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lu dans Sud-ouest aujourd'hui
Lundi 02 Mars 2009
SOCIÉTÉ DE BORDA. Jean-Jacques Taillentou est le nouveau président de la société savante. Il souhaite moderniser l'image de l'institution, l'ouvrir à un public plus large
« Aller chercher les gens »
Voilà dix jours, l'assemblée générale ordinaire de la société de Borda ne l'était pas tant que cela. Car la réunion marquait la fin de l'ère Jean Peyresblanques, après quinze années à la tête de l'institution. Le président était si fortement associé au nom de la société savante. Jean-Jacques Taillentou lui succède.
Cet historien de métier, enseignant au collège de Tarnos, incarne, à 49 ans, la génération précédente. Son élection suppose une évolution de la société. Même si « rupture » serait un bien grand mot à propos de l'homme déjà membre du conseil d'administration, sociétaire depuis 22 ans déjà.
« Sud Ouest ».
N'est-ce pas compliqué de prendre la suite d'un président qui a à ce point incarné la Société de Borda ?
Jean-Jacques Taillentou. C'est vrai que Jean Peyresblanques avait une aura. Il était déjà un personnage dans les Landes avant de pendre en main la Société de Borda. Je n'ai pas son aura ni son passé. J'ai été très touché d'être sollicité pour la présidence, c'est une tâche très lourde. Elle consistera notamment pour moi à changer l'image de la Société. Pour le grand public, elle est un peu austère. Même si cette vision n'est pas tout à fait juste, car son travail épouse un large champ de la culture, il est très diversifié.
Une image austère, voire poussiéreuse.
tes-vous d'accord avec ça ?
Poussiéreuse, je ne suis pas d'accord. Car la Société de Borda est dynamique. Mais elle a une image vieille de trente ans, un peu en décalage avec sa réalité. Car depuis quelques années, elle essaie de se moderniser. Il y a toujours une image élitiste, de notables. Ça l'a été longtemps, mais depuis plusieurs années ça évolue.
Mais il est difficile de briser une image. Cela prend beaucoup de temps.
Votre profil change tout de même avec cette description de Borda...
En tout cas, je ne suis pas ce que l'on peut appeler un notable. Je suis un pur historien, relativement jeune. Avec des contacts dans différents mondes, comme le monde associatif. Je n'ai par ailleurs pas d'attache politique (son prédécesseur a été élu par le passé, NDLR), je peux avoir une ouverture plus large.
Comment allez-vous travailler ?
Je suis favorable à responsabiliser tout le monde, je souhaite un travail en équipe. On avait jusqu'à présent la chance d'avoir un président très compétent, sur place et disponible. Moi, je vis sur Tarnos et je travaille. Mais c'est bien, ça va permettre la mobilisation et montrer que nous sommes dynamiques et ouverts sur le monde.
Comment changer l'image de Borda ?
Notamment par la communication. Il ne faut pas rester figés dans notre bulletin uniquement dédié à nos adhérents. Il faut imaginer une diffusion plus grand public. Mais cette ouverture a déjà commencé, avec la délocalisation de nos communications dans les communes des Landes. La Société de Borda n'est pas une association dacquoise, mais landaise.
Il faut poursuivre aussi dans la diversification des sujets abordés. L'objectif est d'être plus qu'une référence culturelle. Devenir un interlocuteur, un partenaire, par exemple des collectivités. Je pense aux sites Internet des communes et communautés des communes : nous pourrions tout à fait leur apporter une rubrique historique et culturelle. Nous avons 1 300 adhérents, cela fait des compétences.
Vous ne croyez pas que, de nos jours, séduire le public relève de la gageure pour une association culturelle ?
C'est vrai que c'est un problème général de la culture. Mais je pense que l'on peut aller chercher les gens. Je crois que la sensibilité locale est un atout, cela touche les gens. On leur parle d'eux. On observe aussi souvent que les nouveaux arrivants dans la région ont une démarche de découverte, que l'on peut dire d'intégration.
Quels sont vos grands projets cette année ?
La tempête nous a évidemment marqués. Nous projetons de faire un bilan et de parler de l'avenir de la forêt landaise. Cela peut être intéressant de se pencher sur l'histoire des Landais à cette occasion. On verrait qu'il se sont souvent relevés par le passé
En septembre, nous prévoyons un congrès international sur l'eau dans l'Antiquité en France et au nord de l'Espagne.
Auteur : propos recueillis par Pierre penin
p.penin@sudouest.com
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En tout cas, je tiens à saluer la gentillesse (mais aussi l'affabilité, l'érudition et l'humour) de l'ancien président Jean Peyresblanques, qui m'a ouvert les portes de la Société et m'a permis de publier pour la première fois, il y a déjà huit ans de cela.
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