 3000 ans - Archéologie des Landes de Gascogne.
Chose rare, voire unique, elle aura lieu dans le pavillon des Landes de Gascogne, à Sabres (derrière la gare de Marquèze), plutôt habitué à des expositions d'art plastique ou de photographie à l'accueil public parfois mitigé. Il faut saluer l'initiative du Service Régional de l'Archéologie d'Aquitaine qui a proposé que cette exposition se fasse en ces lieux plutôt qu'à Bordeaux afin que les découvertes effectuées en grande majorité par des chercheurs locaux soient exposées dans leur territoire d'origine. Cela a été validé par l'Institut Ausonius, co-initiateur avec le SRA de cette exposition, ainsi que le Centre de Recherches Archéologiques sur les Landes (CRAL), principal acteur de la recherche archéologique dans le département. Les deux responsables scientifiques de cette exposition -Marie Bilbao et Hervé Barrouquère- sont par ailleurs issus du CRAL.
La thématique est celle de l'Age du Fer dans les Landes et le sud Gironde (y compris la côte jusqu’au Médoc), vue sous 4 aspects :
_ le paysage
_ le quotidien des populations (activités, échanges, habitat)
_ les pratiques funéraires (partie la mieux documentée d'un point de vue archéologique)
_ les chercheurs d'hier et d'aujourd'hui qui se sont consacrés à l'archéologie protohistorique dans les Landes et dans la basse-vallée de la Leyre (Dubalen, Peyneau, le CRAL, l'INRAP)
Au cours de cette exposition, des collections archéologiques inédites seront montrées au public.
Un gros travail d'illustration a été mené par Gilles Tosello pour les scènes de la vie quotidienne et par la cellule informatique Archéotransfert pour la restitution 3d d'une nécropole tumulaire dans son paysage d'origine (à partir d'un travail de recherche et du scénario paysager plausible qui en a découlé, par Marie Bilbao et Hervé Barrouquère).
Le travail de cartographie n'a pas été non plus une mince affaire, puisque jamais auparavant des cartes de localisation exhaustives des sites du Bronze Final et de l'Age du Fer retrouvés dans les Landes n'avaient été publiées; ce travail est dû à la sagacité de Benjamin Caule (qui réalise un SIG sur l'Age du Fer dans les Landes dans le cadre de son master à la fac de Pau) et à la précision -et la grande disponibilité et la gentillesse- de Teddy Auly (chercheur et cartographe au Laboratoire de Géographie Physique Appliquée de Bordeaux 3).
Il faut saluer aussi l'investissement considérable des restauratrices de Materia Viva (entreprise spécialisée sise à Toulouse) qui ont vu affluer bon nombre d'objets, pour certains dans un état catastrophique, et ont réussi à en faire des trésors qui raviront les yeux des passionnés.
Outre la présence de collections anciennes de Mont-de-Marsan, d'Arcachon ou de Soulac, il est à noter que l'actualité archéologique récente documente aussi cette expo. En effet, l'INRAP prête des objets provenant de la nécropole de Loustalet (Pouydesseaux), exhumés à l'occasion des fouilles préventives menées dans le cadre de l'aménagement de l'autoroute A65.
Enfin, de véritables trésors, tant ces types d'objets sont rares, pourront être découverts par les visiteurs : des fragments d'une cotte de maille du IIIe siècle avant notre ère, une phiale en argent historiée avec restes de dorures (même époque), un javelot soliferrum entier et droit accompagné d'un autre enroulé sur lui-même rituellement etc.
...et tout cela sur une scénographie de Pierre Néron, un travail graphique de l'agence Rébus (Bordeaux) et Cinémagin'action (Pissos) et un mécénat de l'entreprise Eiffage (et sa filiale A'lienor), aménageur de l'A65.
Un catalogue d'exposition réalisé par Marie Bilbao et Hervé Barrouquère et publié par l'Atelier des Brisants (imprimerie Lacoste Roque) sortira au cours de l'été.
Voici en avant-première l'affiche de l'évènement :
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Bravo à vous pour cette expo !
Au delà d'un bon moment à passer, c'est surtout et enfin une occasion de se forger sa propre image, et non plus de subir celle des autres. Peut-être un jour les cartes feront mention de nos pauvres Aquitani !
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vu l'impact que l'expo a eu sur les congressistes de l'AFEAF, je pense que les Landes vont petit à petit apparaître sur les cartes de répartition des sites de l'Age du Fer.
Prochaine étape : faire en sorte que l'Age du Bronze dans les Landes soit mieux connu nationalement. Mais je sais que quelqu'un y travaille d'arrache-pied...
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Après l'inauguration pour les congressistes de l'AFEAF le 2 juin, ce fut Lundi 20 juin l'inauguration pour les Officiels. Environ 80 personnes étaient réunies dans le Pavillon des Landes de Gascogne à partir de 18h pour découvrir les richesses de la Protohistoire Landaise. Les élus ont fait part de leur étonnement : non, les Landes n'étaient pas un désert humain il y a 3000 ans, pas plus qu'elles ne l'étaient avant ou après. Il est d'ailleurs dommage que certains attendent ce type de manifestation pour s'en rendre compte : à quoi servent les colloques, séances de la Société de Borda, publications et même le site Archeolandes qui expose le plus de données sur cette question depuis 2003 déjà?
La visite s'est déroulée en deux groupes, le premier mené brillamment par Marie Bilbao. A titre personnel, ayant quand même bossé sur l'expo pendant un an en tant que co-responsable scientifique de l'exposition au côté de Marie Bilbao et ayant préparé le terrain dès 2009 en faisant le tour des collections archéologiques landaises, je regrette le fait de ne pas avoir été intégré à la présentation officielle, étant redevenu par le miracle des fins de contrat abruptes, un simple spectateur. Bref...
Le principal est, à l'instar du 2 juin, que l'exposition ait plu et que, contrairement à des a priori faciles et élitistes, les gens aient apprécié le contenu parfois dense du fond, y compris le fait qu'il faille lire. Quelques journées passées à observer le visiteur lambda, même celui venu en famille, suffit à s'en convaincre : les gens lisent, expliquent à leurs enfants, prennent le temps de visiter. Même si ce ne sont pas tous les visiteurs, on se doit de donner à boire à ceux qui ont soif de connaissance et non les laisser de côté sous prétexte qu'ils ne constituent pas la grande majorité des visiteurs (et puis, pour parler de ces mêmes visiteurs, il faut apprendre à les connaître autrement qu'en restant en retrait ou en avançant des statistiques et des sophismes indignes d'une structure patrimoniale). Sinon, il faut ouvrir des parcs d'attraction et non organiser des manifestations de ce type.
Une exposition doit être faite non pas pour conforter les gens dans le savoir qu'ils ont, tout en les stimulant à l'aide de gadgets (qui généralement font avant tout plaisir à ceux qui les ont voulu), une exposition doit avoir pour principe de tout mettre en œuvre pour qu'en ressortant, les visiteurs en sachent un peu plus tout en ayant passé un bon moment. Ce but est atteint avec Six pieds sous terre.
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L'exposition Six pieds sous terre sur France Bleu Gascogne : http://sites.radiofrance.fr/chaines/fra … _id=610019
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Vendredi 2 septembre à 18h, à l'Ecomusée de Marquèze, dans le cadre de l'exposition "Six pieds sous terre", se tiendra la première conférence d'un cycle sur l'archéologie. Elle sera animée par l'écrivain Guy Rachet et est intitulée : "Roman archéologique et réalités historiques". L'entrée est libre. Venez nombreux !
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Rappel pour ceux qui auraient oublié, les deux prochains vendredis, il y a conférence :
_vendredi (le 30/09), à 18h, le dessinateur et préhistorien Gilles Tosello viendra au Pavillon des Landes de Gascogne à Sabres (derrière la gare de Marquèze) pour évoquer son travail d'illustrateur en archéologie. C'est lui qui a insufflé un peu de vie dans l'exposition "Six pieds sous terre" à travers ces panneaux de scènes quotidiennes et de paysages.
_le vendredi suivant (07/10), au même endroit mais à 17h, ce sera au tour du paléopathologiste Philippe Charlier de venir évoquer cette activité passionnante qui consiste à déduire des restes osseux les maladies des individus, morts parfois depuis plusieurs milliers d'années. Une vraie enquête policière!
Entrée libre.
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le quotidien Sud-Ouest -par le biais de son correspondant local Georges Durand- annonce ce jour lui aussi la conférence, tout en faisant un compte-rendu de celle de l'historien et écrivain Guy Rachet :
Sabres
Conférence sur l'archéologie illustrée
Demain vendredi 30 septembre, à 18 heures au Pavillon des Landes de Gascogne, sera donnée la deuxième conférence de la série couplée à l'exposition « Six pieds sous terre ».
Gilles Tosello, qui a produit les dessins et fresques de l'exposition, propose en thème « Le dessin illustratif en archéologie ». Ses fresques créent l'ambiance, sont l'espace de vie dans lequel baignent tous objets et poteries datant de 3 000 ans. Gilles Tosello, diplômé d'arts graphiques et docteur en préhistoire, saura mieux que quiconque dire comment, à partir de tessons de poteries et de bribes historiques, il a rendu vivantes les Landes de Gascogne de cette époque.
Quatre autres conférences du vendredi, à 18 h, suivront : le 7 octobre, la paléoanthropologie ; le 28 octobre, l'archéologie sous un angle nouveau ; le 4 novembre, l'âge de fer dans les Landes ; le 24 novembre, les sites du lac de Sanguinet.
Pour la première conférence de la série, Guy Rachet, écrivain passionné par les mondes anciens (Égypte, Grèce et Rome, Mésopotamie et Assyrie…) a traité du « Roman d'archéologie et réalités historiques ».
Ces romanciers historiens
Les nombreux romans non archéologiques du Moyen-Âge au XIXe siècle sont à base de personnages imaginaires ou de héros issus d'écrits grecs et romains. « Les Martyrs » de Chateaubriand fut le premier roman qui ouvrit la voie au roman basé sur l'archéologie.
Aujourd'hui, on ne se lance plus dans les romans historiques ou archéologiques sans une très grosse documentation ; le travail du romancier commence par celui de l'historien, sachant qu'il est plus difficile d'écrire un roman historique ou archéologique qu'un roman actuel. Ni l'histoire, ni l'archéologie ne peuvent rester occultées, elles doivent être une étude permanente pour faire revivre le mieux possible l'esprit de chaque époque.
Georges Durand
source : http://www.sudouest.fr/2011/09/30/confe … 97-726.php
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la conférence du 4 novembre de JC Merlet et qui devait porter sur l'Age du Fer dans les Landes est annulée.
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l'exposition Six pieds sous terre a fermé ses portes pour quelques mois. Elle rouvrira le 1er Avril 2012 pour fermer définitivement en septembre. Une partie du mobilier rejoindra alors une autre exposition au Musée d'Aquitaine dédié à la Protohistoire du Sud-Ouest.
Lors de la réouverture de l'expo en 2012, le catalogue d'exposition, à présent imprimé (publié aux Ateliers des Brisants), pourra être acheté au prix de 17€.
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Bonjour !
est-ce toujours au même endroit ?
Je n'ai pu pour différentes raisons personnelles y aller l'année dernière alors que je me l'étais promis avec mon frère... c'est l'occasion de se rattraper !
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Oui, l'exposition se trouve toujours au pavillon des Landes et de Gascogne de Sabres.
Bonne visite!
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Petite précision : les objets exhumés par l'INRAP lors de la fouille préventive menée à Pouydesseaux dans le cadre des aménagements autoroutiers ont été retirés de l'exposition comme prévu cet hiver pour étude. Cela n'enlève rien à l'intérêt de l'expo, cela va de soi.
Concernant le catalogue, il a bien été publié, mais il ne sera mis en vente qu'à partir de juillet. Pour celles ou ceux qui visiteront l'expo avant la mise en vente du catalogue, je conseille de laisser ses coordonnées auprès de l'accueil du Pavillon des Landes de Gascogne, afin de pouvoir être informé de la disponibilité de l'ouvrage (et l'acheter en VPC? ne travaillant plus pour cette expo, je ne sais pas ce qui est prévu pour la diffusion du catalogue).
Enfin, une autre expo sera à ne pas manquer : celle qui ouvrira ses portes peu après la fermeture de Six pieds sous terre, à Bordeaux au Musée d'Aquitaine. Elle aura aussi pour thème l'Age du Fer, mais vu sous une perspective plus régionale avec forces restitutions. Je n'en dis pas plus, mais il y a un gros boulot derrière en cours !
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