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Bonjour a tous,
Je voudrais savoir quelles sont les lignes directrices concernant le georeferencement des sites historiques, archeologiques, patrimoniaux dans notre region (Pays de Born, Landes, pour ma part), tels que les oppidums, tucs et autres traces.
Les logiciels et outils en ligne ArcGIS et Googlemap/earth 'democratisant' le georeferencement, a-t-on interet a rendre public ou accessibles par le public les sites non-sensibles?
Merci
Anthony
Hors ligne
Bonjour,
C'est tout justement mon sujet de Master. Traiter les données du Fer Landais avec Arc Gis ou Quantum Qis pour les analyser, créer des cartes, etc...
Fabrice Marembert et François Réchin ont lancé un projet qui ferait en sorte que la fac de Pau héberge un serveur sur lequel, avec un mot de passe, les intéressés pourraient aller consulter toutes les données déjà rentrées. Cela marcherait aussi dans le sens inverse, c'est à dire que ceux qui travaillent dans le coin alimenteraient ce serveur de leurs nouvelles recherches, en les faisant parvenir à la personne compétente en la matière.
Ce projet ne s'arrête évidemment pas aux landes, ni à l'âge du Fer !
Adixatz,
Benjamin.
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Bonjour,
le Service Régional de l'Archéologie bénéficie d'une base données détaillée où chaque site connu possède en principe sa localisation en coordonnées Lambert. Cela permet aisément d'importer ces données dans un SIG. Il en existe un mis en place par la Fac de Bordeaux 3 dans le domaine de l'archéologie et comme le précise Benjamin, un tel outil est prévu pour la Fac de Pau.
La question de l'accessibilité (qu'entendez-vous par "sites non sensibles"?) est un problème majeur de ce type d'outil : n'importe qui n'a pas à pouvoir accéder à un système informatisé permettant de localiser un site archéologique avec la plus grande précision à l'échelle de la parcelle cadastrale, que ce soit un tumulus, une motte ou un oppidum. En effet, si la majeure partie des personnes intéressées se contenteraient au mieux d'aller constater de visu la présence de tel ou tel site sur le terrain, l'action délétère de quelques pilleurs avides d'objets archéologiques pour leur collection ou la revente amène les autorités à rester évasives quant à ce que l'on appelle la carte archéologique régionale. Vous parlez du Pays de Born : des tumuli y sont connus, ainsi que quelques sites antiques; pas question de mettre en ligne une cartographie précise de ces vestiges. Chaque mois, en reprenant les statistiques du site que je gère (Archeolandes, sur le forum duquel vous vous trouvez), je passe en revue les mots clés tapés dans les moteurs de recherches et qui ont mené les internautes sur le site. Je ne compte plus les phrases du type "site de détection landes" ou "détection mottes landes" ou "voie romaine detection landes" ou "trouver monnaies romaines landes" ou "détection vestiges gaulois landes" ou "indices tresor romain sol détection"... Sur une moyenne de 1200 phrases clés par mois, il doit y avoir bien 10% de recherches sans équivoques sur les intentions de l'internaute, à savoir récupérer des localisations de sites archéologiques pour pillage. D'où l'extrême prudence qui doit motiver la mise en ligne d'informations archéologiques sur une zone.
cordialement
Hervé
PS pour Benjamin : alors, le sujet de Master est en route?
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Salut,
Merci beaucoup pour vos reponses.
Je me demandais ce que vous (pros) pensez du georeferencement des sites non-sensibles et du lien entre conservation et publicite.
Herve: par 'site sensible' j'entends site fragile, ou dont les caracteristiques attirent les personnes dont les motivations sont autres que scientifiques, ou les sites dangereux. Des lors, en archeologie, un 'site non-sensible' n'existe pas j'imagine...
Pensez-vous qu'a terme la conservation des sites passe par l'oubli, la publicite, un melange des deux suivant les moyens dont on dispose?
Ben: interessant projet de master, les cartes dynamiques rendent visibles les densites, les mouvements...encore faut-il savoir se servir des logiciels.
Merci encore
Anthony
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