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lu sur Sud Ouest Pays Basque:
"Une trentaine de stèles discoïdales rénovées, des XVIIIe et XIXe siècles, ont été réimplantées sur le site
De retour au cimetière: Rachel Gervais
Dans le cadre du réaménagement du vieux cimetière jouxtant l'église, la municipalité d'Urrugne en avait retiré, il y a une dizaine d'années, près de 80 tombes très vieilles et abandonnées. Parmi ces sépultures dont plus personne dans le village ne savait à qui elles appartenaient, se sont dégagées une trentaine de stèles discoïdales. Reflet de l'art funéraire basque des XVIIIe et XIXe siècles, ces stèles ont été triées et nettoyées par les bénévoles de l'association des amis de Sokorri. Et, lundi, elles achevaient leur retour dans le cimetière qui les avait accueilli deux siècles plus tôt.
Patrimoine local. « Nous sommes heureux aujourd'hui de réimplanter ces stèles, ces quelques croix de fer et dalles, avec le concours de la municipalité et de l'association Lauburu », souligne Jean-Marie Clerc, président de l'association des amis de Sokorri. « Il aurait été dommage de laisser perdre cette richesse pour le patrimoine local. Il fallait aussi sauver le travail de nos ancêtres, car ces stèles ont été taillées par des artisans d'Urrugne », insiste Michel Bercetche, adjoint au maire et membre de l'association, alors que les employés municipaux installent les dernières dalles au fond du cimetière.
Les amis de Sokorri, association créée en 1993 au départ pour rénover la chapelle de Sokorri, s'est donc lancée dans l'opération de rénovation des stèles en demandant quelques analyses et conseils avisés aux membres de l'association Lauburu qui travaille, depuis les années 1970, au sauvetage des stèles discoïdales basques.
« Une chance incroyable ». Pour Lauburu, la richesse de ces stèles ne fait aucun doute. « C'est une chance incroyable d'avoir retrouvé autant de stèles discoïdales dans un village de la Côte basque. On les retrouve en général au Pays Basque intérieur. Urrugne est donc le seul pôle conséquent d'art funéraire basque qui reflète ce patrimoine perdu ailleurs sur la Côte », explique Mikel Duvert. Ces stèles sont donc bien représentatives d'un art funéraire basque tardif et "simple", puisque l'on retrouve peu d'ornements sur ces pierres taillées (en général, un carré ou deux diagonales) et peu de noms également.
Ces stèles, symboles du style de la Côte basque en matière funéraire dont Urrugne serait le bastion sauvegardé, sont aujourd'hui visibles au fond du vieux cimetière. "
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