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De retour de vacances dans le Gard à peine ce soir, je poste ce message afin de faire de la pub (mais y en a-t-il besoin?) à ce merveilleux département, notamment dans sa moitié nord, la plus préservée à l'heure actuelle.
De nombreux sites patrimoniaux (historiques ou archéologiques) peuvent être visités, parfois gratuitement ou pour une somme modique. Quelques uns sont même l'occasion de longues randonnées dans les garrigues : le meilleur exemple en est l'oppidum de Laudun, où l'on prendra garde de partir bien chaussé afin de le découvrir, non pas en y accédant par la large piste aménagée, mais par les sentiers qui remontent vers les sommet de la colline à l'opposé. La vue est à couper le souffle. Autre site pas cher et impressionnant : le monastère de Saint-Roman. L'accueil y est en plus chaleureux pour peu que l'on ne fasse pas comme la majeure partie des touristes croisés à Uzès, Nîmes, Villeneuve-lez-Avignon etc. qui consomment du culturel comme ils vont au supermarché : cela devient une sorte de passage obligé puisque c'est indiqué sur les guides...et cela ne va pas plus loin.
La palme de la désinvolture touristique est bien sûr décernée au site du Pont du Gard, devenu en été une base nautique bien plus qu'un site patrimonial bi-millénaire. L'écœurement confinant à la tristesse devant un tel gâchis, je n' ai pas réussi à y passer plus d'une heure visite du musée comprise (où l'on croise des visiteurs en maillot de bain et glacière à la main...Au moins, à l'entrée des boutiques de souvenirs du site, on remarque bien mieux la pancarte "Tenue correcte exigée"!).
A part quelques déconvenues liées à des sites bien mal utilisés (Pont du Gard, Maison Carrée de Nîmes) ou à des tarifs parfois prohibitifs (joker!), le Gard est une destination idéale pour les amoureux du patrimoine et de la nature.
Hervé
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Petite anecdote : à l'occasion d'un marché à la brocante à Uzès, j'ai pu voir à deux reprises de magnifiques pots en terre cuite, vernissés en jaune à l'intérieur, d'approximativement 12 centimètres de hauteur, certains avec sous la lèvre deux perforations opposées...mmh, il y a comme un air de déjà vu, n'est-ce pas? Eh oui, je ne rêvais pas : devant moi, à Uzès, des pots à résine identiques à ceux qui se produisaient dans les Landes au début du XXe siècle étaient vendus à l'autre bout du Midi... Oui, je savais que le gemmage avait été pratiqué là-bas, mais devant de tels objets, comment ne pas ressentir un étonnement amusé, empreint d'un brin de fierté devant ce modeste témoignage du génie gascon si loin exporté? Et pourtant, quelle ne fut pas ma déconvenue de voir les étiquettes appliquées sur ces bons vieux "cutchots" (pots à résine en gascon) : on pouvait y lire, hors le prix aberrant de 25€ le pot, "piège à pyrale"! Ne serait-ce pas plutôt piège à touriste? A moins qu'un pan de l'histoire du pot à résine ne reste encore à écrire...
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