Bienvenue sur l'espace de dialogue du site ARCHEOLANDES : n'hésitez pas à vous y inscrire pour poster!
Vous n'êtes pas connecté.
Paru ce jour dans le quotidien Sud-Ouest Landes, un compte-rendu de l'Assemblée Gébérale du CRESS qui s'est tenue samedi 5 mars. Pour info, deux membres du CRAL étaient présent (dont votre serviteur), gentiment invités par MM. Maurin et Dubos.
8 mars 2011 06h00 | Par Francis Nin
Le lac délivre ses secrets
Les archéologues continuent à faire des découvertes majeures sur le site
Cinq sites majeurs découverts depuis 1978, 35 pirogues et d'innombrables vestiges d'une richesse inestimable, les fouilles archéologiques sublacustres de Sanguinet témoignent d'une occupation humaine continue de l'âge du bronze à l'époque paléochrétienne. Ces villages engloutis racontent donc 3 000 ans d'histoire sous les eaux, grâce aux investigations des archéologues du Centre de recherches et d'études scientifiques de Sanguinet (Cress).
Depuis plus de trente ans, les campagnes de fouilles, soumises à une autorisation annuelle du ministère de la Culture, permettent de situer l'origine du peuplement de la région des grands lacs. Mais également de narrer la chronologie de la formation du lac et, à travers elle, l'évolution du massif dunaire de la côte aquitaine. En effet, il faut savoir qu'avant la mise en place des dunes littorales, le lac n'existait pas.
À cette époque, une rivière, la Gourgue, suivait une vallée pour se déverser dans l'Océan. Ainsi, c'est sur les bords de ce cours d'eau ennoyé que les plongeurs-archéologues prospectent méthodiquement et se passionnent en remontant le temps d'une longue période où vivaient les ancêtres sanguinétois.
Losa, station routière gallo-romaine située à proximité d'une voie romaine, fut le premier site découvert. Le village, articulé autour d'un fanum (temple), offrira un très abondant mobilier archéologique (céramiques, monnaies, bijoux…).
Puis ce sera l'Estey du large (IIe -Ier siècle avant J.-C.) et ses nombreuses scories métalliques. Un espace qui, suite aux analyses récentes, montrera la présence de toutes les étapes de la production et du traitement du fer, de la réduction du minerai (fer des marais) à l'affinage puis au forgeage des outils. Ensuite, après 1990, les chercheurs travailleront sur le secteur de Put Blanc, mettant au jour un habitat datant du premier âge du fer.
La Forêt, quatrième site étudié durant les campagnes 2002 à 2005, dévoilera une zone archéologique des 1er et 2e âges du fer, entre 10 et 12 mètres de profondeur. Là, outre des ensembles de pieux correspondant à des installations humaines et autres trouvailles intéressantes, une pointe de lance en bronze révélera une occupation des plus anciennes de cette vallée.
Piroguiers sur voie maritime
Parmi le patrimoine archéologique important et reconnu par les scientifiques nationaux et européens, l'une des fiertés du Cress a été de répertorier à ce jour 35 pirogues monoxyles, dont deux sont exposées au musée. Des pirogues ayant navigué sur le lac en formation au débouché de la rivière Gourgue qui, dans ces périodes reculées, communiquait avec l'Océan. « Il paraît raisonnable de penser, précise le président Bernard Maurin, que les piroguiers de l'Estey, Put Blanc ou Matocq (site en travaux depuis 2006) ont pu pendant des siècles utiliser la voie maritime pour effectuer des échanges avec les peuples voisins installés sur la zone littorale aquitaine. »
En trente ans de fouilles, les plongeurs-archéologues ont parcouru 6 kilomètres jusqu'à Matocq (âges du bronze et du fer), « site particulier de 8 hectares par la chronologie des vestiges retrouvés et témoin d'une occupation humaine durant un millénaire et demi ».
Haches de bronze
Samedi dernier, lors de l'assemblée générale du Cress, Bernard Maurin a retracé la campagne de fouilles 2010 à Matocq. Un secteur qui s'étend actuellement à des profondeurs variant de 14 à 16 mètres. « La densité de céramiques est surprenante, révèle le conférencier. Nous y avons trouvé des fragments de poteries, des silex, mais aussi un dépôt de haches de bronze et de bracelets. Cet ensemble, comme assez souvent lors de précédentes trouvailles, laisse supposer que ces outils avaient une valeur de monnaie. En remontant le temps, on se rapproche des périodes néolithiques. »
Outre les recherches archéologiques, comme le soulignait Bernard Maurin, « les plongeurs réalisent un travail topographique assez fastidieux ». Ainsi, en 2009, les levées bathymétriques ont permis la mise en évidence d'un affluent de la Gourgue. « Entre les deux lits, s'allonge vers le sud un éperon surélevé de 3 à 4 mètres d'altitude et d'une centaine de mètres au plus large. Nous avons là, souligne le président, un resserrement de la vallée déterminant un lieu particulièrement intéressant à prospecter en 2010, puisque nous étions dans la continuité immédiate des structures construites de Matocq, dont une nouvelle zone fera l'objet de la campagne 2011. »
source : http://www.sudouest.fr/2011/03/08/le-la … 1-3452.php
Hors ligne
oui. Attendons de voir ce que la CIRA (avec de nouvelles têtes) va dire à propos de la demande d'opération pour cette année.
Marie attend aussi avec impatience la réponse de la CIRA pour deux dossiers (sondage profond pour le tumulus du sud Gironde et relévé topo/prospection fine pour la nécropole du nord des Landes).
Hors ligne